Caro Handon L'ange qui me dérange 17. Le beau caribou

17. Le beau caribou

- DAZHELLE -



Il était moins une cette nuit. Je pensais réellement que s’en était fini de moi. Mais non, Marie est tellement pleine de bon sens, que pour elle, tout a une explication rationnelle et, forcément, ça ne pouvait être que Chocolatine.


Dans l’histoire, cette dernière s’en tire vraiment bien ! Quelle bourrique ! Elle pourrait même me remercier si seulement elle avait le don de pouvoir parler.


En effet, non seulement ce n’est pas sur elle qu’on a marché, mais en plus elle récupère une ration bonus de sardines. Bien entendu, je ne suis pas jaloux de son repas, car à quatre heures et demie, moi je préfèrerais un café avec un pain au chocolat.


Bon, ce n’est pas le tout, mais il faut que je me bouge. C’est marrant, car ma main vire au violet, alors que mon niveau de douleur est au ras des pâquerettes.


Je rejoins mon chez moi afin de me reposer un peu, car au final, entre notre soirée de folie, le tricot, les murmures et l’incident avec mon membre, je suis tout simplement claqué. Je suis prêt à entrer en hibernation, et gare à celui qui oserait m’en sortir !


Après ce qui me parait être seulement quelques minutes, je suis réveillé par la sonnerie de mon téléphone.


Crévindiou !


Où j’ai bien pu le fourrer encore ? Il s’égosille mais je n’en vois toujours pas la couleur. Il faut dire que je n’ai pas les yeux en face des trous quand j’émerge tout juste. Je retourne en long, en large et en travers ma chambre avant d’enfin mettre la main dessus, mais bien évidement, celui-ci s’est arrêté.


Quand je le trouve enfin, je zieute mon écran et je ne peux que constater que je viens de louper un appel de Marie. J’espère qu’il n’y a rien de grave pour qu’elle m’appelle à une heure aussi matinale…


Mais j’y pense, il est quelle heure au juste ? Je regarde avec plus d’attention mon mobile pour constater qu’en réalité, il est déjà neuf heures. Je ne pensais vraiment pas avoir dormi autant de temps que ça.


Je la rappelle immédiatement afin de connaitre l’objet de son coup de fil, car cela m’inquiète. La première tentative est vaine, mais je ne baisse pas les ailes et renchéri immédiatement.


— Allo Marie ? Tu as cherché à me joindre ?

— Bonjour Daz. Oui, je suis embêtée à la boutique. Le courant ne fonctionne plus, je ne sais pas trop quoi faire et je me demandais si, à tout hasard, tu ne t’y connaîtrais pas un peu en électricité ?

— Euh… Je pense pouvoir arranger ça. Je me prépare et j’arrive. En attendant, ne touche à rien.

— Ça marche. De toute façon, je ne comptais pas m’aventurer à bidouiller quoi que ce soit. Par contre, si tu peux faire vite, car mes poissons ne vont pas apprécier ces conditions bien longtemps. J’ai peur qu’ils finissent par tirer la gueule et dépérir des nageoires.

— Oui, ne panique pas. Je fais vraiment au plus vite.


Chose promise, chose due. Encore plus rapide que le célèbre coyote au pelage bleu, me voilà qui entre dans la poissonnerie, bien décidé à en découdre avec cette nouvelle péripétie.


J’ai seulement retardé mon départ le temps de maquiller ma main. Oui oui, vous avez très bien compris. Comment j’aurais pu justifier à ma protégée la couleur de celle-ci ? Aucune excuse bidon ne m’est venue, alors solution de facilité.


Ma voisine m’explique tout d’abord les circonstances dans lesquelles cet incident est arrivé :


— Je ne comprends vraiment pas. J’ai tout fais comme d’habitude et tout fonctionnait correctement. J’ai ouvert très tôt, car la nuit a été épouvantable, enfin bref, toujours est-il qu’il faisait encore nuit. A un moment, je me suis stoppée dans mon travail pour observer un client que je n’avais jamais vu auparavant.


