Lulukibook La mélodie de l'île perdue Chap. 1 : Selon la légende...

Chap. 1 : Selon la légende...

Chap. 1 : Selon la légende...

Selon la légende, nous étions autrefois des hommes et des femmes sur deux jambes. Selon la légende, nous étions auparavant soumis à une force attractive appelée gravité. Selon la légende, nous étions, jadis, marchant sous une lumière géante nommé soleil ou bien lune. Enfin, tout ceci m’était surtout conté par mon grand-père aujourd’hui disparu. Il disait avoir tout vécu et, en effet, il avait existé beaucoup plus longtemps que n’importe qui d’autre. Je l’aimais de toute mon âme. Il m’avait élevée et aimée de tout son cœur, mais je ne croyais pas à ces histoires pour autant. Vivre sur deux jambes, et puis quoi encore ? Tout cela était farfelu et fantasque. Mon papy était juste un grand rêveur, s’imaginant mille aventures et pensant qu’elles se réalisaient. Aujourd’hui cependant, nous étions dans le présent. Tout était normal, de nos queues aquatiques à nos maisons sous-marines, c’était ça notre réalité. Nous vivions sous l’eau et non sous un ciel bleu et lumineux comme le relatait grand-père. Nous vivions comme les poissons, nageant et flottant au fil des courants et non marchant sur des membres comme dans les histoires. Nous étions heureux et peut-être peu nombreux comme le disait mon papy, mais uni et ensemble.



Comme tous les jours, je partais au marché. Comme tous les jours, mes voisins me saluaient. « Bonjour Mélodie. », « Ne trouves-tu pas que c’est une belle journée ? », « Où vas-tu donc par cette jolie matinée Mélodie ? ». On se connaissait tous. J’entendais autour de moi, en plus des paroles voisines, le chant du si grand océan. Une mélodie si divine que bien que l’entendant constamment, jamais, au grand jamais tu ne t’en lassais. J’avais bien compris au fil des ans que j’étais la seule à l’entendre, mon papy me disait que j’étais la seule à l’écouter. Tous ses sons mélodieux provenaient du centre de la cité. D’une pierre bleutée, aux lettres gravées, présente dans les contes de mon enfance. Plus que mystérieuse, elle avait toujours été sacré par mon peuple et avait toujours attisé ma curiosité. Elle était considérée comme une origine, notre origine.



Bref, je m’égare. Mon grand-père m’avait tellement bercé de ces histoires, qu’elles n’avaient de cesse de m’influer. Je passais donc sous l’arche corailleuse, caractéristique de l’entrée de mon beau marché. Les flots étaient ce matin plein d’animation. Le marché était la zone la plus fréquentée, mais aussi la plus lumineuse de la cité. Elle accueillait tous types d’espèces bioluminescentes végétales comme animales. Elle était, en effet, bien plus lumineuse que le reste de la sombre ville des fonds marins. Toutefois, cela ne nous dérangeait pas, car nos yeux nous permettaient d’y voir clair malgré l’obscurité. Je nageais ainsi, saluant les passants et achetant des produits marchands. La journée était d’une telle normalité. Cependant, dans la clarté de ce jour semblant parfait une secousse vint soudain, effrayant la sombre foule. Cela fut vif. On se demanda presque si elle avait existé. Néanmoins, elle m’avait atteint d’une façon, rompant la mélodie constante régnant dans mon esprit. Comme un parasite, une interférence cette secousse emplit mon esprit clair de brume et d’un son effroyable. J’ai l’impression de mon crâne s’ouvre en deux. J’ai peur. Je crie. Je sombrai alors dans l’abysse…

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