Chaton Givré Légendes d'Osko - Le Cycle des Jumeaux Chapitre 14 (Partie 1)

Chapitre 14 (Partie 1)

« Voilà, c’est bien. Non, Flamme ! Soit plus vive que ça ! Je sais que tu peux le faire. »

Aussi agile qu’un serpent, Flamme se baissa pour éviter l’attaque d’Astanis. Sans temps de latence, elle riposta aussi sec. Astanis, incapable de parer, se prit le coup en plein dans le thorax. Il s’effondra, le souffle coupé.

« C’est très bien, Flamme, la félicita la professeure, qui arbitrait la rencontre. Quant à toi, Astanis, tu dois améliorer tes réflexes. Tu es trop lent, et tu ne ripostes pas assez vite. »

Deux semaines s’étaient écoulées. Flamme progressait de plus en plus dans les matières sportives. Elle avait déjà plus d’endurance, mais aussi plus de force.

« Vous pouvez prendre une petite pause, annonça l’enseignante. Je vais voir de quoi il retourne avec les autres groupes. »

Flamme alla s’asseoir sur un banc au fond du gymnase. Elle prit sa gourde et s’épongea le front avec une serviette. Le gymnase résonnait de bruits. Les bâtons et épées s’entrechoquaient, les combattants haletaient, le parquet crissait sous leurs pieds…

Flamme observa ses camarades, pensive. Elle sursauta lorsqu’elle sentit le contact agréable d’une main sur son épaule pleine de sueur. Elle leva la tête et vit son amie qui lui adressait un sourire. Ses cheveux blond vénitien étaient tout décoiffés par la protection de tête qu’elle venait manifestement d’enlever. Elle prit place à côté de Flamme.

« Tu as déjà fini ton duel ? s’étonna Neko.

— Oui, ce n’est pas pour me vanter, mais Astanis ne vaut pas grand chose, au combat. Et toi donc ? Je suppose que tu as plié le pauvre Slyz. »

La jeune fille éclata de rire. « Non, ce n’est pas vrai, il se défend bien. Mais…

— Tu es bien trop forte pour lui, je le sais, compléta Flamme. Personne ne t’arrive à la cheville dans notre escouade.

— Arrête, ce n’est pas vrai ! protesta Neko en rougissant. Je ne suis qu’une élève comme les autres, et puis, tu commences à être aussi forte que moi !

— Alors là c’est toi qui as tout faux ! répliqua Flamme.

— Bon, quand vous aurez fini de vous disputer, soupira la professeure qui était revenue, je vous conseille d’aller chercher un nouveau partenaire pour vous entraîner. Et pas ensemble, vous commencez à trop vous connaître. »

Flamme fit les gros yeux dans le dos de l’enseignant, ce qui fit bien rire Neko. Elle s’esclaffa :

« Bon, il va quand même falloir travailler, parce que sinon on va se faire taper sur les doigts », fit-elle en se levant du banc. Elle saisit son épée, sa serviette et sa gourde et partit en direction d’un groupe qui semblait impair. Flamme l’imita et commença à arpenter le gymnase.

De l’autre côté de la salle, les Prep A s’entraînaient également. Ouragan était mis à mal par un membre de son escouade. Recroquevillé sur le sol, il se prenait des coups de bâtons très violents. Leur professeur, Karthak, hurlait des consignes, mais l’agresseur d’Ouragan les ignorait. L’enseignant finit par tirer l’apprenti guerrier par le maillot pour l’empêcher de blesser gravement le petit Demi-Chat.

« Stooooop ! hurla Toundra, la professeure de la Prep B. Le cours est fini. Allez vous changer. »

Flamme saisit sa gourde et sa serviette, et se précipita vers l’agresseur d’Ouragan. Les membres de sa classe l’entouraient comme un héros. Ouragan avait été repoussé en arrière et ses camarades lui jetaient des regards méprisants.

« Qu’est ce qui se passe ? le questionna-t-elle.

