Fyctia
Chapitre 1. 1
— Allez ma jolie, on se réveille.
Les quelques claques que je reçois me réveille aussitôt. Mes yeux s'ouvrent péniblement mais se referment instantanément à cause de la luminosité bien trop forte à mon goût. C'est avec peine que je les garde ouverts tout en ayant la tête baissée pour éviter le néon se trouvant au-dessus de moi.
Je me trouve assise sur une simple chaise en fer, les mains attachées avec de la corde aux accoudoirs, mes poignets sont déjà rouges et commence à me démanger. À en juger mes brulures, je dois être ici depuis bien plus d'une heure. La pièce dans laquelle je me trouve est lugubre et sinistre. Le sol en carrelage, qui devait certainement être blanc à la base, est taché de terre et de ce qui me semble être du sang séché. Le ménage ne doit pas être fait ici, tout est poussiéreux et le sol paraît poisseux. Les murs en béton sont abimés et commencent à s'effriter, tout comme le plafond. Des toiles d'araignées jonchent toute la pièce, je ne serais pas étonnée de voir des rats. Au-dessus de ma tête, le néon d'une couleur verte donne une ambiance froide à la pièce, à moins qu'il ne face vraiment froid. Sur ma droite, il n'y a qu'une desserte médicale sur laquelle se trouve toutes sortes d'objets coupants et des outils de bricolages comme un tournevis ou un marteau.
Derrière moi se trouve une autre personne, c'est un homme avec une voix grave et puissante, de quoi donner la chair de poule. Je ne vois que son bras musclé prendre un des outils sur le petit plateau. Son autre main attrape brusquement mon cou me faisant grimacer et grogner d'agacement. Il se penche jusqu'à mon visage et je l'entends ricaner contre mon oreille, tout en resserrant son emprise sur ma gorge déjà endolorie.
— Prête ma jolie? Me susurre-t-il.
Je l'entends se redresser et apparaître devant moi. C'est un homme de grande taille à l'allure stoïque et possédant un physique assez banal mais charmant qui ne laisse paraître aucune émotion, si ce n'est une pointe de sadisme à en deviner son léger rictus.
Il me scrute de bas en haut et s'arrête un instant sur ma poitrine recouverte d'un débardeur noir, il détourne le regard et laisse échapper un soupir du nez, il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à regarder. Ce charmant mateur se poste juste devant moi et se baisse à ma hauteur, attrape ma mâchoire et approche dangereusement son visage au mien, ses yeux me fixant. Cette situation l'amuse.
— On commence quand tu veux, dit-il avec le même ricanement.
Il ne perd pas une seule seconde de plus et plante aussitôt ce qui semblait être un scalpel dans ma cuisse m'arrachant un cri de douleur. Je laisse ma tête rouler en arrière, essoufflée et toute haletante comme si je venais de courir un marathon. Mais mon bourreau n'en avait pas fini. Le scalpel toujours enfoncé dans ma chair continue sa route jusqu'au-dessus de mon genou. Tout mon corps est paralysé par la douleur et est recouvert d'une fine couche de sueur. Je n'arrive même pas à laisser échapper de ma bouche un quelconque son. Cette douleur déchirante me coupe le souffle mais j'essaye tout de même de profiter de ce court instant de répit.
— Déjà fatiguée ?
Et il rigole pour la énième fois. Cet homme était un vrai psychopathe et je commence vraiment à avoir peur. Mourir ne m'effraie pas mais être torturée si.
— Et si on s'occupait de ce joli petit minois, tu en penses quoi ?
C'est à mon tour de rire, comme si mon avis comptait. Néanmoins, mon enthousiasme ne semble pas lui plaire puisqu'il m'attrape par le cou et ne semble pas vouloir desserrer sa prise. Les traits de son visage se sont durcis et il ne rigole plus, plus aucune trace de son précédent sourire. C'est sans surprise que je me prends une gifle assez forte pour que ma tête suive le mouvement. Mes tympans sifflent et des tâches noires viennent brouiller ma vue. Il me faut quelques secondes pour me remettre du choc et lorsque je relève la tête, sa figure frappe violemment la mienne. La chaise sur laquelle je me trouve ne manque pas de tomber à la renverse, mon crâne déjà bien meurtri, heurte le sol dans un bruit sourd. Tout autour de moi est flou, je n'entends plus rien, je ne vois plus rien non plus. C'était comme un cauchemar dans lequel on ne peut ni fuir, ni se débattre, ni hurler, ni se réveiller.
La porte s'ouvre dans un fracas et s'abat violemment contre le mur, s'en suit un coup de feu et plus aucun bruit. Je ne peux même pas voir qui vient d'entrer à cause de cette foutue chaise qui me gâche la vue. Quoi qu'il en soit, mon heure est arrivée.
4 commentaires
Lexa Reverse
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Il y a 3 ans
La plume des rêves
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Il y a 3 ans
Tatiana Bouvet
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Il y a 3 ans
Lety29
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Il y a 3 ans