Sue_Auteure Le Coeur Dans Les Étoiles CHAP.2 ~ Last Christmas 1/2 ♫

CHAP.2 ~ Last Christmas 1/2 ♫

Vendredi 24 décembre


Aujourd'hui, pas le temps de trainasser dans mes draps. Je me suis levée à l’aube, car ce soir je reçois.


J'ai une dinde énorme à cuisiner et des quantités infinies de petits-fours à réaliser. Heureusement, ma soeur aînée, Selenia, m'apportera son soutien. Avec notre duo de choc aux fourneaux, ce réveillon sera au top.


— Mon cœur, j'y vais, me prévient mon mari.

— Ok. Combien de patients aujourd'hui ?

— Sept ! Mais ce sera rapide. Je serai de retour vers quinze heures, je pense. Veux-tu que je récupère les fruits de mers ?

— Oui, s'il te plait ! Ça m'évitera de me rendre en ville.

— Entendu. Bonne journée, ma chérie.

— Bonne journée Doc'.

— Ah ! Juste une chose ! J'ai téléphoné à Anthony et il refuse de se joindre à nous. Tu devrais passer le voir au studio.

— Je vois. Cette rupture l'a plus affecté que ce qu'il veut bien admettre.

— Le pauvre... Je lui souhaite de trouver la moitié qu'il mérite.

— C'est Noël Maï ! Tu peux souhaiter tout ce que tu veux, se moque Bailey.

— Ton humour est une calamité Doc'. Je vais demander au père-Noël de t'en apporter un peu.

— Jeu, set et match, Maïra Santos !

— Tes patients vont t'attendre. File au lieu de débiter des bêtises.


Bailey m'accorde un dernier baiser avant de s'en aller. Et maintenant, à moi de jouer !


Plus que treize heures avant le réveillon.





Toute la famille est réunie autour de l'immense table dressée pour l'occasion. La playlist spécialement composé par Bailey joue en arrière-plan, couverte par le bruit des discussions qui vont bon train.


Comme l'avait prédit mon mari, ma mère a fait honneur à ses origines Haïtienne. Elle nous a gratifié de ses pâtés créoles farcis, de son griot* de porc bien croustillant, et de sa désormais célèbre Anisette. Ce que nous n'avions pas vu venir en revanche, c'est que ma belle-mère apporterait aussi ses mikate* et son éternel Pondu*. Évidemment, ce trop plein de nourriture me fige l'estomac.


— Tu n'as rien avalé mon coeur. t'es certaine que ça va me demande Bailey inquiet.

— J'ai trop cuisiné. Ça m'a coupé l'appétit.

— Tu me le dirais si ça n'allait pas, hein Maïra ?

— Tout va bien Babe ! T'inquiète pas.


Comme moi, les enfants ont à peine croqué dans leurs plats. Ils quittent la table sans demander, pour vaquer à leurs occupations.


Pour les bonnes manières, on repassera !


Par chance, mon beau-frère ne m'a pas encore attaqué. Il faut dire qu'il me déteste autant que je le déteste. En réalité, c'est surtout son penchant pour l'alcool qui me révulse. Bref...


— On va bientôt ouvrir les cadeaux, demande l'une de mes nièces ?

— Oui, mais avant, je vous ai préparé une belle surprise.

— Qu'est-ce que t'as encore fait Doc' ?

— Aucune folie, rassure-toi. Je voulais simplement marquer le coup, parce que c'est la première fois depuis longtemps, que nous sommes tous réunis sous le même toit.

— C'est vrai. La dernière fois, Papa était encore en vie, constate mon frère nostalgique.


Un nœud se forme dans ma gorge. J'aimerais le revoir rien qu'une fois et le serrer dans mes bras. Papa aimait Noël et il aurait adoré être parmi nous ce soir.


— Au moins là-haut, il ne souffre plus, intervient Maman.

— Je sais, réponds-je d'une voix éteinte.

— Êtes-vous prêts ? lance Bailey pour changer de sujet.

— Oui, hurlent les enfants !

— Alors mettez vos manteaux, ça se passe à l'extérieur.

— Que de mystère, s'amuse Selenia.

— Anthony, viens m'aider s'il te plait, lance Bailey gai comme un pinson.


