lea.morel Le tueur de femmes 2.1

2.1

La journée défile à une vitesse folle. Après ma discussion surprenante avec mon chef, je vais m'asseoir à mon bureau pour finir quelques dossiers que j'ai en cours depuis une éternité. J'en ai qui remonte même a avant mon drame. Je décide de les boucler une bonne fois pour toutes, alors je passe ma quasi-totalité de journée dessus. Je le fais aussi pour éviter de penser à ce dossier.


Quand je songe à ce que mon supérieur m'a dit, des frissons se forment le long de ma colonne vertébrale. Un tueur de femme... Je ne comprenais pas pourquoi on le renommait comme ça jusqu'à ce que son dossier apparaisse entre mes mains. Je l'ai seulement survolté, mais ce que j'ai vu m'a fait horreur. J'ai refermé aussi vite le dossier devant mon chef, le prenant avec moi jusqu'à mon bureau. Je n'ai pas voulu regarder le reste de ce qu'il contenait. J'ai peur. Je stresse. Mais pourquoi autant ? Pourquoi j'angoisse autan d'ouvrir un simple dossier d'un tueur en série ? Je l'ai déjà fait tellement de fois... Mais un tueur de femme ?


Je vois mes collègues disparaître peu à peu des bureaux du commissariat. Tout est si calme d'un coup. Je me retourne et survolte les bureaux des yeux. Plus personne. Je regarde ma montre. 19h30. Non, pas déjà ?! Je fais le tour des locaux, et il n'y a effectivement plus personne. Je n'ai vu personne partir, tant j'étais prise dans mes dossiers. J'ai su rattraper le retard que j'avais et j'en suis plutôt fière. Ma pile de dossiers a bien baissé, si bien que je décide de m'arrêter pour aujourd'hui.


Le dossier top secret entre les mains, je décide de l'ouvrir. Il faut que je sache. Il faut que je voie. Je l'ouvre, toujours assisse dans mon fauteuil à roulette. La première fiche est son profil. Je lis tous les points le concernant.


*Homme.

*Âge inconnu.

*Taille environ 1m85.

*Poids environ 85kg.


Les deux points suivant me foutent la chair de poule. Mes poils de dressent.


*Porte toujours une cagoule.

*Habillé toujours en noir.


Je passe les détails de son physique, même si cela me rappelle vaguement quelque chose.


*Armé d'un pistolet.

*Tue toutes ces proies avec maltraitance.


Le dernier point me fait froid dans le dos. Je tremble de la tête au pied. Non mais dites moi que je rêve ?


*Ne s'en prend qu'à des femmes/misogyne.


Je repense tout de suite à l'homme qui m'a tiré dessus il y a quelques mois. Il était habillé tout en noire. Avec une cagoule noir. Je sais qu'il y a plein de délinquants habillé tous pareil, mais j'ai un réel doute à cause de ces derniers points. J'appelle mon chef sans hésiter, qu'importe l'heure, je suis trop furax pour que cette discussion attende demain. Je vois avant d'appuyer sur le bouton appel que j'ai trois messages de mon mari.


16h34 : Tu ne rentres plus ? Je t'avais dit qu'il fallait arriver à l'heure pour que tu aimes à nouveau ton travail ;)

17:42 : Tout va bien ?

19h28 : Je m'inquiète, réponds moi.


Merde. Je n'ai tellement pas vu la journée passée que je n'ai pas consulté une fois mon téléphone. Je remarque aussi que j'ai deux appels manqués de lui.


Je lui envoie un simple message, disant que tout va bien et que je l'appellerai dans 10 minutes. Je veux d'abord en découdre avec mon chef. J'appuie enfin sur ce fichu bouton d'appel. Ça sonne. Une fois. Deux fois. Puis la troisième sonnerie est coupée par la voix de mon chef.


— Judith, j'attendais ton appel. Je ne te connais que trop bien...

— J'espère sincèrement pour vous, avec tout le respect que je vous dois, que vous ne m'avez pas mis sur l'affaire de mon bourreau !

— Je savais que tu réagirais comme ça.


J'attends qu'il dise autre chose, mais rien ne se passe.


— Vous pouvez m'épargner le fait que vous me connaissiez comme deux gouttes d'eau. Dites-moi que je me trompe.

— Judith. Je n'en sais rien. Les seules choses qu'ils ont en commun, ce sont les vêtements !

— Et le fait qu'il soit un tueur de femme, un putain de misogyne.


Seul un souffle inaudible sort de mon téléphone.


— On n'en sait rien. Il y a tellement de profils type comme lui. Ne pense pas à ça, Judith, tu n'avanceras jamais, sinon...


Il raccroche simplement après cette dernière phrase, ne me laissant même pas le temps de répondre. Je lâche un énorme soupir, faisant rouler ma chaise en arrière avec désespoir.


Je finis d'éplucher le dossier, les photos des victimes me faisant froid dans le dos les unes après les autres. Je remarque sur toutes les photos une seule et même chose. Une marque. Une marque en forme de croix sur le cou de ces pauvres femmes. Je sculpte de plus en plus les photos. Il tire toujours une balle dans le cœur, et fait toujours ce fameux signe dans le cou de ses victimes. Elles ont tous des traces de crachats bizarrement impossible a identifié. Des traces d'étranglements aussi. Et d'autre traces de doigts en tout genre sur toutes les parties du corps.


Soudain, un bruit sourd retenti. Il résonne dans toute la pièce me faisant sursauter.

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15 commentaires

NaomieC

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Il y a un mois

Judith est en plein doute, et on plonge avec elle dans cette spirale d’angoisse et de colère. J’aime comment son instinct la travaille, comment elle essaie de rationaliser tout en se laissant gagner par ses émotions. Et cette fin avec le bruit sourd… Franchement, ça donne envie de lire la suite ! 🔥

lea.morel

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Il y a un mois

wow merci beaucoup !! 😊😊

Blanche de Saint-Cyr

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Il y a 2 mois

J'aime beaucoup ta thématique 💕 Je reviendrai te lire, ça m'intéresse !

lea.morel

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Il y a 2 mois

merci beaucoup ! <3
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