T_linda La Secrétaire Du Milliardaire ☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗

☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗

𝐋𝐢𝐯𝐢𝐚  





Coincée dans la jeep, je suis impuissante face à la scène qui se déroule devant moi. Demetrio s'est pris une balle dans l'abdomen, suivie d'une autre qui s'est logée à l'intérieur de son crâne. Du sang s'écoule abondamment sur le sol boueux, qui est dorénavant recouvert d'un liquide écarlate. Des éclaboussures de sang tachent légèrement la peau de ce traître qui me sert de cousin.


Demetrio est en train de mourir dans son flux sanguin, sous le regard compatissant de Rita, qui semble peiné par sa perte. Le frère de mon fiancé meurt subitement après quelques secondes d'agonie.


Mes lèvres tremblantes émettent un hoquet de frayeur. Les actions de ce criminel confirment mes doutes sur les Lopez. Pour accomplir leurs objectifs, ils sont prêts à commettre des meurtres intentionnels pour satisfaire leur ego surdimensionné.


Je suis consciente de cette réalité. C'est la raison pour laquelle mon père a perdu la vie peu de temps après avoir apposé sa signature sur ce maudit document. Depuis cet événement tragique, ma mère et moi étions sans abri, pendant que les Lopez héritaient de la richesse qu'ils ont volée à mon père. En réduisant notre existence à une vie remplie de souffrance et de pauvreté.


Des pas me ramènent à la situation actuelle. Je remarque Pedro, contrarié, se hâter vers la jeep grise. Il est en compagnie de sa sœur, qui est troublée par la scène qui s'est déroulée il y a quelques instants sous ses yeux. En vitesse, submergée par une peur grandissante, je me glisse rapidement vers le deuxième siège arrière du véhicule, redoutant d'être la prochaine à être victime de leurs nombreux homicides perpétrés.


En un clin d'œil, je bloque les entrées pour les empêcher d'entrer à l'intérieur de l'habitacle. Après avoir verrouillé les portières, je m'assois rapidement sur le siège conducteur de la jeep, dans l'espoir qu'une personne viendra me sauver de ces psychopathes. En actionnant le levier de vitesses, je réussis à semer mes assaillants en passant rapidement de la seconde à la troisième vitesse.


Dès que je débarque sur l'autoroute, je presse mon pied sur la pédale d'accélérateur. En roulant à 110 kilomètres/ heure sur la chaussée, je maintiens mon allure jusqu'à ce que je voie au loin une pompe à essence.


Sur place, je gare la jeep loin des regards indiscrets pour éviter d'attiré l'attention sur moi. Ensuite d'un pas pressé, je me rends à la boutique de la station service où je suis accueilli chaleureusement par un homme âgé. Ce geste tout simple suffit à me faire pleurer, ce qui met en alerte le gentilhomme. Il me demande d'une voix inquiète :


- Qu'est-ce qui vous arrive, ma chère enfant?


- J'ai été enlevée par...


- Du calme, allons venez vous asseoir près de moi et racontez-moi votre mésaventure.


La voix du quinquagénaire suffit à m'apaiser et à lui confier le récit rocambolesque de mon kidnapping, en omettant volontairement de citer le passage du meurtre de Demetrio. L'homme âgé a su me donner du réconfort grâce à son aura protectrice et paternelle. 


Ma première impression a été la bonne, cette personne est dotée d'une bienveillance rare à notre époque. Un véritable trésor que n'importe qui rêverait de posséder : il comprend parfaitement mes émotions et mes préoccupations, comme si c'était les siennes. Il aurait été préférable d'avoir un grand-père comme lui. Malheureusement, on ne choisit pas les membres de sa famille, on apprend à vivre avec.


Notre échange fut brusquement coupé par l'apparition d'un individu cagoulé muni d'un poignard en main. En ne laissant que ses yeux visibles, il me semble très familier. Il n'y a qu'une seule personne qui possède ce regard... Oh non, c'est impossible... À peine eut-je le temps de réagir qu'une balle s'est logée dans ma cuisse, suivie d'une autre dans l'abdomen. Je pousse un cri de douleur, ressentant l'affliction que les balles engendrent en moi.


Le quinquagénaire n'a été qu'assommé. De mon côté, je suis reconnaissant envers Dieu de lui avoir épargné de subir le même sort que le frère de mon fiancé. Le corps inconscient du vieil homme est étendu sur le sol. Ensuite, je fixe le pull que je porte, qui s'imprègne lentement de mon sang, formant une tache écarlate sur les deux zones touchées. Un nœud se forme au fond de ma gorge, tandis que ma tête me fait terriblement souffrir. Une douleur semblable à plusieurs aiguilles se propageant lentement dans mon crâne, me faisant vaciller de gauche à droite. Mon esprit est submergé par des souvenirs, jusqu'à ce qu'un souffle presque animal effleure mon épiderme, me réveillant soudainement de mon moment d'égarement.


En déplaçant mon visage vers mon agresseur, j'aperçois des taches noires qui obscurcissent ma vision. La seule chose que je retiens avant de sombrer dans le néant, c'est son regard verdoyant ainsi que sa dernière parole prononcée d'une voix glaciale :


- Tu vas regretter de vouloir me semer impunément, sale garce. Prépare-toi à faire face à la fureur des Lopez.




Mes paupières closes commencent à papillonner, jusqu'à ce que ma vue retrouve toute sa clarté. C'est avec stupeur que je découvre l'endroit ou je suis retenue emprisonner. Ligotée sur des cordes solidement serrés me laissant aucune possibilité de m'échapper. Ce silence me glace le sang, rien que d'y penser des frissons parcourent tout mon être affaibli.  Ce lieu est lugubre et sombre, aucun son, aucun murmure ne fit écho dans cette cellule à part mes respirations hachés.


 Je fus couper de ce mutisme imposé par des bruits de pas qui arpentent un long couloir ou une lumière grisonnante éclaire une fois sur deux les différentes cellules de cette prison improvisée par les Lopez. Les pas se dirigent vers la cellule où je suis installée. J'ai été pris d'une peur incontrôlable jusqu'à ce que le bruit cesse brusquement. Prise d'effroi, j'ai instinctivement baissé le regard en voyant deux pieds chaussés par des bottes similaires aux rangers. 


Mon regard remonte graduellement vers l'individu qui n'est pas aussi inconnu que je le pensais. Il s'agit de mon cousin, ce fou furieux qui est vêtu d'une tenue de combat, où ses iris verts traduisent toute la rancœur qui ressent à mon égard.


Entre nous, c'est moi qui devrais être remonté contre eux. Les apparences parfaites de cette famille ont été à l'origine de nombreux problèmes au sein de la famille Bruno. Quand on accorde trop facilement sa confiance aux mauvaises personnes, on est stupéfait quand celles-ci nous trahissent de la pire manière.


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