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« L’Horizon international, 4 avril 2021

Disparition d'Iris de Hautval : après deux ans d'enquête, la police retrouve la tombe d'Alma Anderson au Cambodge

Deux ans après l’ouverture de l’enquête sur la disparition d’Iris de Hautval, la police cambodgienne a annoncé la découverte d’une tombe appartenant à Alma Anderson, la petite-fille du tristement célèbre Oscar Anderson.

La sépulture a été localisée sur une propriété privée dans le nord du pays. Ce terrain, abandonné depuis longtemps, a été retrouvé grâce à un acte de vente révélé par nos journalistes d'investigation à Phnom Penh.

Une découverte macabre

Au cours des fouilles, les autorités ont exhumé un corps. Mais les résultats des analyses médico-légales ont révélé une vérité inattendue : la dépouille retrouvée correspondait à celle de M. Robbins, un ancien professeur d'anglais du prestigieux lycée Henri de Montclair, où Iris était élève.

Cette découverte soulève une multitude de questions troublantes : comment le corps de M. Robbins a-t-il pu être enterré sous l'identité d'Alma Anderson ? Qui a orchestré cela, et surtout, où se cache véritablement Alma ?

Une enquête entravée par la corruption

Le grand-père d’Alma, propriétaire du terrain, entretenait des liens notoires avec des milieux criminels.

Les autorités locales peinent à faire avancer l’enquête, paralysées par la corruption qui gangrène le pays. Une source anonyme indique que d’importantes sommes d’argent auraient été versées par des trafiquants de drogue, liés à l’ancien gourou, pour acheter le silence des enquêteurs et ralentir les investigations.

L’enquête, qui avait débuté en France avec la mystérieuse disparition d’Iris, a désormais pris une tournure internationale. La police française, en collaboration avec Interpol, tente de démêler les fils de cette affaire complexe et inquiétante.

Iris de Hautval : victime d’un réseau criminel ?

Ce qui avait commencé comme une disparition inquiétante est désormais traité comme une affaire de meurtre.

Alma Anderson demeure introuvable, et nos correspondants attendent de nouvelles révélations dans les semaines à venir. Une chose est certaine : cette affaire est loin d'être résolue ».

Séléné était bouleversée. Et ce nom, Mr Robbins, lui disait quelque chose.

Émilie en avait parlé lors d’une séance. C'était son professeur d’anglais, renvoyé du lycée après avoir tenté de la défendre.

Pourquoi son corps avait-il été retrouvé à des milliers de kilomètres de la France ?

Elle sentit son estomac se nouer. M. Robbins avait-il un lien avec la Fraternité de la Tête Sacrée ? Et sa sœur ? Que lui était-il arrivé ?

Elle prit son téléphone et envoya un message à Émilie : « On peut se voir ? ».

L'attente lui parut interminable, mais quelques minutes plus tard, son téléphone vibra.

Son amie lui avait répondu : « Rejoins-moi au Starbucks dans 30 minutes » .

Une demie-heure plus tard, Séléné poussa la porte du café animé et balaya la salle du regard. Elle repéra Émilie dans un coin, un gobelet entre les mains.

Son amie lui avait commandé un cappuccino. Vêtu d’un sweat et d’un jogging, elle lui fit signe de s’asseoir.

— Ça va ? Tu as l’air bouleversée !

En effet, ses cheveux blonds étaient en désordre. Et sa robe noire cintrée rentrait en décalage avec ses chaussons roses en forme de lapin, car elle avait oublié de mettre ses chaussures.

Séléné, bien trop perturbée pour prêter attention à sa tenue, lui raconta la disparition d’Iris, la Fraternité de la Terre Sacrée et l’enquête qui stagnait.

— Je ne comprends pas ce qui se passe. Ce professeur… M. Robbins… On l’a retrouvé dans la tombe d’Alma Anderson. Et on ne sait toujours pas si Iris est vivante. J’ai peur pour elle, Émilie.

Émilie la rassura :

— C’est normal d'avoir peur. Mais tu n'es pas seule. Je suis là.

Elle serra légèrement la main de Séléné avant de poursuivre :

— M. Robbins était un homme bien, car il a essayé de m’aider. J’ignore pourquoi il a été retrouvé dans cette tombe et je suis choquée d'apprendre qu'il est mort. Mais peu importe où cette histoire nous mène, je te promets que je serai à tes côtés.

Les yeux de Séléné s’embuèrent légèrement. Depuis combien de temps n’avait-elle pas entendu ces mots ? Depuis combien de temps ne s’était-elle pas sentie soutenue ?

— Merci, Émilie… Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

Émilie baissa légèrement les yeux, prit une gorgée de son café, puis murmura :

— Tu rejoindras bientôt ta sœur, car, comme elle, Gaïa t’a choisie.

Mais Séléné ne l’entendit pas, car une jeune femme hurla en même temps : « Ah, une araignée ! Au secours ! ».