Fyctia
Exquise addiction
Les mots de Charles restèrent suspendus. Pour seule réponse, Pâris posa sa main dans la mienne. C'était tellement jouissif de pouvoir accomplir ce geste en public, sans jugement.
Notre interlocuteur, le regard plein de sous-entendus s'éclipsa. Malheureusement, ma situation devenue une urgence absolue devait demeurer ma première préoccupation. L'échange de nos sentiments devrait attendre... Un peu.
— Cette entrevue a éclairci ma position, déclarai-je. Je pourrai agir malgré mon éloignement prochain.
— Votre décision est donc prise ! s'étonna mon comte.
— Ma mère a découvert mes écrits et s'efforce de me trouver un mari capable de me dompter ! Alors oui !
— Comment voulez-vous procéder ? Il va sans dire que je pars avec vous, votre frère et sans doute Louise !
— Tout est précipité ! Je n'ai pas de lieux en vue ! Victor et moi comptons nous enfuir pendant le bal masqué. Nos bagages sont déjà à l'abri chez l'un de ses amis.
— Bien, je passerai les récupérer et préparerai un attelage. J'enverrai le jeune coursier de Louise chez vous, toutes les deux heures, afin d'échanger les détails. Concernant notre destination, je peux profiter des affaires de mon père pour nous faire partir par le premier navire de sa flotte commerciale.
— Impossible, le duc de Rivoli n'y verra que des inconvénients ! affirmai-je.
— Peu lui importe, tant que mes déplacements enflent ses caisses et ses coffres !
— Et vous, êtes-vous certain de vouloir vous engager dans cette échappée ?
— Anna, mon cœur vous appartient et j'ose croire que le vôtre aussi ! Me réveiller et me coucher dans vos bras, ici ou ailleurs, me remplira de la plus belle des joies, chuchota-t-il, imprégnant mes émotions.
Je souris à ses mots. Ils se déversaient à l'intérieur de mon palpitant et de mon esprit comme un besoin fondamental à mon existence.
— Marie vous cherche, nous interrompit Louise. Je ne voudrais pas qu'elle aille vous quérir auprès de votre mère !
— Merci ! Je me hâte ! répondis-je. Pâris va vous exposer notre projet et moi je vais tenter de convaincre mon amie de prendre ma place au bal !
— Ne vous éloignez pas trop, me suggéra mon passionné.
— Soyez-en assuré, mon cher comte ! Vous avez une promesse à honorer, lui rappelai-je, avec impertinence.
J'avançai dans le couloir longé de tapisseries murales jusqu'au salon où les jeunes damoiselles se prélassaient en attendant la démonstration de leurs talents. Ma comparse dégustait une pâtisserie à la rose et observait le tumulte. Lorsqu'elle me vit, elle se redressa et tapota le tissu violine de sa robe parsemé par sa gourmandise.
— Ah, vous voici Anna ! Je me languissais d'avoir de vos nouvelles, vous êtes partie si rapidement l'autre soir !
— J'ai tellement de choses à vous dire et si peu de temps pour le faire ! Mes confidences vous choqueront peut-être, mais j'espère pouvoir solliciter votre aide !
— Je sens que le sujet est grave, parlez sans crainte, mon amie.
— Je refuse d'épouser une vie de contraintes et sans amour, chaque jour est une nouvelle épreuve face à la société et à mes parents ! Je veux fuir pour avoir le temps et la liberté de me battre pour mes convictions, je veux vivre avec qui me plaira !
— Vous avez toujours été différente Anna, je vous admire et envie votre courage, me confia-t-elle. Je vous aiderai, n'en doutez pas ! Que puis-je faire ?
— Simplement, prendre ma place pendant le bal organisé par mes parents. Je danserai un peu pour donner le change et m'éclipserai avec Victor. Demain, je vous ferai livrer une copie de ma tenue ainsi que mes instructions.
— Nous tromperons notre monde avec succès, me promit-elle. Aurons-nous le temps de nous dire adieu ?
— Comment pourrait-il en être autrement ? répondis-je en l'étreignant dans mes bras.
La duchesse de la Laronière m'enleva Marie prête à rentrer sur scène. Je retournai alors sur mes pas, décidée à entrainer mon galant dans un petit coin confidentiel. Pour mon plus grand contentement, Pâris avait anticipé ma soif de folies.
Je le suivis dans un boudoir. Cette pièce passait de mode, mais était toujours emplie d'intimité et de fantasmes. Il me plaqua contre le battant, empêchant ainsi les intrusions. Il me fixa droit dans les yeux m’ordonnant de ne pas quitter les siens. Ses doigts se faufilèrent parmi ma chevelure abondante et ses lèvres remplissaient parfaitement leur rôle de séduction. Elles m'attirèrent comme des aimants susurrant le secret des langues qui se rencontrent.
Habile, sa bouche s'aventurera sur le chemin des caresses, dans mon cou, sur mon décolleté et mon épaule. Il me retourna doucement et dénoua mon corset, libérant ma poitrine gonflée par le plaisir. Toujours silencieux, il traça des courbes le long de mon dos. Ma tête rejetée en arrière cherchait à nouveau ses baisers. Puis, je basculai mon buste face à lui et déboutonnai sa chemise. Mon regard actif se posa sur son torse parfait. Son souffle devint court, rapide, il prit un air très concentré.
Tremblant, mon corps ployait sous l’envie. Mon amant souleva ma jambe droite. Une de ses mains glissa avec langueur sous ma jupe, tandis que l’autre malmenait brillamment ma poitrine. Les cercles délicats dessinés par sa paume m'arrachèrent des gémissements inconnus.
Les doigts de sa main de maître s'aventuraient le long de ma cuisse. Mon instinct primitif se réveilla. Tout mon être l'appelait et mon envie me dévoilait les parties de mon corps curieuses d'être effleurées. Plus son ascension progressait vers mon pantalon féminin, orné de dentelles et de volants, plus mon désir convergeait entre mes cuisses.
Lorsque Pâris atteignit la fente du tissu à mon entrejambe, se furent mes ongles aiguisés qui marquèrent sa peau.
Tandis qu'il tentait de calmer mon enivrement avec des baisers doux, mes émotions désorganisées circulaient dans ma chair, guidées par le courant voluptueux. Haletante, je l'attirai plus près de moi, l'obligeant à plaquer son torse contre mes seins. Sa température corporelle monta en flèche, attisant la mienne.
Son index tapota délicatement mon organe du plaisir féminin. Nos respirations et mes petits cris de satisfaction jouaient une musique langoureuse accentuant le rythme de ses gestes.
J'étais déjà au bord de la transe charnelle lorsqu'il introduisit un doigt dans mon puits de jouissance. Puis, il entreprit des mouvements circulaires ou de bas en haut.
Il murmura mon prénom d'une voix rauque et me grignota l'oreille. Lentement, son haleine descendit vers ma poitrine et sa langue escalada mon sein. Cette combinaison merveilleuse du désir me fit perdre pied et me transporta dans une autre dimension. Je ressentis une force inouïe, puisant sa source au fond de moi, embraser tout mon être. Une tension sourde contractant mon bas-ventre déclencha une série de spasmes entre mes cuisses, avant de se diffuser en moi.
Ensuite vint la plénitude, mon corps détendu s'abandonna dans les bras fermes et aimants de Pâris. Ce moment était notre accalmie au milieu de cette période agitée.
11 commentaires
cynthia1609
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Il y a 4 ans
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Il y a 4 ans
Nascana
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Azilizaa
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danielle35
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shane
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Ashley Moon
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Il y a 4 ans