Fyctia
Je fais si pitié que ça ?!
Le sourire qui prend peu à peu place sur le visage de Louise ne me dit rien qui vaille. Et en plus, ses yeux pétillent ! J'ai déjà peur de ce qu'elle va me dire. Maëlys elle, elle détourne le visage lorsque je la regarde. Allons bon. Qu'est-ce qu'elles ont eu encore comme idées ? C'est si horrible que ça ? A voir leur tête, j'en ai bien peur. Et comme ça se fait que je ne sois au courant de rien ou du moins, pas encore ? Je n'aime pas le fait qu'elles en aient parlé sans que j'en sache rien. Je me sens un peu mise à l'écart, pour être honnête et je n'aime pas ce sentiment. Bon, cela aurait été douteux si ça avait été le contraire !
Pour couper court au silence, je dis ;
- Je vous écoute.
- Heu... Tu devrais peut-être aller enlever la casserole de sur la plaque, depuis le temps, tes pâtes vont être dégueulasse.
Avant même qu'elle ai fini sa phrase, je cours en direction de ce qui était censé être mon repas et m'insulte de tous les noms.
- Oh putain de merde ! La conne, mais c'est pas vraie !
Les deux pétasses rigolent dans mon dos alors que j'enlève l'eau de l'ustensile de cuisine. Mes coquillettes semblent être immonde et pâteuse. Chose qui se confirme quand je les goûtes. Vraiment pas fameux du tout. Putain ça me fait chier, je déteste gaspiller. Bon tant pis, je vais me forcer à manger. Ce n'est pas un vulgaire plat de pâte qui va me faire peur ! Ma décision prise, je reviens vers mes amies et prends place sur la chaise devant Maëlys avec mon repas. Cette fois, le sujet à changé, mais je suis sûr que ce n'est plus qu'une question de minutes avant qu'elles ne le remettent sur le tapis. Cela semblait important, je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patiente et attendre qu'elles aient fini de parler. Je me remets à picorer dans la casserole en les écoutant en même temps.
- Arrête, tu exagères, j'en suis certaine ! s'exclame Louise d'où un léger doute transperce dans sa voix.
- Non mais je t'assure que je rigole pas. Le goût était dégueulasse, je sais pas comment le décrire. Et puis même la consistance ! C'était affreux. La pire pipe que j'ai eu. Tu vois, je suis sûre et certaine que son sperme a tourné pour qu'il y ai de sorte de grumeaux qui en sortent.
Je ne devrais pas être choquée, ni même écœuré de ce qu'elle dit, mais pourtant, je le suis. Je sens la masse de pâte que j'ai avalé avec difficulté après l'avoir longuement mastiquée remonter le long de mon œsophage. Dans une grimace, je réprime un haut de cœur sous le regard intrigué des filles. Je pose ma main sur le ventre pour calmer les hauts-le-cœur qui me prennent à l'image du sperme que Maëlys à décrit. Mais sans succès. J'y pense et compare la semence évoquer par mon amie à celle que j'avais il y a quelques instants dans ma bouche. Bordel, c'est horrible, j'ai l'impression que je vais vomir.
Ce n'est même pas une impression d'ailleurs.
- Merde, elle va gerber, s'écrit Louise.
- Cours aux chiottes, vite !
Je change ma main de place et la met devant ma bouche après m'être levé avec vivacité de la chaise pour faire ce que Maëlys m'a conseillé en hurlant. Je me rue aux toilettes et m'écrase sur le sol avant de vider mon estomac de tout ce qu'il contient. Une fois vidée, je me sens mieux et débarbouillée. J'ai toujours mal au crâne, mais je pense que ça va durer encore un moment, il faut juste que je me prenne un médicament et que je boive du thé, cela ne pourra m'en faire que du bien.
Alors que je me redresse, en ignorant ce qu'il y a devant moi, mes cheveux reprennent leurs positions sur mon visage et me font rendre compte que je ne les ai pas relever lors de mon exploit. Le résultat en est que des mèches sont salies et pues à cause de ma gerbe. Fait chier. Bon, ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose, après tout. L'odeur de mon corps est ignoble. Je dois sentir à des kilomètres à la ronde !
Pour me faire entendre de la cuisine, je hurle à destination de mes amies :
- Je vais à la douche.
- Enfin, putain ! Heureuse que tu nous intoxiques plus, crie Maëlys avec Louise qui rigole à ses côtés.
Les pétasses, elles ne sont pas chiés elles. Puis elles peuvent toujours parler, elles ne sont pas mieux. Nous sentons toutes les trois les fennec, qu'elles le veuillent, ou non. Je ne leurs réponds rien et enlève le peu de vêtement que j'ai sur moi avant de rentrer dans la douche pour me laver de toutes cette crasse et cette infection qui ne me laisse pas. Il est vrai que je pu beaucoup.
Une fois dans la cabine, je fais face à un défi, celui de rester debout pendant quinze minutes et de bouger mes membres de façon à ce que je sois propre. C'est horrible, j'ai la sensation d'avoir autant d'énergie qu'un mollusque. Bon, un peu de courage, tout ira bien. Le point positif, c'est que, quand je vais ressortir, je serais une femme nouvelle, comme tout droit sortit d'un utérus, mais propre et à l'âge de vingt cinq ans. Cela ne peut que me faire un bien fou et me réveiller aussi. J'espère que cela aura aussi comme avantage d'éliminer l'alcool que j'ai encore dans le sang.
Une fois la galère de la douche terminée, me voilà enfin prête à démarrer ma journée et à écouter mes amies et leur fameuse idée. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre et, j'ai beau chercher dans mes souvenirs de la veille, je ne vois pas ce que cela peut être. Elles en ont surement parlés pendant que j'étais dans les vappes, à essayer de comprendre le sens de la vie, ou du moins, de la mienne. C'est même fort probable. Je sors donc de la salle-de-bain et intercepte une phrase dite par Louise :
- Putain, des défis sexuelles ! Mais oui, c'est excellent, c'est même parfait.
- Non, ce n'est pas seulement "sexuelle", c'est surtout trouver l'amant avec un grand A. Un mec qui t'emmènera au septième ciel, pas un avec lequel tu fais ta liste de course pendant qu'il t'harponne avec son trois pièces, lui répond Maëlys.
C'est à ce moment là que je fais mon apparition.
- Mais de quoi vous parlez ? Qu'est-ce que vous complotez encore ?
C'est encore pire que ce que je pensais. Toutes les deux me regardent avec un sourire en coin et les yeux qui pétillent d'excitation. Mauvais signe, dans quoi elles vont encore me fourrer, sans mauvais jeu de mot ?
- Eh bien, tes expériences en matières de sexes m'ont fait comprendre qu'il fallait faire quelque chose pour toi, explique Louise avec la tête de quelqu'un qui a pitié.
Mes yeux qui la fusille du regard lui font regretter ses mots et elle cherche donc à se rattraper :
- Et les notre, bien entendu ! Tu n'est pas la seule désespérée de trouver un bon coup ! Tu as bien entendu Maëlys, on est toutes dans la même galère.
- Et donc... ? je demande.
- Et donc cet été, l'idée est de faire un roadtrip dans la France, pendant un mois, à la recherche d'un homme doté d'un pénis à nous en faire voir les étoiles.
Bordel. Je fais si pitié que ça ?
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Je reprends l'histoire tout doucement, désolé pour les fautes, j'ai essayé de me corriger du mieux que j'ai pu.
3 commentaires
FeizaBabouche
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Il y a 7 ans
x-zanita
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Il y a 7 ans
Lollly
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Il y a 7 ans