Soleil7 L'oiseau pourpre Chapitre 4 - 2e partie

Chapitre 4 - 2e partie

Je regardais le charmant jeune homme s’éloigner. Voilà ! Il resterait un inconnu. J’avais laissé passer ma chance. Quand quelqu’un le héla :


- Louis ! Viens par là vieux, on a besoin de bras costaud !


Un sourire naquit sur mes lèvres. A la fois parce que je goutais à la magnifique vision dudit Louis en train de courir. Il est vraiment musclé de partout. C’est fou. Mais également parce que je savourai ce cadeau qui venait de m’être fait. Il n’était plus un inconnu. Il avait une identité, un prénom. En le nommant, il prenait corps. Il ne serait plus seulement « l’inconnu rencontré un soir de fête. » Il devenait « Louis. Celui avec qui j’ai échangé quelques mots, un regard, un sourire. »


Ce simple nom le distinguait des autres. Des beaux bruns aux yeux verts, il en existe des milliers. Des beaux bruns aux yeux verts qui s’appellent Louis, cela restreint le nombre de possibilités. Pour moi, il devenait unique. Et l’instant particulier que nous venions de vivre, je le chérirai demain, je le savais.

Demain, quand tout serait terminé, quand ne demeurerait que la possibilité d’une histoire, que la chance passée et non saisie. Demain, quand seuls me resteraient les rêves de ce qui aurait pu être. Ce qui aurait pu être si seulement j’étais moins timide. Moins coincée.


Je réalisais soudain combien je devais paraitre étrange, plantée là avec un sourire niais sur le visage. Secoue-toi ! Bouge ! Socialise. T’es là pour ça.

En trois mots, je pris congé de la demoiselle impolie, bien qu’elle ne se soit pas plus intéressée à moi qu’à une mouche, et m’éloignais de quelques pas.


A nouveau livrée à moi-même, je m’apprêtais à recommencer ma quête d’une occupation quand l’évidence me frappa. La solution était là, sous mes yeux, depuis le début. Littéralement sous mes yeux puisque debout en face de moi une charmante petite fille blonde aux grands yeux candides me fixait intensément.

Les enfants ! J’adore les enfants. Je peux aller passer quelques minutes à jouer avec eux. Ça me fera passer le temps. Ils seront heureux d’avoir un adulte qui s’intéresse à eux. Et je gagnerai peut-être même des points auprès des parents des marmots présents. Combo gagnant !


Je me dirigeai vers la petite princesse qui me dévisageait toujours et m’accroupis pour être à sa hauteur :

- Bonjour, lançais-je en souriant.

- Elle est belle ta robe.

- Merci.


Je n’en dis pas plus. Les enfants sentent quand ce que vous dites n’est pas sincère. Et quand vous cherchez à forcer leur affection. Je me contentais de rester immobile, souriante, à subir l’inspection de la gardienne du pays imaginaire.


- Tu t’appelles comment ? finit-elle par demander.

- Emily. Et toi ?

- Eliana. Tu veux jouer avec moi ? lança-t-elle tout de go en souriant de toutes ses fossettes.


Et voilà. La chance me souriait. J’étais admise. Et je n’en étais pas peu fière. Restais à mériter ma place dans le cercle très fermé des culottes courtes. Ceux pour qui la vie est un jeu. Et le jeu une affaire très sérieuse.


Moi qui pensais ne passer que quelques minutes auprès des enfants, je me laissais happer par leur gaité et leur entrain. D’une proposition à une autre, je ne vis pas le temps passer. La soirée qui avait si mal commencé et promettait d’être un enfer venait de se transformer, d’un coup de baguette magique, en une infinité de possibilités, de scénarios étonnants et de rires. Du moins jusqu’au passage du marchand de sable.


Mais en attendant, c’était l’heure des jeux. Et je jouais comme une enfant : sérieusement. Très sérieusement. C'est-à-dire en m’investissant totalement.

J’avais mis de côté ma timidité, ma retenue. J’avais même oublié l’existence des adultes et ignorait les regards et les jugements qu’ils pourraient me porter. Mes escarpins jetés au loin, je courrais pieds-nus dans l’herbe. Libre.


Mais la chance n’en avait pas finit avec moi.

Elle prit la forme d’un lancer de balle mal ajusté. Courant en arrière, bras tendus, pour essayer de rattraper cette fameuse balle, je bousculais violemment quelqu’un derrière moi. Je me retournais, prête à me confondre en excuses, mais restais sans voix en constatant que la personne en question n’était autre que le fameux Louis.

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12 commentaires

Aurélie M

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Il y a 3 ans

On se croirait presque parmi les enfants en quelques mots. J’aime beaucoup le tempérament de ton heroine et j’espère que son coup de cœur va vite se concrétiser en histoire sérieuse :-)

User190757

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Il y a 3 ans

la suite ??? il me tarde bien écrit

Ellover

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Il y a 3 ans

Je n'avais pas pu partager l'autre jour, c'est chose faite! J'espère que tu débloquera vite car il me tarde de connaître la suite de cette aventure !!

Soleil7

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Il y a 3 ans

Merci beaucoup, ça stagne un peu en ce moment. Et j'étais malade donc je n'ai pas pu retravailler et poster la suite avant aujourd'hui. J'espère que ça sera vite débloqué, j'ai hâte d'avoir ton retour sur la suite.

User190757

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Il y a 3 ans

:) la suite , on aime beaucoup

cedemro

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Il y a 3 ans

Coup de pouce pour la suite!

Soleil7

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Il y a 3 ans

Merci beaucoup !

I.H Mey

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Il y a 3 ans

♥️

Soleil7

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Il y a 3 ans

Merci de ta fidélité

Ellover

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Il y a 3 ans

Très bien écrit
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