Fyctia

Dix minutes plus tard, je le voyais arriver avec tout un attirail de toutes sortes de choses. Il marchait d’un pas décidé, j’aimais bien son allure, la façon dont il se déplaçait. On aurait presque dit qu’il volait. Ses pas étaient d’une telle légèreté.

Kyle déposa alors toutes ses affaires à côté des miennes.

− Ça en fait des choses !

− J’ai nagé pendant des heures dans l’océan à la recherche de divers objets qui pourraient s’avérer utiles pour ma survie et maintenant, la nôtre. Il me lança un regard complice. Voilà donc tout ce que j’ai trouvé d’utile.

− Attends, tu nageais de nuit aussi ?

− Euh, … oui, ça m’est arrivé. Pourquoi cette question ?

− Ouf ça va alors. Durant l’une de mes premières nuits dans l’océan j’ai senti quelque chose bouger près de moi mais il faisait tellement sombre que je ne étais pas parvenue à voir quoi que ce soit. Ce devait certainement être toi.

Il était pensif. Mais me répondit quelques secondes plus tard.

− Dire que si j’étais passé à cet endroit en plein jour, nous nous serions trouvés plus rapidement.

− C’est vrai, tu as raison. Mais n’essayons pas de changer le passé, ce qui est fait est fait et nous avons quand même réussi à nous trouver alors tout est bien qui finit bien. Enfin, pour l’instant. Disons plutôt que nous avons passé la première étape.

− Tu as parfaitement raison. Maintenant, il faut avancer pour se sortir d’ici. Mais commençons d’abord par comparer nos trouvailles.

Il avait raison. Encore une fois !

− D’accord, faisons ça.

Nous étalâmes toutes nos affaires sur le sable et comparâmes tout ça. Il avait de la nourriture, en bonne quantité mais nous ne pourrions quand même pas survivre pendant des lustres. Il avais réussi à récolter quelques bouteilles d’eau et certaines de soda. C’est fou la quantité de nourriture que les gens emmènent avec eux dans un avion. Soit ils ont peur de ne pas avoir assez à manger, soit ce sont de gros rats qui ne veulent rien payer car comme ils disent « un billet d’avion coûte déjà assez cher comme ça, ce n’est pas la peine de se rajouter des frais supplémentaires. ».

L’essentiel était la nourriture évidemment. Mais nous avions quelques petites autres choses, telles que : des lunettes ( il m’a dit à ce sujet « je les ai prises car je me suis dis qu’on pourrait peut-être essayer de faire du feu avec comme dans les films. Mais j’ignore si ça marche réellement. » ), il avait même trouvé un oreiller qui avait été très difficile à transporter car il était imbibé d’eau mais il l’avait laissé sécher suffisamment de temps pour qu’à présent il soit sec. Nous avions également quelques vêtements que nous avions trouvé dans l’eau et que nous avions fait sécher. Parce que garder les mêmes vêtements pendant des jours ce n’était pas l’idéal. Grâce à ça, on savait se changer et rincer les autres vêtements en attendant.

Kyle avait pris les choses en main, il m’avait expliqué où se trouvaient les palmiers et comment y grimper pour détacher des feuilles qu’il comptait tresser pour en faire des sortes de matelas. J’ignore comment il savait tout ça, mais peu importait, ça nous était bien utile.