Eloïse_f Le triangle des Bermudes Chapitre 12.1

Chapitre 12.1

12 juillet 2011, Kyle




C’est bizarre de penser à ça dès la première fois qu’on voit quelqu’un mais elle était plutôt jolie. Fatiguée et apeurée certes, mais jolie. Elle avait de long cheveux d’un blond étonnement clair, les rayons du soleil faisait briller sa merveilleuse chevelure qui après des jours dans l’océan avait un peu mal vécu c’est sûr mais elle restait brillante et soyeuse. Enfin, ça je n’en savais rien, je ne les avais pas touché mais ça se voyait. Elle avait aussi de sublimes yeux bleus. Un bleu indescriptible. Je n’aurais su vous dire leur couleur exacte. Ils n’étaient pas vraiment couleur azur, ni même bleu ciel. Il y avait à l’intérieur, des reflets hypnotisants. On pourrait s’y perdre rien qu’en les regardant. Je devais d’ailleurs être en train de la fixer d’un air niais car elle me regardait d’une façon étrange mais c’était plus fort que moi. Je ne pouvais détacher mon regard du sien. Son visage était tout aussi beau, ses traits étaient fins et d’une délicatesse surprenante. Sa peau avait l’air douce. J’avais presque envie de lui caresser les joues… Mais enfin, qu’est ce qu’il me prenait ? Jamais je n’avais pensé cela de quelqu’un. Jamais. Hormis une fois, à l’aéroport, cette fille que j’avais aperçu à la pizzeria et qui m’avait sourit, …et mais attendez !





* * *




12 juillet 2011, Gwen




Pourquoi me regardait-il ainsi ? Peut-être ne m’avait-il pas reconnue. J’aurais espéré qu’il se souvienne de moi car moi, je me rappelais de lui. Ça aurait dû être réciproque. Je le regardais un peu intriguée. J’avais tellement de questions à lui poser. Il avait eu raison sur beaucoup de points, chacun de notre côté, nous ne survivrions pas mais ensemble, nous aurions plus de chance. L’union était notre seul moyen de sortir d’ici, de trouver de l’aide, de rentrer chez nous. Nia devait être tellement paniquée, j’aurais détesté être à sa place. Elle devait être morte de trouille. J’avais certainement reçu des tonnes et des tonnes de messages de sa part auxquels je n’avais pas su répondre. La connaissant, elle avait dû également envoyer quelques messages à mon père. Sa mère lui aurait dit de ne pas s’inquiéter tant qu’elle n’était pas sûre à cent pourcents qu’il m’était bel et bien arrivé quelque chose. Et puis, ils en ont sûrement parlé aux infos aussi. Elle devait se poser tellement de questions. Suis-je encore en vie ? Où suis-je ? Suis-je seule ? En danger ? À l’abri ? Toutes ces questions, elle se les était certainement posées. Je la connaissais trop bien.

Je fus la première à prendre la parole car je pense que si je ne l’avais pas fait, il ne l’aurait jamais fait. Il avait l’air d’être complètement perdu dans ses pensées. Comme moi finalement sauf que moi, j’avais réussi à en sortir.

− Salut. Dis-je.

Ses yeux qui étaient jusqu’alors fixés dans le néant s’étaient remis à bouger mais bien trop vite. Il regardait partout autour de lui, comme s’il était perdu, comme s’il avait oublié où et avec qui il se trouvait. Car il m’a regardé d’un air incrédule. Après une bonne minute de blanc, lorsqu’à mon avis, ses esprits s’étaient remis en place, il répondit mais bien trop timidement :

− Salut.

Il se tut à nouveau.

Pourquoi était-il si bavard quand nous ne nous voyions pas mais maintenant que nous étions face à face, il avait l’air perdu. Comme privé de ses moyens. Je devais lui parler. C’était à mon tour de le rassurer, et comme il avait dit, d’être là pour lui. Car c’était une épreuve très compliquée physiquement et psychologiquement que nous étions en train de vivre. Je le regardai alors droit dans les yeux. Pour briser la « coquille » qu’il avait autour de lui depuis les cinq dernières minutes.

− Ça va toi ? Moi je t’avoue que j’ai eu très peur ces derniers jours. Le temps paraît infini sur cette île. Je passe mon temps à attendre que quelque chose se passe. Je me sens totalement impuissante. Je me sentais seule, jusqu’à maintenant, jusqu’à ce que tu me trouves. Ça fait tellement plaisir de savoir qu’on est plus seul, qu’on va pouvoir compter l’un sur l’autre, s’aider et essayer, j’ai bien dis essayer, dis-je en un petit rire, de rester en vie et d’enfin rentrer chez nous.

Avant que je ne m’adresse à lui, il avait baissé la tête, il regardait le sol. Mais à peine avais-je ouvert la bouche qu’il avait aussitôt relevé la tête et m’écoutait attentivement. Il n’a pas mis longtemps à me répondre. Je pense que j’avais réussi, j’avais réussi à débloquer ce qu’il n’allait pas.

− Pour être honnête avec toi, je vais bien. Car pour la première fois de ma vie, je suis libre, libre de faire ce que je veux. C’est horrible de dire ça mais je me sens libéré d’un poids qui était bien trop lourd à porter seul. Quand tu dis rentrer chez nous, je ne me reconnais pas dans ces paroles, car je n’ai pas de chez moi. Enfin, pas vraiment. Disons que je n’ai jamais eu de chez moi et j’aimerais beaucoup en avoir un. Avoir un endroit où je me sentirais chez moi, où je pourrais faire ce que je veux sans aucun jugement, vivre comme j’en ai envie, vivre ma vie tout simplement. Sans chichi, sans parents possessifs, sans toute cette fortune…

Et il s’arrêta là dessus.


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20

20 commentaires

Delphine Clever

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Il y a un an

Ils sont déjà trop mignons tous les deux.

Chantal T.

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Il y a un an

🤗🌼📖

Balika08

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Il y a un an

À jour 😉

Alice Bruneau

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Il y a un an

🌸

Diane Of Seas

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Il y a un an

💚

Carl K. Lawson

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Il y a un an

Merci pour le soutien 🥰 n’hésite pas à revenir me voir et me donner tes impressions sur mon histoire. Notamment mes deux premiers chapitres 😉🙏🏼

MONTENOT Florence

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Il y a un an

Bonjour likes de soutien 😊

Célia Moreau

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Il y a un an

🫶🏻

Célia 1

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Il y a un an

<3

Jeanne Carré

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Il y a un an

🌸
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