Jean-Marc-Nicolas.G Les Anachorètes Les émissaires.

Les émissaires.

— « J’ai l’intention de rendre visite au Professeur Bernard, crois-tu qu’il pourrait me recevoir un jour de cette semaine ? «


— « Je ne sais pas mon chéri, si tu le souhaites, je peux l’appeler demain ? Et je te dirais. »


— « Oui, je le veux bien. »


— « Pierre, je ne veux pas être trop indiscrète, mais l’entretien que tu souhaites avoir avec cet homme, a-t-il un rapport avec tes préoccupations de ces dernières semaines ? »


— « Oui, assurément. »


— « Tu ne veux pas m’en parler mon chéri ? Je te vois si ombrageux parfois. Je ne vois plus aussi souvent qu’avant ton gentil sourire. «


— « C’est difficile à t’expliquer Carole, si je te racontais ce à quoi je suis exposé, tu ne me croirais pas. Et tu penserais que je suis en plein délire. «


Carole m’observe et me passe gentiment sa main sur mon visage.


— « Tu pourras m’en parler dès que tu le souhaites, je serais toujours là pour toi. «


L’après-midi du dimanche se termine tranquillement, Carole me demande de rester avec elle pour la nuit.


— « Tu ne vas pas partir maintenant ? Un dimanche soir, avec la rentrée d’une fin de week-end. Tu vas arriver tard chez toi ! «


Je lui fais remarquer néanmoins que je n’ai pas de quoi me changer. Il serait temps que je change la chemise de samedi matin.


— « Ne t’inquiète pas mon Pierre, si ce n’est que cela. »


Et d’un pas décidé, elle se dirige vers la chambre voisine, fait glisser le vantail du dressing et me fait la présentation d’un placard d’homme.


— « Tu vois là tu as les chemises, là tu as des cravates. «


Elle tire deux tiroirs et continue à m’indiquer.


— « Là tu as des caleçons, là des chaussettes. »


— « C’est quoi tout cela ? Tu as un homme dans ta vie ? «


Carole se met à rire.


— « Oui, mon jeune frère. Je n’ai pas été que sa grande sœur mais un peu sa mère. De temps en temps, Jean-Denis vient se réfugier dans la maison familiale. C’est ce qui explique encore que cette chambre conserve l’apparence d’une chambre d’adolescent. Elle est demeurée telle qu’elle était lors de son départ. »


La soirée s’écoule paisiblement, j’écoute sagement Carole qui parle beaucoup et avec animation, de sa famille, de ce que fût son père, de sa vision de l’amour, de la vie. Enfin ! Un peu de tout.


Ce soir-là, Carole n’est pas malade, je sens que je vais passer à la casserole et je ne pourrais échapper à ses avances. Je crains de ne pas être à la hauteur, Guerda est passée par là et m’a vidé de toutes mes substances. Si je puis m’exprimer ainsi.


Carole se met au lit avec une chemise de pyjama, entrouverte. Une chemise si courte qu’elle découvre sa petite culotte qui cache à peine l’essentiel. Dans son mouvement, je perçois ses seins et leurs tétons proéminents, secoués par le mouvement de son corps. Elle éteint la pièce.


Dans la pénombre, je la devine encore, le clair de lune diffusant sa lumière au travers de la pièce.


Elle déboutonne rapidement sa veste qu’elle jette en l’air puis retire sa culotte ! Sans doute la demi-obscurité l’aide-t-elle à être moins pudique.


Elle se couche sur mon corps et m’assaille de baisers. Je sens sa langue pénétrer dans ma bouche et chercher la mienne. Elle semble me téter goulûment de ses lèvres et de sa langue, tout en frottant son corps contre le mien, ce qui a pour effet de faire monter en moi des vagues de plaisir qui appellent à la volupté. Elle sent mon sexe en érection et insiste de son frottement par son vagin. Il n’y a plus que le caleçon qui sépare nos deux sexes excités.


Dans notre exaltation, nous râlons de plaisir, en même temps bouche contre bouche, grandes ouvertes comme pour communiquer son propre souffle à l’autre, elle m’arrache le caleçon, s’empare de mon sexe avec sa main pour le guider dans son vagin lubrifié d’un délicieux liquide chaud. Elle se redresse à califourchon, l’intérieur de ses cuisses contre mes hanches et s'enfourche sur mon sexe qu’elle s'enfonce à l’intérieur au plus profond de son entre-jambe.


