Fyctia
Chapitre 16.2
Quatre minutes plus tard, j’étais dans la boulangerie et j’attendais mon tour. Plus que trois personnes devant moi. Ça irait vite. Ou pas, une vieille petite dame venait de donner sa commande, trois pains carrés, six baguettes, quatre pains au chocolats, quatre croissants et deux pistolets. Ça faisait beaucoup. Il ne manquerait plus qu’elle paye en monnaie me disais-je. Et là, évidemment, quand la boulangère lui indiqua le montant à payer, la dame sortis aussitôt tout son attirail de petites pièces et se mis à les compter. Et pour couronner le tout, avec une lenteur telle qu’un escargot irait plus vite qu’elle. Je n’allait décidément jamais pouvoir passer ma commande. Je consultai à nouveau ma montre et je fus déconcertée en apercevant sept heures quarante-six sur le cadran. Vite, que les gens se dépêchent bon sang. J’allais arriver en retard si ça continuait.
Aah, c’était enfin mon tour. Je m’adressai alors à la boulangère pour lui dicter ma commande :
− Deux pains aux chocolats et deux croissants s’il vous plaît.
Elle prit alors un sachet et une pince et y plaçai mes viennoiseries. Elle s’avança à nouveau vers le comptoir et ajouta :
− Avec ceci ?
− Ce sera tout, répondis-je.
− Parfait, dix dollars et vingt penny s’il vous plaît.
Je lui tendis la monnaie, elle me remercia et je sorti enfin de la boulangerie avec ma commande. Je plaçai le sachet dans mon panier à l’avant de mon vélo, l’enfourchai et pédalai à nouveau à toute vitesse pour rejoindre notre lieu de pic nique en moins de six minutes alors qu’en général, il m’en fallait deux de plus. Je roulais si vite que je n’arrivais presque plus à contrôler mon vélo mais je ne voulais en aucun cas être en retard. Je devais y être dans trois minutes. J’y étais presque. Je pris à droite, pour rentrer dans le bois. Continuai sur un chemin de terre toujours à toute vitesse, je tournai ensuite à gauche sur une route damnée mais toujours de campagne. J’apercevais la plage ! Dans moins d’une minute, j’y serais. Heureusement, car je devais y être dans exactement trente-deux secondes. Vite.
À huit heure pile, j’étais sur la plage, j’avais jeté mon vélo sur le sable encore tiède et avais pris le sachet dans ma main droite. Me voilà alors en train de courir sur la plage direction la nappe étendue sur le sable. Evan était donc déjà là mais bizarrement, je ne le voyais pas. Arrivée au niveau de la nappe quadrillée rouge et blanche, je ne le voyais toujours pas. Où avait-il bien pu passer ? Je sorti alors mon téléphone de ma poche arrière pour vérifier que je n’avais reçu aucun message de lui. Mais non, le dernier était toujours celui auquel je n’avais pas su répondre tellement j’étais pressée.
Au moment où je relevai la tête de mon écran pour ensuite le ranger dans ma poche, c’est la que je l’ai vu. Il avait emmené son maillot de bain et était justement en train de sortir de l’eau déjà chaude de l’océan. Il marchait vers moi avec son grand sourire qui m’avait tellement manqué alors que nous nous étions vu la veille. En me voyant, son sourire s’illumina d’avantage et il se mit à courir dans ma direction, plus heureux que jamais. Arrivé à ma hauteur, il me pris dans ses bras et me fit voler dans les airs en me tenant à la taille. Il plongea ses yeux couleur miel dans les miens et me fixa une bonne minute sans dire un mot. Il fut tout de même le premier à parler toujours en me tenant par la taille :
− Alors, tu nous as pris quoi ?
− J’ai pris deux croissants pour toi parce que je sais que c’est ce que tu préfères.
− Et pour toi ?
− Tu poses vraiment la question ?
− On sait jamais, peut-être que tu as voulu tester quelque chose de nouveau. Mais vu ta réaction, je suppose que tu as pris deux pains aux chocolats. Je me trompe ? Pourquoi je pose la question, évidemment que non je ne me trompe pas ! Mais dis moi quand même.
− Hahaaa, surprise. Tu verras bien.
Il croisa les bras sur sa poitrine et fit mine de se vexer.
− J’aime pas quand tu fais ça…
− Je sais, c’est pour ça que je le fais, ajoutai-je d’un air moqueur.
Il me lança un regard plein de défi et me pris par la taille et me fit basculer sur ses épaules. Il savait que je détestais avoir la tête à l’envers donc, il ne manquait jamais une occasion de le faire. Il se mis alors à courir sur la plage encore déserte avec mon corps toujours étendu sur ses épaules bien musclées. Je criais et riais en même temps. Je n’avais plus de souffle, c’était exténuant. Il riait lui aussi, ça le faisait marrer de me faire peur.
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Alexandra G
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Il y a un an
Laura.D
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Il y a un an
Balika08
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Lucca DEMAY
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Seb Verdier (Hooper)
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Jeanne Carré
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