Siha La lumière vive Chapitre 28.2

Chapitre 28.2

Lorsqu’elle sortit de la salle de bain, Lévi était là. Sur la table de nuit, il avait posé un petit plateau avec deux tasses de thé. Une chaleur ardente envahit Elena, réveillant le rouge de ses joues et asséchant l’intérieur de sa bouche.


— Lévi, murmura-t-elle.


Il se tourna doucement vers elle, un sourire eut à peine le temps de se dessiner sur son visage qu’elle lui sauta au cou, écrasant ses lèvres contre les siennes. Le jeune homme ne pu se retenir de lui rendre son baiser, sentant lui-même son corps s’embraser. Puis, Lévi posa délicatement ses mains sur les joues d’Elena, et brisa habilement leur contact charnel pour lier leurs regards.


— Tu vas bien ? demanda-t-il dans un souffle.


La jeune femme opina puis voulue de nouveau s’emparer de ses lèvres, mais Lévi colla son front contre le sien, caressant ses joues de ses doigts. Il plongea ses yeux gris en elle, pour y trouver toute l’envie qu’elle éprouvait à son égard.


— Tu es sûre ?


Elena esquissa un sourire. Même si les retrouvailles avec cet homme était l’œuvre d’une prophétie, il représentait la meilleure chose qui lui soit arrivée.


— S'il y a bien une certitude dans cette journée, c’est ça. répondit-elle.


Lévi disparut un moment dans les iris bruns de la jeune femme, puis se laissa aller complètement quand Elena passa ses bras autour de sa nuque. Leurs bouches se rencontrèrent, encore, et aucun des deux n’eut l’envie de les séparer.


Quand Lévi sentit le corps de sa compagne se coller contre le sien, un frisson le parcouru, et cela n’avait rien à voir avec la température dans le petit cottage anglais. Le parfum fleuri du shampoing d’Elena lui parvint aux narines, attisant son désir. Ses mains parcouraient le corps brûlant de la jeune femme, allumant de petites étincelles partout en lui. Pendant un instant, il pensa que tout en elle aurait pu le consumer. Il ne savait pas si c’était une bonne idée de laisser l’incendie entre eux les dévorer. Cependant, c’était leur dernière soirée ensemble au cottage …

Tendrement, leurs vêtements devinrent superflus et, un à un, ils rejoignirent le sol de la chambre. Elena prenait autant de plaisir que son amant à explorer son corps, et très vite aucun détail de leur chair ne resta secret l’un pour l’autre.


Leurs cœurs battaient à l’unisson, un rythme parfait, sans fausse note. Le thé dans les tasses était devenu froid.

***

La pièce était plongée dans le noir, le froid de l’hiver s’emparait de la chambre et, dans son sommeil, Elena s’emmitoufla un peu plus sous la grosse couverture blanche. Après avoir fait l’amour, ils étaient restés étreints un moment, savourant juste l’instant. Puis dans le calme du cottage, bercée par la respiration de Lévi, la jeune femme s’était endormie.

Lui, n’avait pas fermé les yeux. Il fixait le plafond sans vraiment le voir, perdu dans le tourbillon de ses émotions. Sa décision était déjà prise, cependant, sa volonté était mise à rude épreuve.

C’est sans un bruit qu’il rejoint la pièce principale de la maisonnette anglaise. Les dernières braises dansaient dans la cheminée, laissant entendre des crépitements timides. Lévi alluma le plafonnier de la cuisine, et s’installa à table avec la page déchirée d’un carnet et un stylo.

Il ne sut combien de temps était passé lorsqu’il entendit du bruit dehors. La cheminée n’était plus remplie que de cendres, et le manque de sommeil avait rougi les yeux du jeune homme. Lévi se leva pour ouvrir la porte d’entrée, il jeta un œil à l’extérieur et soupira.


— Je n’avais pas besoin qu’on vienne me chercher, lâcha-t-il avant de refermer la porte.


À ses pieds, un chat noir fit quelques pas avant qu’une fumée épaisse ne l’entoure. L’instant suivant, Noah se tenait à la même place.


— J’aurais dû savoir que c’était toi ce chat, grommela Lévi.


Il retourna à la table, plia sa feuille de papier en deux et la posa délicatement sur la table contre une tasse vide.


— Ta mère veut que tu la rejoignes au manoir familial, dit doucement Noah.


— J’allais partir.


Lévi jeta un regard vers la chambre. Elena envahissait ses pensées, il aurait voulu se recoucher près d’elle et laisser la chaleur de son corps le réchauffer. À la place, il s’empara de son manteau et l’enfila rapidement.


— Elle te suivra, tu sais, affirma Noah.


— Oui, railla Lévi. Mais je ne peux pas la laisser faire.


Il agita sa main dans les airs, ferma les yeux et murmura calmement :


— Domum tuam vincire et cohibere, custodire et celare, donec tempus sit liberandum.


— Ça ne va pas lui plaire.


— En effet, souffla le jeune homme blond. Allons-y.


Ils sautèrent ensemble jusqu’au manoir des Parkes. Là, Lévi retrouva sa mère et son père. Ce dernier était affalé dans un fauteuil cramoisi, plus faible que jamais.


— Lévi, tu es venu, sourit Arabelle Parkes.


— Je veux savoir ce que tu m’as fait.


Le sourire de la femme s’agrandit sur son visage.


— Je me demandais si ça avait marché, dit-elle.


— Depuis que j’ai touché cet autel dans la Clairière Écarlate, quelque chose se passe en moi. Comme une magie que je ne peux contrôler.


— Ce n’est pas vraiment de la magie, expliqua Arabelle Parkes. Plutôt le réveil de ton vrai toi.


— Mon vrai moi ?


— La Némésis de l’Élue.


Tu as aimé ce chapitre ?

3

3 commentaires

Jakae chappinj

-

Il y a un an

Non non Lévi, ne devient pas la Némésis de ta chérie stp 🤯
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.