Ses yeux mi-clos, sa tête en mouvement, ses longs cheveux qui fouettent dans le vide, elle assure seule le va et vient, tout en marquant dans ce rythme une discrète rotation de son bas-ventre pour lui assurer un maximum de plaisir. Les gémissements de Carole montent de crescendo, un son caverneux semble provenir du fond de son corps.


Un cri déchire la pièce, son orgasme éclate comme un feu d’artifice, elle semble se souder à moi, se perdre dans les profondeurs de l’esprit, elle fond autour de ma verge, elle se dissout. Je dois la saisir solidement par la taille de peur qu’elle ne se renverse sur le côté car elle ne contrôle plus rien dans ses mouvements hystériques proche d’une folie passagère.


— « Je jouis, ça y est je jouis ! Que c’est bon mon dieu ! Que c’est bon ! «


Et puis c’est mon tour, des profondeurs de son vagin, le frottement contre le gland de mon sexe m’envoie comme des pulsions électriques appelant à l’orgasme, je me libère par mon éjaculation saccadée. Carole sent bien les jets tapisser le confins de son organe sexuel, je ne peux réprimer un son de bonheur.


— « Oh oui mon amour ! C’est bon de sentir ta semence en moi ! Continue, continue, donne-moi tout. »


Puis Carole s’effondre sur moi comme une marionnette sans fil, mélangeant nos deux transpirations.


— « C’était bon mon amour. J’ai aimé follement. »


Je pense.


  • Cette Carole tout de même ! Quel culot ! Quelle impudence ! Quel toupet !


Mais qu’il était bon de voir cette jeune-femme se servir de moi pour prendre son pied…


Nous restons là, immobiles, dans un silence et nous nous endormons, l’un sur l’autre et l’un dans l’autre.


Soudain, juste avant de plonger dans mon sommeil entre deux clignements de paupières, très furtivement, juste dans l’angle de la pièce au fond prêt de la commode, je crois voir plusieurs personnages longilignes, effilés portant une tunique noire, au visage vaguement humain, au teint blanc-gris et aux yeux d’un noir profond dégageant un air inquiétant.


A ce moment précis de quelques secondes, juste le temps d’un « instant », ils comprennent, décontenancés que je les vois, ils se reculent pour disparaître derrière un rideau invisible, comme un écran noir profond.


Mais la terreur de l’innommable vient de me traverser l’esprit pendant que mon regard croise le leur, le temps d’entendre...


— « Crois-tu qu’il nous ait vu ? »


— « Non, je n’en pense point ! »


— « Pourtant, il a acquiescé lorsque ses yeux se sont posés sur nous ! »


— « C’est l’impression que cela donne lorsqu’il regarde dans notre direction. »


— « Son esprit est suffisamment torturé comme cela, nous ne devons pas ajouter à ses tourments avec l’impression de notre présence. »


— « Non, nous ne devons le pas ! »


...



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12 commentaires

Leoden

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Il y a 6 ans

bon clairement pour les scène torride, j'ai des cours a prendre. ma version explicites est loin d'avoir ta poésie. si tu trouve que la version censuré joue le jeu c'est que je m'en suis bien sortie, j'avais peur que la censure hache trop le récit ^^'. a la suite

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 6 ans

Tu n'aurais jamais du t'auto censuré,ça suffit assez comme cela la censure des autres.Non ,je pense que tu dois sortir toutes tes tripes,pas en faire trop c'est à dire aller au delà de ce que tu ressens,mais juste ce que tu as envie d'exprimer.Alors ça sonnera vrais.Apres pour le reste tu auras toujours des critiques négatives mais aussi tes propres admirateurs.Et c'est comme cela que tu pourras évoluer dans ton art. T'émanciper de tes préjuges et t'épanouir par l’écriture. J'espère que mon histoire te fais un peu voyager peut être te captive.Si j'ai pu te faire rentrer dans mon monde comme tu as pu me faire rentrer dans le tiens.

