Fyctia
☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎
𝐉𝐮𝐚𝐧
À la sortie de l'inauguration de l'hôtel qui s'est avéré un véritable désastre. Nous nous confrontons dorénavant à une horde de journaliste qui nous mitraille de flashs crépitants. Ne supportant plus les éclairs de lumières brèves et intenses qui aveuglent notre vue, Livia et moi, nous nous couvrons les yeux autant que possible.
Le son de tous ces appareils résonnent lorsque nous franchissons l'immense tapis rouge qui mesure plus de trois mètres de longueur. Pendant notre passage le plus audacieux d'entre eux, s'avance vers moi en me posant la question suivante :
- Est-ce que la rumeur concernant votre relation avec votre secrétaire est fondée, monsieur Alvarez ? Dans l'éventualité où cela serait le cas, pourquoi choisissez-vous de vous mettre en couple avec une personne qui vient de la classe inférieure ?
- Quelle importance cela a-t-il qu'elle vienne d'une classe sociale basse ou élevée? À ma connaissance, c'est ma fiancée ! Je suis libre de choisir avec qui je veux être et si l'un d'entre vous persiste à la harceler, vous aurez affaire à moi.
- Attendez, monsieur Alvarez !
- Plus de questions, m'écrie-je agacé par son indiscrétion flagrante.
- Monsieur Alvarez, m'interpelle ce dernier avec insistance.
- Ôtez-vous de mon chemin ou je fais un malheureux ! M'écrie-je à ces individus trop curieux et intéresses.
- Tu penses être drôle en balançant une réplique pareille ! S'irrite ma secrétaire.
- Absolument hilarant, en effet, Trêve de bavardages, allons-y ma chère notre chauffeur nous attend !
Je continue de progresser en direction d'un mini-van noir en ignorant royalement le journaliste trop indiscret à mon goût. Mon chauffeur personnel, Mathias, est là, adossé près du véhicule.
En un rien de temps, Livia et moi prenons place dans un mini van noir de la marque Mercedes. Peu de temps après, le chauffeur met en marche le véhicule pour nous ramener chez moi. Pendant le trajet, Livia est restée silencieuse et cela m'inquiète un peu en fait, je ne suis pas habitué à ces moments de silence.
Arrivée à la villa bleue à Cordoue, Mathias stationne près de la demeure. La seconde suivante, Livia sort promptement du van en se dirigeant en toute hâte vers l'entrée de la bâtisse. Sans tarder, je l'a suis d'un pas pressé jusqu'au séjour ou trône un magnifique divan bleu roi ainsi qu'une table basse en verre très simpliste, avec une décoration minimaliste tout en conservant les nuances ainsi que le style andalous sur les tapisseries murales et le design de ma modeste demeure.
En me rendant dans la cuisine ouverte sur le salon, je remarque ma secrétaire installée sur le canapé, maintenant un calme olympien. En étant irrité par son comportement lors du trajet retour, je lui exprime toute ma contrariété avec une voix rauque :
– Il est temps de crever l'abcès! J'en ai ras-le-bol de ton mutisme.
– Actuellement, je suis en pleine réflexion, sérieusement je tente de te comprendre. Un jour tu me repousses, et le jour suivant, tu annonces à tout le monde que je suis ta promise. Je suis curieuse de savoir à quoi tu joues !
– Au sujet de ma proposition de faire de toi ma fiancée sache que je suis extrêmement sérieux. Après avoir longuement réfléchi, j'ai conclu que tu es la meilleure chose qui me soit arrivée.
– Attends t'es sûr que tu n'as pas de fièvre... Je te reconnais plus et puis c'est quoi cette histoire avec cette Rosé ?!
- Il est compréhensible que tu te sentes déboussolée par toutes ces révélations qui ont été révélées lors de l'inauguration. Et j'ai des explications à te donner...En réalité, Rosé Williams est ma précédente épouse. Je pensais que notre amour serait pur, exempt de toute trahison et de mensonges... Toutefois, un événement inattendu a bouleversé mon existence : un jour, j'ai découvert qu'elle fréquentait un homme que je connaissais depuis longtemps. Au même titre que Pablo, il était un ami proche. En sa compagnie, je partageais tout, nous collaborions ensemble et nos entreprises étaient associées. Il est important que tu saches de qui je parle, il s'agit de Pedro Lopez, ton cousin. Cette révélation à anéanti mon pauvre petit cœur, et quelques mois plus tard, le divorce à été prononcé. Pourtant, la séparation avec mon ex a engendré des tensions au sein de ma famille, ce qui a conduit mon père à réagir de manière blessante lors de la réception. Depuis cette triste circonstance, je multiplie les conquêtes avec aisance, plus rien n'a d'importance.
- Quelle est la différence si je suis avec toi, étant donné que tu n'apprécies pas les femmes ?
- Je n'apprécie pas la compagnie des personnes qui cherchent à tirer parti de leur position.
- Qu'est-ce qui fait de moi une personne si spéciale pour toi ?
- Tout, absolument tout ! Ta bienveillance, ta manière d'être en général.
- Ta réponse est trop large, pourrais-tu la développer s'il te plaît?
- Je manque de vocabulaire lorsque c'est pour décrire ce qui me plaît chez un partenaire.
- Fais un effort... Il y a bien quelque chose qui a éveillé ton intérêt pour moi.
- Tes traits physiques et ton caractère.
- C'est une réponse bateau, je penses que t'es a court d'arguments !
- Oui en effet, je n'arrive pas à mettre des mots sur la magnifique enchanteresse que tu es.
- Quelle charmeur ! Tu sors cette réplique à toutes les pouffes que tu croises ou c'est comment.
- Non, uniquement à toi, chérie.
- Ok, j'abandonne tu es éloquent de nature, sale goujat !
- Merci pour ta sincérité, encore une de tes nombreuses qualités qui m'as fait tomber pour toi.
- Sans commentaire... J'aurais une question a te poser.
- Bien sur, je t'écoute.
- Suis-je en droit de refuser de m'unir à toi ?
- Non.
- D'accord, je jette l'éponge... Décidément, je n'ai pas d'autre alternative que de devenir ta nouvelle épouse.
- C'est tout à fait ça, Livia. Tu es sur le point de devenir une Alvarez, elle n'est pas belle la vie !
- Ouais, en gros vu que t'es le big boss, je dois céder à tous tes caprices.
- Tu m'as très bien cerner, c'est comme ça et pas autrement !
- Décidément, t'es un vrai gamin.
- Oui, je suis un enfant dans l'âme, je croque la vie à peine dent et j'explore tout ce qui est susceptible d'attirer mon attention.
- En résumé, tu profite de ton existence à fond, sans te poser de barrière, ni de limite. Je présume que ça doit être bien d'être à ta place. Avoir toutes les femmes que tu désires quand tu le souhaite et les jeter la semaine suivante.
- Tu te méprends sur ma personne, ces femmes comme tu le mentionne sont vénales remplies de vices. Chacune d'entre elles sont prêtes à tous pour satisfaire le moindre de leurs extravagances.
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