Fyctia
Les émissaires.
— « J’ai l’intention de rendre visite au Professeur Bernard, crois-tu qu’il pourrait me recevoir un jour de cette semaine ? «
— « Je ne sais pas mon chéri, si tu le souhaites, je peux l’appeler demain ? Et je te dirais. »
— « Oui, je le veux bien. »
— « Pierre, je ne veux pas être trop indiscrète, mais l’entretien que tu souhaites avoir avec cet homme, a-t-il un rapport avec tes préoccupations de ces dernières semaines ? »
— « Oui, assurément. »
— « Tu ne veux pas m’en parler mon chéri ? Je te vois si ombrageux parfois. Je ne vois plus aussi souvent qu’avant ton gentil sourire. «
— « C’est difficile à t’expliquer Carole, si je te racontais ce à quoi je suis exposé, tu ne me croirais pas. Et tu penserais que je suis en plein délire. «
Carole m’observe et me passe gentiment sa main sur mon visage.
— « Tu pourras m’en parler dès que tu le souhaites, je serais toujours là pour toi. «
L’après-midi du dimanche se termine tranquillement, Carole me demande de rester avec elle pour la nuit.
— « Tu ne vas pas partir maintenant ? Un dimanche soir, avec la rentrée d’une fin de week-end. Tu vas arriver tard chez toi ! «
Je lui fais remarquer néanmoins que je n’ai pas de quoi me changer. Il serait temps que je change la chemise de samedi matin.
— « Ne t’inquiète pas mon Pierre, si ce n’est que cela. »
Et d’un pas décidé, elle se dirige vers la chambre voisine, fait glisser le vantail du dressing et me fait la présentation d’un placard d’homme.
— « Tu vois là tu as les chemises, là tu as des cravates. «
Elle tire deux tiroirs et continue à m’indiquer.
— « Là tu as des caleçons, là des chaussettes. »
— « C’est quoi tout cela ? Tu as un homme dans ta vie ? «
Carole se met à rire.
— « Oui, mon jeune frère. Je n’ai pas été que sa grande sœur mais un peu sa mère. De temps en temps, Jean-Denis vient se réfugier dans la maison familiale. C’est ce qui explique encore que cette chambre conserve l’apparence d’une chambre d’adolescent. Elle est demeurée telle qu’elle était lors de son départ. »
La soirée s’écoule paisiblement, j’écoute sagement Carole qui parle beaucoup et avec animation, de sa famille, de ce que fût son père, de sa vision de l’amour, de la vie. Enfin ! Un peu de tout.
Ce soir-là, Carole n’est pas malade, je sens que je vais passer à la casserole et je ne pourrais échapper à ses avances. Je crains de ne pas être à la hauteur, Guerda est passée par là et m’a vidé de toutes mes substances. Si je puis m’exprimer ainsi.
Carole se met au lit avec une chemise de pyjama, entrouverte. Une chemise si courte qu’elle découvre sa petite culotte qui cache à peine l’essentiel. Dans son mouvement, je perçois ses seins et leurs tétons proéminents, secoués par le mouvement de son corps. Elle éteint la pièce.
Dans la pénombre, je la devine encore, le clair de lune diffusant sa lumière au travers de la pièce.
Elle déboutonne rapidement sa veste qu’elle jette en l’air puis retire sa culotte ! Sans doute la demi-obscurité l’aide-t-elle à être moins pudique.
Elle se couche sur mon corps et m’assaille de baisers. Je sens sa langue pénétrer dans ma bouche et chercher la mienne. Elle semble me téter goulûment de ses lèvres et de sa langue, tout en frottant son corps contre le mien, ce qui a pour effet de faire monter en moi des vagues de plaisir qui appellent à la volupté. Elle sent mon sexe en érection et insiste de son frottement par son vagin. Il n’y a plus que le caleçon qui sépare nos deux sexes excités.
Dans notre exaltation, nous râlons de plaisir, en même temps bouche contre bouche, grandes ouvertes comme pour communiquer son propre souffle à l’autre, elle m’arrache le caleçon, s’empare de mon sexe avec sa main pour le guider dans son vagin lubrifié d’un délicieux liquide chaud. Elle se redresse à califourchon, l’intérieur de ses cuisses contre mes hanches et s'enfourche sur mon sexe qu’elle s'enfonce à l’intérieur au plus profond de son entre-jambe.
Ses yeux mi-clos, sa tête en mouvement, ses longs cheveux qui fouettent dans le vide, elle assure seule le va et vient, tout en marquant dans ce rythme une discrète rotation de son bas-ventre pour lui assurer un maximum de plaisir. Les gémissements de Carole montent de crescendo, un son caverneux semble provenir du fond de son corps.
Un cri déchire la pièce, son orgasme éclate comme un feu d’artifice, elle semble se souder à moi, se perdre dans les profondeurs de l’esprit, elle fond autour de ma verge, elle se dissout. Je dois la saisir solidement par la taille de peur qu’elle ne se renverse sur le côté car elle ne contrôle plus rien dans ses mouvements hystériques proche d’une folie passagère.
— « Je jouis, ça y est je jouis ! Que c’est bon mon dieu ! Que c’est bon ! «
Et puis c’est mon tour, des profondeurs de son vagin, le frottement contre le gland de mon sexe m’envoie comme des pulsions électriques appelant à l’orgasme, je me libère par mon éjaculation saccadée. Carole sent bien les jets tapisser le confins de son organe sexuel, je ne peux réprimer un son de bonheur.
— « Oh oui mon amour ! C’est bon de sentir ta semence en moi ! Continue, continue, donne-moi tout. »
Puis Carole s’effondre sur moi comme une marionnette sans fil, mélangeant nos deux transpirations.
— « C’était bon mon amour. J’ai aimé follement. »
Je pense.
Mais qu’il était bon de voir cette jeune-femme se servir de moi pour prendre son pied…
Nous restons là, immobiles, dans un silence et nous nous endormons, l’un sur l’autre et l’un dans l’autre.
Soudain, juste avant de plonger dans mon sommeil entre deux clignements de paupières, très furtivement, juste dans l’angle de la pièce au fond prêt de la commode, je crois voir plusieurs personnages longilignes, effilés portant une tunique noire, au visage vaguement humain, au teint blanc-gris et aux yeux d’un noir profond dégageant un air inquiétant.
A ce moment précis de quelques secondes, juste le temps d’un « instant », ils comprennent, décontenancés que je les vois, ils se reculent pour disparaître derrière un rideau invisible, comme un écran noir profond.
Mais la terreur de l’innommable vient de me traverser l’esprit pendant que mon regard croise le leur, le temps d’entendre...
— « Crois-tu qu’il nous ait vu ? »
— « Non, je n’en pense point ! »
— « Pourtant, il a acquiescé lorsque ses yeux se sont posés sur nous ! »
— « C’est l’impression que cela donne lorsqu’il regarde dans notre direction. »
— « Son esprit est suffisamment torturé comme cela, nous ne devons pas ajouter à ses tourments avec l’impression de notre présence. »
— « Non, nous ne devons le pas ! »
...
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Leoden
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Jean-Marc-Nicolas.G
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Sand Canavaggia
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Jean-Marc-Nicolas.G
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