Eloïse_f Le triangle des Bermudes Chapitre 10.2

Chapitre 10.2

12 juillet 2011, KYLE




Il ou elle n’avait toujours pas répondu. Mais la personne faisait les cents pas, je l’entendais. Car je m’étais quelque peu rapproché. J’avais avancé de cinq ou six petits pas. Elle ne m’avait pas entendu. En tout cas, elle n’avait pas manifesté de peur et d’agitation supplémentaire donc, c’est que j’avais été assez discret.

Plus de bruit, ce qui était synonyme d’arrêt des cents pas. Elle allait parler. Je le sentais grâce à la tension qui s’installait peu à peu.

− Je ne te crois pas. Dit-elle d’un ton très précipité.

Elle était très tendue, je le ressentais alors que je me trouvais à plus de six mètres d’elle.

Je m’étais encore un peu avancé. Je parvenais à voir une forme. Ce devait certainement être une fille. J’en étais presque convaincu.





* * *




12 juillet 2011, GWEN




La personne se rapprochait, je le sentais. Je ne la voyais pas et ne l’entendais pas, elle était très discrète mais je sentais que la présence se rapprochait de plus en plus de moi. Je me sentais presque oppressée. Je n’avais plus l’habitude d’être en compagnie d'humains.

− Tu peux me faire confiance. Dit la voix.

Bien sûr que non, je ne lui ferai pas confiance, qu’est ce qu’elle croyait.

Jamais je n’accorderai ma confiance à un inconnu. Jamais. Surtout pas sans même la voir.




* * *




12 juillet 2011, KYLE




Ça commençait à devenir compliqué, comment allait-elle me laisser l’approcher ? Nous devions nous entraider, c’était essentiel. Je devais persister. Continuer à parler, pour qu’elle m’accorde un minimum de sa confiance.

− OK. Dit-elle d’un ton un peu trop sec à mon goût mais je ne m’en offusqua pas. Elle était stressée, c’était tout à fait normal. Moi aussi je l’étais.

Elle se remit à faire les cents pas, elle attendait la suite, elle attendait que je parle.





* * *




12 juillet 2011, GWEN




Que faisait-il ? Comment veut-il que je lui accorde ma confiance si lui-même n’essaie pas d’obtenir la mienne ? J’attendais qu’il parle, qu’il me dise comment je pourrais lui faire confiance. Ah, ça y était, je le sentais, il allait enfin se lancer.

− Merci de m’accorder un minimum de ta confiance, tu ne le regretteras pas. Promis.

Il était stressé lui aussi, je l’entendais dans son ton. Il reprit :

− Je vais commencer si tu veux bien.

Je ne répondis pas et il n’attendait pas que je lui réponde.

− Je m’appelle Kyle, et je ne peux pas te dire d’où je viens car même moi je ne sais pas, j’ai habité dans toutes sortes d’endroits tout au long de ma vie. J’ai passé mon temps à déménager. Je ne restais jamais très longtemps, six mois maximum.

Il reprit son souffle. Ça se voyait, ce n’était pas facile pour lui de parler de tout ça.

− J’étais dans cet avion, tout comme toi. Je venais de passer cinq mois dans une petite ville près de San Francisco et là, mon père à été muté une nouvelle fois, encore. Nous partions tout comme toi pour Rome. Pourquoi y allais-tu toi ?

Il s’arrêta là. C’était à mon tour.





* * *




12 juillet 2011, KYLE




Elle s’était un peu calmée. Sa respiration reprenait un rythme plus ou moins régulier. Je sentais qu’elle avait envie de parler, qu’elle avait envie de me répondre. C’est ce qu’elle fit.

− Enchanté Kyle. Moi c’est Gwen et moi, je peux te dire d’où je viens. Dit-elle d’un ton plein d’humour. Je vis à San Francisco depuis toujours, j’ai toujours vécu au même endroit, je n’ai jamais déménagé, j’ai toujours eu les mêmes voisins, les mêmes amis et tout ça tout ça.

Elle s’arrêta un instant comme si ce qu’elle s’apprêtait à dire était un saut à la perche.

− Pourquoi je vais à Rome ? Ce n’est pas une histoire facile, et je ne veux aucunement de ta pitié ou de quoi que ce soit. Je suis une grande fille.

OK, c’était bel et bien une fille.

− Ma mère est décédée il y a maintenant quinze ans, je ne l’ai jamais réellement connue, elle est morte quand je n’avais qu’un an. Elle avait toujours rêvé de visiter Rome, alors on s’est enfin décidé à réaliser son rêve qui est avec le temps également devenu le mien.

Elle se tut à nouveau, mais cette fois, pour de bon.





* * *




12 juillet 2011, GWEN




Je ne parlais pas de cela très souvent, ça m’ a fait bizarre d’ailleurs de raconter tout ça à un inconnu.

− Je sais que tu ne veux pas de ma pitié, mais je suis quand même désolé. Désolé pour ta maman évidemment mais désolé pour toi car tu n’as pas pu réaliser son rêve, en tout cas, pas maintenant.

Il avait raison et le pire, c’était que je ne m’en étais même pas rendue compte. Il reprit.

− Je sais que je n’ai peut-être pas encore gagné ta confiance mais j’ai besoin de ton aide, et je pense que toi aussi, tu as ou auras besoin de la mienne. Nous devons nous entraider.

Encore une fois, il avait raison.

− Puis-je m’approcher ?

− Oui. Répondis-je.

Alors, il s’approcha. Et c’est là que je le vis pour la deuxième fois.


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17

17 commentaires

Delphine Clever

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Il y a un an

Ah ! Enfin, ils se revoient !

Diane Of Seas

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Il y a un an

💚

CoralieHossen

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Il y a un an

Like en retour ! Bonne continuation

MONTENOT Florence

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Il y a un an

Bonsoir merci pour ton like en retour voici quelques likes de soutien 😊

Christelle Emilie

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Il y a un an

Voilà je suis à jour 😊

Ady Regan

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Il y a un an

😘

JUSTINE MG

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Il y a un an

😉

Mily Black

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Il y a un an

Bonne soirée !

Jeanne Carré

-

Il y a un an

🌸

chiara.frmt

-

Il y a un an

🫶🏻
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