Fyctia

Cette fois-ci, quand j’ouvris les yeux pour la première fois de la journée, le soleil n’était pas encore levé mais je le voyais pointer le bout de son nez à l’horizon. D’ici une bonne heure, il serait presque entièrement levé. Je restai couchée sur le sol de sable frais un bon bout de temps. Je n’avais pas la moindre envie de bouger. Même si…

Mon ventre se mit à gronder plus fort que jamais. Je mourrais de faim. Je n’avais donc pas le choix, je devais me lever. Enfin pas vraiment, je devais juste m’asseoir car ma seule réserve de nourriture se trouvait dans un petit sac à dos Eastpak posé sur le siège décroché de l’avion installé sur le sable à côté de moi, à ma gauche. Je m’assis donc avant de diriger mon bras vers la fermeture éclair de mon sac. Je l’ouvris, plongeai ma main à l’intérieur de celui-ci, farfouillai un peu avant de tomber enfin sur ce que je cherchais. Une grosse gaufre de liège qui venait certainement du rayon international. Parce que cela devait être une marque belge ou de quelque part par là. Je vous avoue que je ne connais pas très bien l’Europe mais je sais que les gaufres sont à la base originaires de le Belgique. Elle aussi n’avait pas été percée. Je l’ouvris donc délicatement pour ne pas déchirer le papier. Je déteste ça. Un peu perfectionniste vous allez dire. Je sais… Enfin ouverte, je la sortis de son emballage, le rangea dans mon sac – pour ne pas polluer –, fermai la fermeture éclair et croquai seulement dans ma gaufre. Elle était délicieuse, je n’avais pas l’habitude de manger ce genre de chose mais franchement, c’est super bon. Je pris bien mon temps pour la manger, pour profiter un maximum car je n’avais pas des réserves de nourriture illimitées. Après avoir fini ma dégustation, je bu un coup car oui, j’avais réussi à trouver uniquement trois bouteilles d’eau. Je n’allais pas tenir très longtemps avec ça. Ça faisait tellement de bien de manger et boire, de se remplir l’estomac. Je me sentais tout de suite beaucoup mieux, j’étais presque en pleine forme. Presque.

Au bout d’un certain temps passée assise, au moins trente minutes, je me décidai à faire un nouveau tour de l’île pour me dégourdir les jambes car je commençais à avoir des crampes aux jambes à force de rester assise par terre. Donc, je me levai et parti à la découverte de l’île ou plutôt, de l’îlot tellement il était petit. Je marchais pieds nus dans le sable qui au plus le soleil se levait, au plus il devenait chaud. Je marchais au bord de l’eau, là où les vagues venaient s’échouer. Ça faisait des chatouilles, c’était rigolo. Je riais toute seule. Que ça faisait du bien de rire un peu. J’allais tellement mieux. C’était magnifique, j’aurais tellement voulu que mes parents soient là pour admirer ce sublime lever de soleil auprès de moi.

Après avoir fait le tour de l’île, j’étais revenue près de mon siège et soudain, j’entendis un bruit, un bruit que jamais je n’avais entendu depuis que j’étais ici, échouée sur mon île déserte.

Des pas, j’entendais des pas. En fin de compte, cette île n’était pas autant déserte que je ne l’eu cru.