Fyctia
La capture de Guerda.
— « Bonjour mon amour ! Je t’ai dit que je te donnerais du plaisir. Chose promise, chose due. Mais quel braquemart ! Pfou ! J’ai pris mon pied !! Tu ne peux pas savoir ! Bein quoi ? Qu’est-ce qu’il a mon minou ? Tu es déçu parce que ce n’est pas Carole qui a sucée ta jolie queue ? Mais mon chéri elle n’aurait jamais pu te donner autant de plaisir que moi. Car elle n’est pas dotée de cet organe-là ! »
Et Guerda me tire sa langue, un appendice qui s’étire démesurément, s’enroule, se déroule, se contorsionne, s’enveloppe sur lui-même, se torsade et se divise en une multitude de petits filaments terminés par une fine aiguille.
— « C’est cette langue-là qui a pénétrée à l’intérieur de ton pénis et qui t’a donné cette sensation délicieuse ! «
Puis sa peau devient vert-de-gris, son visage gonfle, se déforme, la chair se détache en lambeaux, les seins se ratatinent, ils s’affaissent sur son ventre meurtri par une multitude de plaies qui s’ouvrent dégoulinantes d’une glaire purulente et nauséabonde.
Sa voix prend le son d’une crécelle. Elle se met à ricaner. Sa bouche se déforme jusqu’à dessiner une ouverture béante composée de longues dents pointues et acérées comme des épines de poissons.
— « Maintenant j’ai faim ! Tu vas me servir de repas ou bien préfères-tu que je dévore Carole ? « - Elle tourne subitement la tête vers la pauvre femme endormie. -
J’ai alors une réaction brutale en la repoussant à coups de pieds ce qui a pour effet de la jeter au sol, son apparence change constamment se transformant tour à tour en femme fatale et en monstre. Mais elle revient aussitôt sur moi comme propulsée par un ressort invisible.
Elle saute par-dessus ma tête et va se fixer sur le mur à la verticale comme collée par de mystérieuses ventouses. Une fois de plus, il semble que cette créature ne soit pas gênée par la gravitation ! Elle me saisit par la gorge comme pour me pendre et me hisse vers le haut ! Guerda me tire vigoureusement vers elle, pendant que je quitte mon lit, suspendu comme une marionnette.
J’essaie de me libérer mais en vain. L’étreinte mortelle m’étouffe peu à peu, elle va me faire défaillir, je manque cruellement d’air, je me débats violemment secouant mes jambes et pointant mes pieds pour tenter désespérément de trouver un appui sur mon lit.
Mais la créature me soulève aisément comme si je pesais le poids d’un fétu de paille, ses griffes s’enfoncent profondément dans ma chair me provoquant des brûlures insupportables. Pendant qu’elle continue de me tirer par le cou.
— « Tu sais mon cher Pierre que les pendus sont retrouvés en état d’érection ? Au bout de quelques jours à peine, la corde s’est enfoncée si profondément dans la chair qu’ils ont gonflé comme des ballons de baudruche. Leur sang s’est fixé dans les membres inférieurs, leur donnant un aspect grotesque. Puis ils se vident de leurs fluides corporels et de leurs matières fécales par l’anus. «
Tout en me parlant, Guerda me maintient en l’air par la seule force d’un bras, les doigts de sa main plantés dans ma gorge. Je me débats vigoureusement.
— « Être découvert pendu représente le summum de l’humiliation, du déshonneur, de la honte. C’est ta plus profonde intimité qui est découverte aux regards de tous. Le pire c’est que même après ta mort physique, tu restes conscient, tu assistes à l’intervention des policiers, des pompiers et tu entends tout ce qui se dit. »
Guerda continue de m’étrangler en me tenant suspendu. Elle force toujours en me tirant vers le haut, je ne l’entends plus que de très loin. L’ombre de la mort se pose sur moi, un froid glacial et glaçant étreint mes membres.
J’ai cessé de me battre, Guerda est trop forte.
— « Ne t’inquiète pas mon chou, c’est un moment pénible mais ça ne dure pas. Le désespoir t’envahit puis l’angoisse. Tu mœurs tout simplement. «
Subitement surgit de nulle part, deux Artrides et leur gargouilles dentées et hideuses. L’un des deux s’adresse à l’autre.
— « Elle est là. Lâche les Dantasques. »
Les monstres à quatre pattes à la large mâchoire dotée d’une multitude de canines en forme de dents de sabre effilées se ruent sur Guerda.
Elles sont dotées d’une puissante détente car elles parviennent à l’atteindre alors qu’elle est plaquée dans l’angle du mur et du plafond à trois mètres soixante de haut !
Leurs puissantes mâchoires se referment sur la jambe et dans le flanc de la femme vampire. Elle lâche prise dans un terrible cri de douleur et s’écrase au sol. Ma chute est heureusement amortie par le matelas.
Une jambe de Guerda se détache de son corps par arrachement et reste dans la gueule d’un des deux Dantasques.
Un Artride saisit mon bourreau par la chevelure et la traîne avec lui. Ils se dirigent alors vers le long couloir qui dessert les chambres.
Je m’aperçois que le fond du couloir forme une ouverture vers le monde noir, je perçois son paysage de cendre.
Les deux Artrides et leurs Dantasques ne m’ont même pas accordé la plus petite attention. Le fond du couloir se referme comme un rideau sur ce monde de désolation.
Je reste là, planté sur le seuil de la chambre.
Puis j’entends Carole s’adresser à moi :
— « Pierre tu aurais dû me demander, j’ai des caleçons de mon frère, je t’en aurais passé un ! Je suis désolée de ne pas y avoir pensé. Je dois dire que j’ai sacrément déguster ! « - Puis elle se met à éclater de rire en me voyant tout nu dans l'encadrement de la porte. -
Mais le pire était à venir. Alors qu’elle tire le drap d’un geste comme pour m’inviter à venir la rejoindre, pendant que de l’autre main elle tapote le matelas, elle s’interrompt subitement. Elle a un air de stupéfaction, les yeux écarquillés, la bouche bée.
Elle vient de poser sa main sur un panache de semence masculine. Elle fixe alors le tissu et comprend ce qu’il s’est produit !
— « Pierre ! Tu n’as pas osé quand même ! »
— « Carole, ce n’est pas ce que tu crois, il y a eu cette femme vampire qui est arrivée de nulle part et puis… »
Carole éclate de rire ! elle est prise de spasmes et des larmes jaillissent de ses yeux.
— « Je ne pensais pas que je vous faisais un tel effet Monsieur ! - Elle sourit. - Alors toi, tu en es un drôle de vampire ! De toute ma vie je n’ai jamais vécu une telle situation. Bon, il n’y a plus qu’à changer les draps, à deux heures quinze du matin ! ! Eh bien ! Décidément avec toi rien ne se passe normalement ! «
— « Tu ne crois pas si bien dire. Si tu savais ! »
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Sand Canavaggia
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Il y a 6 ans
Camille | Fyctia
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Camille | Fyctia
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Il y a 6 ans
Jean-Marc-Nicolas.G
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Sand Canavaggia
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Jean-Marc-Nicolas.G
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Il y a 6 ans
Gaïane MILLER
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Il y a 6 ans