Leoden

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Il y a 6 ans

si je l'ai fait, c'est parce que les scènes sont très crue, pour ne pas dire pornographique. ce qui est ,si je ne me trompe pas, pas toléré sur la plateforme ^^'

Sand Canavaggia

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Il y a 6 ans

Et nous voilà, avec le rdv avec le Professeur qui se précise, puis une chaude nuit d'amour et l'apparition de ces êtres majestueux les émissaires. J'ai bloqué sur eux en fin de texte, ils sont grâce et dignité, mais qui sont ils exactement ? Pourquoi viennent ils le voir ? Je suppose qu'ils seront un peu des gardiens !!! Ils sont ni agressifs, ni violents. A voir.

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 6 ans

bonjour,tout cela me va droit au cœur et je t'en remercie avec beaucoup de reconnaissances. Je dois avoué avec difficulté pour ne pas que tu me prennes pour un illuminé,que cette histoire,ses personnages et leur histoire personnelle ont pris beaucoup de places dans ma vie au point de m’empêcher parfois de dormir.Il faut alors que je couche tous ces éléments nouveaux qui se bousculent dans mon esprit pour pouvoir retrouver la paix et dormir. Car j'ai aussi une vie.J'ai passé une partie de cette nuit à écrire. et avant d'aller me coucher un petit moment,j'ai tenu à te répondre.Alors merci beaucoup car pour moi amener mes lecteurs dans mes mondes est ma récompense pour ce travail certe agréable et même parfois jouissif mais aussi quelques fois épuisant.Je te souhaite une bonne lecture et une bonne continuité de voyage dans l"arrière monde ,le monde noir des Anachorètes. Il va y avoir des rebondissements inattendus,surprenants.Des événements effrayants à la lisière de ce que l'esprit des hommes peut supporter.Je suis arrive à l'instant au vingt cinquième chapitre. Je peux donc t'en parler. Gageons qu'ils parviennent à se faire éditer.Bon courage dans la suite de notre aventure puisque tu m'accompagne en quelque sorte.A bientôt je l'espère

Helen Mary Sands

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Il y a 6 ans

ça me semble très bon signe que ces personnages et leur histoire personnelle t'empêchent de dormir ! signe de leur "existence", donc d'un texte qui se lit comme une histoire...

FleurD'or

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Il y a 6 ans

Je reviens après quelques jours d'absence et je lis ces deux derniers chapitres, quel drôle de climat. Un fantastique avec quelque chose de subtil et de très réaliste sur cette possibilité de mondes en parallèles du notre qui ne serait vraiment pas rose et qui serait synonyme de notre "futur" d'une certaine manière ! Considérant que l'espace temps y soit mesurable. Mais bon ! là je ne sais pas ce qu'il va se passer mais c'est ma première impression après tous ces chapitres lus ! Ce n'est pas évident, je me demande où exulte avec allégresse morbide ce monde noir et qui sont ces anachorètes ??? Que, quoi, qui représentent t'ils ? Négatif ou positif ? Mais pourquoi seraient ils blancs ou noirs après tout, peut-être sont ils éléments de la conscience, plus évolués que nous, mais administrateurs de chaque orientation de nos choix ? Ce sont peut être comme des juges ou des bourreaux suprêmes de ce monde noir ??? Je me languis de mieux comprendre où ces mondes vont, d'un côté un quotidien plutôt triste même avec Carole en tête et de l'autre "le jugement dernier" !

Crystaldelune

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Il y a 6 ans

Hello Je découvre ton histoire. Je comprends ton entrée fulgurante dans le classement ! Bravo ! Sacré mélange des genres, autant imaginaire que thriller. Je vais continuer de te suivre 👍

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 6 ans

Bonjour. Je ne voulais pas allé me coucher avant de te répondre.d"abord pour te remercier de l"attention que tu apporte à mon histoire puis par reconnaissance personnelle car ma plus belle récompense est que je sois parvenu à t'emmener là ou précisément je le souhaitais.Reste fidèle à mon histoire pour m'accompagner dans ce monde ou je me sentirai moins seul. Je termine le vingt cinquième chapitre en espérant que mes lecteurs pourrons en prendre connaissance.Je suis épuisé.Je vais allé un peu dormir.

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 6 ans

Merci mes amis
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