Fyctia
Chapitre 13.2
Voilà comment ça s’était passé. On est évidemment resté en contact et par chance, il habitait Los Angeles. C’est-à-dire, à à peine trois heures de route de chez moi. Nous nous voyions donc pendant chaque vacances. Une fois, c'était lui qui venait chez moi à San Francisco et la fois suivante, j’allais chez lui. Ça a duré pendant quatre ans. Mais un jour, plus précisément le jour de mes quinze ans, quelqu’un a sonné à la porte. Ce quelqu’un, c’était Evan. Il était là pour me dire qu’il emménageait à San Francisco ce jour-là, et qu’il voulait m’en faire la surprise. Ça avait été le plus beau cadeau qu’on m’ait fait. Mon meilleur ami et ma meilleure amie étaient maintenant à mes côtés tous les deux et ce pour la vie. Enfin c’est ce que je pensais.
J’avais besoin de lui parler, en urgence. J’ai alors sorti mon téléphone portable et je lui ai écrit.
Je n’avais plus qu’à attendre qu’il réponde. En général, il ne mettait jamais très longtemps à répondre. Et en effet, à peine cinq minutes plus tard :
J’avais vraiment le meilleur des meilleurs amis. Et de fait, deux minutes plus tard, il sonnait à la porte. J’ai couru pour lui ouvrir. J’ai ouvert la porte, nous nous sommes regardés sans un mot. Je ne savais pas par quoi commencer. Était-il au courant ? Comment lui annoncer cette tragique nouvelle s’il ne l’était pas ? J’étais désemparée. Que faire ? Que dire ? Il brisa le silence. Enfin non, il ne dit rien mais ce fut comme si. Il s’avança du pas qui nous séparait et mes prit dans ses bras. Ça me fit un bien fou, je pense que c’était exactement ce dont j’avais besoin. Après deux bonnes minutes passées en silence, il se dégagea de notre étreinte et m’observa droit dans les yeux, ses mains sur mes épaules. Il inclina alors la tête et me sourit comme pour me dire que tout irait bien et qu’il était là pour moi. Alors que je ne savais même pas s’il savait.
Les larmes se mirent alors à ruisseler le long de mes joues. Pour le moment, je n’arrêtais plus ! Je baissai alors le regard pour m’empêcher de pleurer devant lui même s’il m’était impossible de retenir ces larmes qui de toute façon, coulerait tôt où tard. Toujours sans un mot, on se compris tous les deux. Il entra et nous nous dirigeâmes ensemble jusqu’à ma chambre. Nous nous installâmes ensuite sur mon lit et cette fois, je pris la parole la première. Mais je parlais si bas et dans mes dents que je doute qu’il m’ait réellement entendu.
− Gwen est… Gwen est morte…
Je me remis aussitôt à pleurer, mais cette fois, plus intensément. Il me reprit alors dans ses bras pour me consoler à nouveau. Il me murmurait que tout irait bien, que ça allait aller. Mais je pense qu’il n’avait pas vraiment saisi l’ampleur de ces mots.
− Tu ne comprends pas. Avais-je repris entre deux sanglots.
Il me regarda d’un air intrigué et ajouta :
− Qu’est ce que je ne comprends pas ?
− As-tu réellement entendu ce que je t’ai dis ? Gwen est morte, Evan. Morte. Son avion s’est crashé dans l’océan Atlantique.
Il se figea brusquement. Ses yeux étaient perdus dans le néant et se remplissaient peu à peu de larmes.
− Non… parvient-il à murmurer. C’est… C’est impossible. Comm… comment ?
− Personne ne le sait. Ils viennent à peine de commencer les recherches. Peut-être y a-t-il des survivants. Mais c’est peu probable.
− Non… Non… Elle n’est pas… morte… Elle doit avoir survécu. Comment pourrons nous vivre sans elle. Gwen est tout pour toi. Et tu es tout pour moi. Si tu es détruite, je le suis aussi. C’est impos…
− Chuut. Ai-je murmuré en le serrant dans mes bras fragilisés par le chagrin. Ensemble, on va surmonter ça. Je te le promets.
− Comment va ta maman ? Comment le vit-elle ?
− C’est dur, ça l’est pour nous tous. Gwen était comme une fille pour elle et comme une sœur pour moi. Notre vie ne sera plus jamais comme avant et nous le savons tous.
− Je comprends, même pour moi c’est difficile alors que je ne la connais réellement que depuis à peine deux ans. Je me rappelle encore la première fois qu’on s’est rencontrés. C’était à mon tour de venir chez toi. On avait douze ans. Quand je suis arrivé chez toi, vous jouiez toutes les deux dans ton jardin. Au début, je ne me sentais pas très à l’aise, tu avais une meilleure amie en plus de moi. Moi, je n’avais que toi. Je me suis d’abord sentis seul mais après quelques minutes, elle s’est approchées et m’a dit :
− Toi, tu dois être Evan. Moi, c’est Gwen. On joue aux Totally Spies, tu joues avec nous ? Moi je suis Clover, Nia est Alex, à toi de choisir maintenant. Sam ou Jerry ?
− Sam est aussi un prénom de garçon, alors je serai Sam mais version mec. Dis-je plein de virilité.
− Pas de soucis. Ici, tu peux être qui tu veux. Jamais on ne te jugera. Allé, viens, Nia ou plutôt Alex nous attend.
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Delphine Clever
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Il y a un an
Balika08
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Il y a un an
CoralieHossen
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KBrusop
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Laura-Del
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Laryna
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Il y a un an