Eloïse_f Le triangle des Bermudes Chapitre 12.2

Chapitre 12.2

J’ai bien aimé l’écouter parler, s’exprimer comme il le voulait. Il se sentait mieux, ça se voyait. Il n’avait plus cet air timide et désemparé qu’il avait la première fois qu’on s’était vu à l’aéroport. Ses paroles étaient touchantes, j’en avais presque les larmes aux yeux. Je pense d’ailleurs, qu’il s’en était rendu compte car il a incliné la tête, m’a regardé avec un regard rempli de pitié et m’a demandé :

− Tu es sûre que tout va bien ?

Ça a été plus fort que moi, j’avais besoin de contact. J’avais une envie folle de le prendre dans mes bras. Non pas parce qu’il était mignon, même si c’était le cas. Non, si ça avait été n’importe qui d’autre je l’aurais certainement fait aussi. J’avais juste besoin de sentir par le touché que à présent, je n’étais plus seule. Je le regardai alors droit dans les yeux comme je le fais si bien et je fis un pas en avant. Puis deux et trois. J’avançais lentement. Enfin, c’est ce que je croyais car en moins de temps que ne l’eus cru, j’étais face à lui. Moins de trente centimètres nous séparait. Il inclina à nouveau la tête, je tendis les bras et l’enlaça. Au début, il fut crispé mais après quelques secondes, je sentis son corps se détendre peu à peu et à son tour, il m’encercla de ses bras. Ça faisait tellement de bien de sentir enfin la réelle présence de quelqu’un auprès de soi. C’était encore plus réparateur que des mots. Je pense qu’il en profitait lui aussi. Ça lui faisait du bien et ça se voyait. Je sentis la chaleur de son corps se répandre à travers ma chair. Comme je l’avais déduit lors de notre première entrevue, il était musclé car au contact de nos deux corps, ses muscles s’étaient eux aussi crispés et même lorsqu’il s’était détendu, ceux-ci étaient restés durs.

Je n’avais plus envie de le lâcher, j’aurais pu rester comme ça pendant des heures si je le voulais. J’avais toujours été quelqu’un de très tactile, j’avais besoin de sentir la présence des gens pour me sentir bien. Mon père, lui, n'était pas du tout comme moi mais heureusement, Marie l’était car j’aurais eu beaucoup de mal à vivre avec une famille qui n’aimait pas les câlins. Je me demande si ça lui a réellement plu. Après trois à quatre grosses minutes, je me détachai de son étreinte et il fit de même. On s’observa l’un l’autre un instant puis je m’adressai à lui d’un air désolé :

− Désolé. Dis-je. C’était plus fort que moi, j’avais grand besoin d’un câlin. J’espère que tu ne m’a pas prise pour une folle de t’enlacer comme je l’ai fait. Surtout qu’on ne se connaît pas.

− Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Ça m’a fait du bien aussi. Je pense que j’en avais besoin moi aussi. À vrai dire, je n’en savais rien avant que tu ne te jettes dans mes bras.

Je le regardai d’un air interrogateur.

− Je n’ai pas l’habitude des câlins. Me dit-il. Je me demande même si j’en ai déjà reçu. Ce n’est pas quelque chose de courant dans ma famille. Personne ne se prend dans les bras pour se consoler et pour le plaisir encore moins.

− Tu n'as pas dû avoir une vie très facile dis donc. Moi je pense que je n’aurais jamais survécu sans aucun câlin. C’est ma façon à moi de décompresser et d’évacuer toutes mes pensées négatives et mon stress. D’ailleurs, je me sens beaucoup mieux maintenant. Donc, merci.

Il m’a alors adressé un sourire doux et sincère, a plongé à son tour son regard dans le mien et m’a presque murmuré :

− Merci à toi.

− Y pas de quoi, c’est normal.

Un nouveau blanc s’installa. Nous étions comme gênés tout à coup. Nous avions chacun les yeux rivés vers le sol et aucun de nous deux n’osait parler. J’ai vu qu’à un moment, il avait relevé la tête et avait tenté de dire un truc mais rien n’était sorti. J’avais fais la même chose mais comme Kyle, aucun son n’était parvenu à sortir de ma bouche. Après de longues minutes sans aucune parole, il brisa enfin le silence.

− Peut-être qu’on pourrait aller sur la plage.

Il se tut un instant et repris :

− Je vais aller chercher tout ce que j’ai réussi à récupérer de l’océan là où je m’étais installé. On se rejoint près de ton endroit dans dix minutes. Le temps de tout embarquer.

C’était un leader alors. J’aimais ça. Il m'avait convaincue bien trop rapidement à mon goût.

J’acquiesçai et nous nous séparâmes dans deux directions opposées.



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18 commentaires

Delphine Clever

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Il y a un an

Mais oui ! Rien ne vaut un câlin ! Bravo Gwen.

Livre_e

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Il y a un an

🙃

François Lamour

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Il y a un an

Like du "Connard romantique" 😁

Béatrice Baldini

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Il y a un an

Coucou, suis passée chez toi pour likes de soutien... A++

Laura-Del

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Il y a un an

🖤

MONTENOT Florence

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Il y a un an

Bonsoir likes de soutien 😊

Mélanie Nadivanowar

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Il y a un an

Pluie de like de soutien en remerciement ☺️☺️

Zoe Noa

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Il y a un an

Coups de pouce. n'hésite pas à passer chez moi si tu veux. Bo dimanche!

Seb Verdier (Hooper)

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Il y a un an

Un p'tit like pour aider ;)

KBrusop

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Il y a un an

💕💋
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