Son ami approche et tient deux larges câbles noirs dans les mains.


— À mon signal, tu connectes mec, ok ?

— C'est bon pour moi, mon pote !

— 1, 2, 3... Go !


La maison s'illumine de mille feux. Je ne sais pas quand Bailey a eu le temps d'organiser tout ça, mais c'est magnifique. Des personnages colorés s'animent au rythme de Jingle Bells. Les enfants ont les yeux qui brillent et galopent de bonheur.


— Tu comprends pourquoi c'était Beyrouth, dans le garage ?

— Je comprends parfaitement que tu mens comme un arracheur de dents.

— Dommage pour toi, je ne suis pas dentiste, juste ophtalmologiste, rit-il.

— Je prie vraiment pour que Papa Noël ait prévu un brin d'humour dans tes cadeaux, Babe !


En voyant ma mine désespérée, Bailey sourit, puis il me colle une bise appuyé sur le front.


— Bailey, c'est top ! renchérit son frère.

— Je suis heureux que ça te plaise Gaspard. Et maintenant... Bataille de neige ! déclare-t-il en lançant sa première boule de Neige sur Keziah.

— Ô non ! crient en choeur les grands-parents qui se réfugient aussitôt à l'intérieur.


Nous autres, ne perdons rien de la bataille. J'attaque Selenia d'abord, puis Bailey sans jamais les atteindre. L'assaut final vient de Victoria, ma belle-sœur. Je me baisse pour l'éviter et en profite pour former une boule de neige et la catapulter en direction de Bailey. Malheureusement, comme les précédentes, elle n'atterri nulle part. Mon mari pris d'un fou rire, me nargue ouvertement. Je veux lui courir après, mais je glisse sur le sol verglacé. Moqueur mais bon joueur, ce dernier m'aide à me relever et nous rions ensemble de cette chute inopinée.


Après dix minutes de bataille enneigée, les gants en laine de Keziah sont totalement trempés. Je décide alors de retourner à l'intérieur avec les enfants. Il serait dommage qu'ils attrapent un mauvais rhume à cause des idées farfelues de mon mari. Ma sœur et son compagnon me suivent, alors qu'Anthony restent à l'extérieur pour se griller une Marlboro. Bailey lui tient compagnie un moment, puis ils nous rejoignent.


— Ah ! Il fait meilleur ici soufflent-ils en frottant leurs mains pour les réchauffer.

— Ça vous a plu au moins ?

— Les illuminations oui, mais la bataille de neige un peu moins, râle mon beau-frère.

— Moi j'ai tout aimé Papa ! C'était super se réjouit Keziah.

— Bon, on se fait une séance photos ? Et après ce sera bûche et ouverture de cadeaux, ça vous va ?

— Ça nous convient parfaitement Bailey répond ma mère, enchantée à l'idée de nous remettre les cadeaux qu'elle a savamment emballés.

— Nous avons de la chance, Anthony a apporté tout son matériel, reprend Bailey.

— En effet, quelle chance ! Se faire tirer le portrait par un professionnel, acquiesce mon beau-père.

— Par qui est-ce que je commence ? interroge Anthony motivé.

— Par les enfants : Keziah, Lauren et Keren. En place les marmots !

— Oui Maman.

— D'accord Tata Maï ! crient les jumelles de ma soeur.


Les photos s'enchainent. C'est autour de Bailey, Keziah et moi. Je m'installe près de mon époux et mon fils s'assoit sur mes genoux.


— Je t'aime tellement mon cœur, souffle-t'il au creux de mon oreille.

— Moi aussi, je t'aime Babe.

— Hey, les amoureux. Vous me regardez ou pas ?

— Excuse-nous Anthony. C'est bon nous sommes prêts, indique Bailey.

— Encore une et c'est bon pour moi.


CLAP !


Le flash m'aveugle et je me retrouve subitement propulsée dans ce nulle part aux milliers d'étoiles.


Non, Non et Non, C'est Noël, bon sang !


Je ne veux pas quitter ma famille. Surtout, pas le soir du Réveillon !

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2 commentaires

Justine_De_Beaussier

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Il y a 11 jours

J’aimerais bien avoir des indications de lieu. Avec les noms j’imagine que c’est aux US mais je n’en suis pas certaine… La fin est vraiment intrigante !
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