Fyctia

𝐉𝐮𝐚𝐧

Je tente de réveiller ma douce et tendre Livia du mieux que je le peux, mais aucune de mes tentatives n'ont portés ces fruits. À l'instant où j'ai perdu tout espoir qu'elle se lève un jour, ses paupières se mettent à papillonner doucement. La seconde d'après, elle se redresse avec une telle souplesse que je suis resté bouche bée sur place avec la vitesse à laquelle Livia s'est remise de sa perte de conscience.

Elle se mit à scruter les lieux où nous étions retenus prisonniers avec une appréhension palpable. Suite à ça, elle reporte à nouveau son regard vers moi dont j'y décèle un sentiment d'insécurité inscrit dans ses iris ambrés. D'un mouvement sec, je me défais de mes liens qui me maintenaient enchainer à cette maudite chaise. En toute hâte, je me précipite au chevet de ma belle fiancée dont l'angoisse est dépeint sur son visage devenu livide. Délicatement, je lui offre une étreinte réconfortante en lui murmurant des paroles apaisantes près de son oreille. Bercée par ma voix captivante, elle se laisse aller en posant sa tête sur mon épaule. Rapidement, sa carapace de femme forte cède la place à une femme vulnérable. Des larmes perlent aux creux de ses prunelles mordorés qui luisent d'anxiété à peine volée.

Gentleman que je suis, je lui caresse avec délicatesse le haut de ses épaules, faisant des mouvements répétés afin d'amoindrir ses craintes ainsi que son désarroi face à la situation actuelle. Mon stratagème fonctionne, Livia réussi à se calmer en se collant davantage à mon torse saillant. Ne pouvant plus résister à son charme innocent, je penche mon visage près du sien prisant le dernier rempart qui nous sépare en écrasant mes lèvres durs contre les siennes. Ce geste de ma part l'a surpris un instant avant qu'elle prolonge notre baiser qui devenue de plus en plus sauvage et ardent. 

Lorsque la porte s'ouvre brusquement laissant apparaître Demetrio à l'encadrement de la porte, ce qui interrompit notre étreinte passionnée. Il fut pris d'une pulsion meurtrière à la vue de nous deux, enlacés l'un contre l'autre, filant le parfait amour. Il arpente la vaste pièce ou une aura sombre d'émane de lui. Furieux comme il est, mieux vaut calmer le jeu...

Non, je vous fais marcher, vous m'avez cru ! Bien sur que je vais le provoquer pour pouvoir l'énerver. Eh oui je suis un emmerdeur de première, il n'y a pas plus chacal comme moi.. Ah que la fête commencer, Mouahahah.

- Hum grand frère, tu n'as pas l'air dans ton assiette ! Que s'est-t-il s'est passé la veille au soir ? Ton amante t'a quitté dés que tu avais le dos tourné, c'est ça ! Oh mon pauvre que c'est triste-

- La ferme, enfoiré ! 

- Hum, je sais de qui tu tiens ce foutu caractère ! De père, je présume.

- Je t'ai demandé de la boucler !

- Oui mais pas de la meilleur des manières...Ah, Demetrio, tu es tellement susceptible.

- Ferme ta grande gueule, sale fdp !

- Houlà, ma mère est loin d'être une catin à ce que je sache... En revanche, en ce qui concerne les femmes que tu fréquentes régulièrement, ça reste à voir !

- Arrête de le provoquer, imbécile ! Tu veux qu'il s'en prend à toi ou à moi ! S'exclame Livia en m'assénant un violent coup de coude au ventre.

- Aie, je n'aimerais pas être à ta place ! C'est honteux de se faire laminer par une meuf, ahah ! 

- Et te prendre un coup dans tes bijoux de famille, c'est mieux peut-être !

- Ce n'est arrivé qu'une seule fois, et cette soirée-là j'avais merdé !

- T'étais dans une sacré embrouille et ne zappe pas l'épisode culte ou j'ai sauvé tes fesses de Luciano Alfonso la plus grande pointure de la mafia italienne parce que monsieur à fait tremper son biscuit dans le lait de la femme de ce dernier-

- Boucle-là ! Ta promise n'a pas besoin de connaître mes erreurs du passé, s'écrie mon frère ainé avant de reprendre contenance en émettant de légers toussotements.

Ce qui fit rire Livia de bon cœur... Ouais, notre enlèvement ressemble plus à une réunion de famille qu'à un kidnapping orchestré par Demetrio. En effet, rien ne se passe pas comme prévu. Mon frère est seulement aveuglé par son envie de reprendre l'entreprise familiale. S'il savait à quel point je serais plus qu'heureux de lui céder le Groupe Alvarez mais pas dans ces conditions. Je sais qu'il a du être manipuler par un membre de la famille Lopez et particulièrement par cette connasse de Rita.  

Putain, comment vais-je pouvoir lui faire entendre une vérité qui à la minute ou il l'apprendra... Bon vous voyez le tableau... Aller je me lance. 

- Euh Demetrio, dis-moi par hasard tu ne serais pas avec Rita Lopez ?

- De quoi je me mêle, occupe-toi de tes affaires !

- Si je te pose cette question c'est pour toi... Te mettre en couple avec une femme réputé pour avoir eu toutes les-

- Ne finis surtout pas ta phrase ou je te bute directe ! 

- Calmos hermano, je voulais juste te mettre en garde contre cette femme. C'est un serpent venimeux qui n'a pas hésiter à me faire des avances pour m'avoir dans sa poche pour le bon vouloir de son père Sergio Lopez. 

- Ou sont les preuves de ce que tu prétends, mon frère ! Je vais te dire c'est quoi ton problème. Tu as la rage que j'ai eu un ou plusieurs coups d'un soir avec une bombe. Du coup t'as pris le seum de me voir avec-

- Loin de là, d'envier ta relation avec une P.U.TE ! Elle a sucer tous les hommes d'affaires de Madrid et encore je suis gentil de t'épargner la liste exhaustive de ses nombreux amants.

- Enfoiré ! S'écrie Demetrio en m'assenant une percute à la mâchoire. 

Suite à ça, cet imbécile amoureux revient à la charge en me martelant de coups dans l'abdomen et sur ma mâchoire. Décidément, il est très remonté contre moi, c'est parfait car je suis également furax contre cette idiot qui me sert de frère.

J'encaisse tous les coups de pieds qu'il me donne, suivi de coups de poing dans le haut et le bas de mon corps d'albâtre. Oh que ça fait mal.