Fyctia
☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓 (1/2)
𝐉𝐮𝐚𝐧
Je remarque que ma secrétaire me dévisage avec convoitise. Voyant son regard lubrique se poser sur moi, je tousse légèrement pour attirer son attention et la faire réagir. Mes efforts portent leurs fruits, en effet, Livia sursaute et reprend rapidement son calme. Elle rougit en réalisant que je l'ai prise en flagrant délit de voyeurisme. Elle me tourne rapidement le dos tout en me demandant d'une voix tremblante.
- Excuse-moi Juan, je te cherchais... et j'ai entendu un bruit sourd venant d'ici... alors je suis entrée... et tu connais la suite.
- Ça ne m'explique pas pourquoi tu te retrouves dans ma chambre ? Es-tu sûre que tu ne t'es pas faufilée ici pour me mater ?
- Non, s'exclame-t-elle en rougissant encore plus. J'admets que tu es un bel homme mais...
- Mais encore, continue je te prie, lui dis-je en arquant un sourcil amusé par son expression gênée peint sur son magnifique minois avant que je reprenne d'une voix rauque.
- Livia, il est vrai que je suis un homme très... très attirant. Mais un peu de retenue, s'il te plaît ? C'est très embarrassant pour moi d'être admiré par une femme aussi séduisante que toi !
Ma réplique a l'effet escompté, Livia rougit violemment, donnant à ses joues une teinte rouge amarante qui met en valeur ses lèvres d'un ton plus foncé, accentuant encore davantage sa beauté captivante.
Mal à l'aise, elle prend ses jambes à son cou en quittant ma suite, surpris face à l'hilarité de la situation, je m'esclaffe bruyamment ne pouvant plus me retenir.
Puis, l'instant d'après mon fou rire s'est évanoui pour laisser place à une expression neutre qui prend possession de mon visage. Je songe à redescendre à l'étage inférieur pour retrouver Livia.
Pour ne pas faire attendre la jeune fille en fuite, je me dépêche de revêtir un t-shirt noir moulant qui met en valeur ma silhouette athlétique avant de me diriger d'un pas confiant vers mon luxueux salon ouvert sur une cuisine équipée.
De loin, j'aperçois ma fugitive paisiblement assise sur l'une des chaises disposées près de l'îlot central, entrain de déguster un fruit disposés sur la table. Ravi de l'avoir retrouvée, je me déplace avec une légèreté féline, veillant à ne produire aucun son. Une fois derrière elle, je suis envoûté par les doux effluves de son parfum fruité qui embaument l'air que mes poumons aspirent afin de graver cette senteur dans mon esprit.
Je prends un moment de plus avant de la surprendre, mais à ce moment-là, elle se retourne brusquement dans ma direction. Nos yeux se croisent instinctivement pendant de longues minutes avant que Livia ne rompe le contact en baissant les yeux.
Intrigué, doucement je soulève son menton afin que nos regards se rencontrent à nouveau et une émotion me submerge, est-ce de l'amour ? Ou une amitié naissante ? Non, cela ne peut pas être un lien purement amical entre nous, je ressens pour elle quelque chose de plus intense et profond. Quelque chose que je n'ai même pas ressenti pour Mathilde ou ma propre mère.
Et pendant une fraction de seconde, j'étais dans une autre dimension avec elle, en pleine contemplation l'un de l'autre comme si nous nous sommes rencontré pour la première fois. C'est là que je me souviens de mon songe passé, dont l'enfant au regard de Jade et à la chevelure brune bouclée comparable à celle de Livia, ce trésor semble joyeux en ma présence comme-ci j'étais son père, son rire cristallin égaye mon existence. Au souvenir de cette illusion créée de toutes pièces par mon esprit, je me sens bien et en paix avec moi-même.
Puis il y a elle, mon assistante récemment recruter par mes soins. Celle qui sans que je m'en aperçoive m'a fait connaître une myriade d'émotion en totale contradiction avec mes principes. Moi, le milliardaire fermé à toute relation amoureuse qui a perdu toute espoir envers la gent féminine depuis une éternité.
À une exception près, Livia est un petit bout de femme qui est unique en son genre. Lorsque je l'ai vu dans son ensemble tailleur beige avec sa longue chevelure brune bouclée, lui arrivant jusqu'à la courbure de ses reins, le monde autour de moi s'est mis à tourner au ralenti. Sa frêle silhouette ainsi que sa timidité m'ont conquis au premier coup d'œil.
2 commentaires
izoubooks
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Il y a un an
Diane Of Seas
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Il y a un an