cloesegala Le journal d'un porte clé rouge Chapitre 3

Chapitre 3

Ce matin je me suis réveillée dans le noir, c'était bizarre. J'avais l'impression d'être sur Terre, chez moi, dans ma chambre d'adolescente normal. J'avais l'impression que quand je me lèverai j'irai me préparer pour l'entraînement et non pas pour passer une journée dont je ne connais même pas encore le planning. Se dire que je ne reverrai plus la lumière du jour de ci tôt, plus les étoiles des nuits d'été, que je ne ressentirai plus le vent frais d'automne ou même les flocons de neiges de l'hiver sur ma peau, c'est une sensation nouvelle. Complètement différente de se dont je peux avoir l'habitude. Je vais être piégée dans cette station pendant des semaines, des mois, des années, et peut-être même le reste de ma vie. Je n'ai qu'une chose à faire, m'adapter, et pour ça, il va me falloir un peu de temps.


Après m'être préparée, je me dirigeais vers la cafétéria avec, entre mes mains le dossier que l'on m'a remis la veille, l'objet de d'une grande partie de mes interrogations. Je m'assis à une table libre avec comme petit déjeuner une simple tasse de café et des petits biscuits. Je continuais ma lecture d'hier soir, cherchant désespérément un indice sur la raison de ma venue ici ou sur mon rôle dans cette station au nom désespérément hideux. J'ai toujours rêvé de rentrer à l'académie de danse de New-York, j'ai toujours voulu faire de la danse mon métier, mais ça on le sait déjà. Pas besoin d'avoir fais un doctorat pour savoir que si je ne suis pas avec vous, je suis au studio de danse. C'est sûrement pour cette raison que personne ne me demandait jamais ce que je voudrais faire. La plupart du temps ça se résumez à une dispute sur le fait que « Tu dois avoir une voie de secours si tu n'y arrives pas ! », propos que j'ai entendus plus que la voix de ma professeure de danse. Je répondais souvent par des « J'y arriverai, ne vous inquiétez pas. », ou des « Rien ne se mettra au travers de mon chemin. », et enfin par des « C'est ma vie de toute façon, vous n'avez rien à dire sur mes choix et mes décisions ! ». Je vous avouerai qu'au jour d'aujourd'hui, et au vu de la situation actuel, j'aurais aimé avoir une voie de secours dans laquelle je me serai rétractée. J'aurai peut être dû écouter mes parents finalement. Mes parents, que vont-ils devenir ? Est ce que je l'ai reverrais un jour ? Est ce qu'ils vont mourir ou bien ils seront envoyés dans l'espace eux aussi ? Ou dans un bunker sous terre ?


Tout en étant dans mes pensées, une fille vint s'asseoir à côté de moi Sans que je lui porte d'attention, elle prit la parole, en me sortant de mes pensées par la même occasion.


- Allô la Terre, je cherche à contacter ma chère petite sœur très rêveuse.


Cette voix je la reconnaîtrais partout, c'est celle de ma grande sœur, Anaïs.


- On est plus sur Terre, je te signal.


- Je sais mais j'ai le droit de faire de l'humour non? A ce que je saches les chinois nous ne ont pas enlevés ce plaisir.


- Non et heureusement. dis-je le sourire aux lèvres avant de la prendre dans mes bras.


- Tu t'es bien installée ? Lui demandais-je.


- Oui ça va, ma colocataire est sympa. Et toi ?


- Très bien, j'ai l'impression que tout le monde a un colocataire, sauf moi.


- T'as pas de colocataire ? Me dis ma sœur avec une tête qui traduirais plutôt un « Je suis enceinte ! ».


- Bas non.


- La chance, tu dois avoir une place importante ici alors.


- Peut-être, je ne connais pas encore mon rôle dans la société.


- Ah bon ! Vas-y racontes moi tout, je t'écoute.


*****



Après avoir expliquer ma situation à ma sœur, tout en finissant de petit-déjeuner, nous décidions d'aller à l'intendance pour avoir des réponses à mes questions sur la profession que l'on m'a attitré. Sur le chemin nous avons croisé Julie qui nous a rejoint dans notre petite escapade à travers les couloirs de la station. Ceux-ci sont tous identiques, ou presque. Gris métallique des murs au plafond, en passant par le sol. C'est déprimant. Ma grande sœur m'a annoncé qu'elle allait devenir médecin. Au plus loin des souvenirs que j'ai avec elle, elle m'a toujours dit qu'elle voulait faire cette profession. A chaque repas de famille où on lui posait la question, elle répondait toujours la même réponse : médecin. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle voulait faire ce métier, ce qu'elle m'a répondu m'a laissé sans voix. Pour elle c'est une vocation depuis qu'elle a appris le décès de notre grand-mère, des années plus tôt. Celle-ci avait succombé à un cancer qui la rongeait depuis plusieurs années. Anaïs m'a confier ce jour là que pour elle c'était devenu vital de pourvoir guérir des personnes, pour que leurs familles n'aient pas à traverser un deuil douloureux, comme notre mère après la mort de notre chère mamie Fabienne. Il est vrai que je n'ai pas beaucoup connu ma grand-mère, mais les souvenirs que je gardes d'elle sont toujours drôles et inoubliables. Ma mamie était une personne merveilleuse, pleine de bon cœur et de joie. A chaque fois qu'on lui rendait visite, elle nous offrait, à ma sœur et moi, un petit cadeau. Cela pouvait aller d'une simple babiole à quelque chose de vraiment conséquent. Elle faisait aussi, toujours le gâteau préféré de mon père, un fondant au chocolat. Il en prenait au moins trois part à chaque visite et, ma mère, elle le disputait pour qu'il se calme. Elle lui répétait toujours la même fameuse phrase : « Tu vas grossir après ! ».


Lorsque nous sommes arrivées, j'aperçus Sophie, la femme qui m'avait accueillit la veille. Je me suis avancée vers elle, suivit de mes acolytes, puis je pris la parole.


- Excusez moi, vous m'avez aidé hier, vous vous souvenez?


- Oui je me souviens, comment vas-tu? Tu t'es bien installé?


- Ça va merci, et oui très bien. Sophie je vous présente Anaïs, ma grande sœur, ainsi que Julie, ma meilleure amie. Les filles voici Sophie, c'est la personne qui m'a réceptionnée hier, à notre arrivé.


- Ravis de vous rencontrer les filles, dit Sophie en leur serrant la main. Dites moi, qu'est ce qui vous amène ici?


- Mon porte clef, il est rouge, et je voudrais savoir ce que cela signifie. Je n'arrive pas à trouver dans le dossier que vous m'avez donné hier, alors je me suis dit que vous en saurez sûrement plus que nous. Annonces-je.


- Allons dans un endroit plus calme. Nous répondit-elle.



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2 commentaires

Jo Mack

-

Il y a 4 ans

petit coup de pouce!

cloesegala

-

Il y a 4 ans

Merci beaucoup !
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