Je me demande bien qui cela pouvait être car d'après ce que j'ai compris, la nouveauté ici ça n'est pas tous les jours. Je continue d'écouter Marie qui me dépeint cet individu inconnu au bataillon:


— C'était un bel homme, grand, une petite barbe et une musculature d’apparence très puissante. Il portait une chemise à carreaux avec un jean brut, tu sais, un peu comme un bucheron. Enfin bref, passons les détails, d’autant plus que je suppose que tu t’en moques d’avoir une description détaillée de ce bellâtre.


Comment ça ce type était un bellâtre? Mais que me raconte-t-elle? Et depuis quand elle s'intéresse à des hommes ma petite Marie? Madame, ça ne me plaît pas du tout cette histoire...


— Quand nos regards se sont croisés et qu’il m’a souri, tout s’est éteint. Il a juste prononcé un « quel manque de pot » avec un accent canadien très prononcé. Le temps que j’attrape mon portable pour allumer la lampe torche, il avait quitté mon établissement. Je sais qu’il s’agit seulement d’une coïncidence, mais ça m’a fortement troublée.


Marie tend ses bras d'un geste brusque en manquant de peu de se cogner le coude contre sa caisse enregistreuse.


— Regarde, j’en tremble même encore. Je ne sais pas pourquoi, mais son unique phrase continue de trotter dans ma tête. Ensuite, j’ai attendu en vain un retour à la normale, et aussi une heure décente pour te contacter.


— C’est en effet qu’un pur hasard. Il ne faut pas t’en faire pour ça. Il est très courant de tomber sur des gens bizarres, comme on dit : tous les fous ne sont pas enfermés. En tous cas, tu n’aurais pas dû attendre, il fallait m’appeler avant. Je suppose que les installations sont dans l’arrière-boutique ?


— Oui. Je te laisse y aller tout seul car moi je ne peux pas laisser le comptoir sans surveillance. Oh, pour info, je me suis légèrement emportée avec Moraïce. Il ne faudra donc pas s’étonner s’il est encore plus désagréable que d’habitude.

— Je ne me formalise pas de son comportement. De toute façon, j’ai le sentiment qu’il ne m’apprécie par beaucoup, et ce depuis que je suis arrivé.


— Oui, tu n’as pas tort, j’ai également l’impression qu’il t’a pris en grippe, mais ce que je ne sais pas, c’est pourquoi ?


— Ne te fais pas des nœuds au cerveau pour ça. Toute cette histoire me passe au-dessus du cigare. Trêve de bavardage, je file me mettre au boulot.


Je quitte ma belle protégée pour me rendre au fond de son magasin. Quand j'arrive au pied de l’armoire électrique, ça commence bien... Je ne parviens même pas à ouvrir cette fichue porte ! Ce qui m’énerve le plus, c’est que les Anges ayant réussi à faire leurs preuves, et les Archanges aussi, possèdent quelques privilèges. Notamment, un soupçon de magie alors honnêtement, en cet instant, cela m’aiderait grandement. Je décide d’attraper le premier outil me venant sous la main et commence à forcer pour que l'ouverture se débloque...


Arf, vous commencez à me connaitre, n’est-ce pas ? Alors je vous laisse devinez ce qui a bien pu arriver…

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5 commentaires

Aurélie Lefeuvre

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Il y a 7 ans

Alors moi je pensais sincèrement que Marie lui faisait une farce pour qu'il découvre l'offre exceptionnel du jour! Et ben non, elle a toujours pas capter qu'il était gauche... pauvre d'eux

Mymy M. *Sakuramymy*

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Il y a 7 ans

Mais marie aussi pourquoi elle lui demande de l aide alors qu a chaque fois ca part en cacahouètes mdr

Aby Mery

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Il y a 7 ans

Merci bcp ;-)

Aure Waroux Gayard

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Il y a 7 ans

Et voilà une nouvelle bourde en vue... mais toujours tellement jolie puisqu’elle vient du cœur.... il n’y a pas à dire je les adore ces deux là
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