— Rien, répondit-il, le regard fuyant. J’essaye d’aller au vestiaire pour me changer. »

Il tenta à nouveau de se frayer un chemin parmi la foule, mais son agresseur de tout à l’heure lui donna une grande claque qui le fit tomber parmi d’autres apprentis. Flamme n’en put plus. Elle se précipita vers la brute et lui vida son reste d’eau sur la tête. Le garçon se retourna avec un air furieux. Il faisait au moins deux têtes de plus que Flamme. Mais la Demi-Chatte n’avait pas peur. Elle se dressa, bien droite, devant lui, et le défia.

« Je suis sûre, qu’en vérité, tu n’es qu’un pauvre nul au combat loyal.

— Et moi, grogna le mastodonte, je suis sûr que ce petit naze n’a pas besoin d’une fille pour le défendre. » Il désigna Ouragan, qui baissa la tête.

« Qu’importe, répliqua Flamme. Je défie. » Elle attendit que Toundra et Karthak se rendent dans leur bureau, puis prit une arme et se plaça dans un terrain de combat.

L’agresseur d’Ouragan la suivit. Il semblait être sûr de gagner. Dès qu’il fût dans la surface, Flamme attaqua. Elle utilisa sa grande vitesse pour se glisser derrière son adversaire. Elle se prépara à frapper avec force, mais il se retourna et lui flanqua un coup dans les côtes. Elle suffoqua.

La Demi-Chatte prit un instant pour souffler et réfléchit. Son adversaire était extraordinairement puissant. Elle eut le redoutable pressentiment que si elle parait, son bâton se briserait. Elle décida donc de guetter une faille. Esquivant les frappes, elle se concentra sur la garde de son adversaire. Lorsqu’elle vit une ouverture, elle saisit son bâton à deux mains et mit toute sa force dans son attaque. Elle sentit la puissance jaillir de son bras. L’arme de la brute vola en éclats. Le garçon, propulsé par la violence du coup, se retrouva au sol. Flamme vit soudain que tout le monde dans la salle la regardait d’un air ébahi. Elle décida de ne pas y prêter attention et se détourna ostensiblement.

« Flamme Staïko ! s’écria Toundra en accourant. Venez avec moi. Tout de suite. »

Flamme, penaude, suivit la professeure dans son bureau. Cette dernière claqua la porte avec rage.

« A quoi pensais-tu ? hurla-t-elle. Tu aurais pu te blesser, ou blesser ce garçon ! »

Flamme eut l’impression de se retrouver à nouveau devant Neige ou Foudre Staïko. Tant de fois, elle avait eu des remontrances dues à ses prises de décisions hasardeuses.

« Puisque que tu sembles être particulièrement douée au combat, au point de défier un autre apprenti hors leçon, ta punition sera de participer aux entraînements en vue des olympiades.

— Hein ?! Mais pourquoi ? s’indigna Flamme. Ils sont déjà assez pour combattre entre eux !

— Oui, mais ils ont parfois besoin de variété. Donc, tu commenceras ce soir, à dix-neuf heures précises. Ici, avec tes affaires de sport et tes protections. Nous allons faire des combats avec de véritables épées. »

Toundra congédia ensuite une Flamme furieuse.

« Alors ? Tu as été punie ? s’enquit Neko alors que Flamme sortait du gymnase.

— Je dois participer aux entraînements pour les olympiades, marmonna la Demi-Chatte rousse.

— C’est génial ! On sera ensemble ! s’écria Neko. Je me suis inscrite hier aux épreuves de qualification pour les olympiades. Et qui sait, peut-être que ça te motivera pour t’y inscrire aussi.

— Je ne sais pas… bougonna Flamme. Je n’ai pas envie de faire un truc que tous les adultes espèrent me voir faire. C’est contre ma nature.

— Ta nature ? se moqua Neko. C’est quoi ce concept. Et si moi, je te dis que j’ai envie qu’on participe ensemble aux olympiades pour se soutenir mutuellement, tu fais quoi ? »

Flamme voulut répliquer.

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