Caro Handon L'ange qui me dérange 2. Bordel sous le capot

2. Bordel sous le capot

- DAZHELLE -


Quelle putain de rencontre hier, elle est vraiment belle Marie, mais moi et ma maladresse qui ne me lâche pas, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir penser de moi ? Peu importe, je vais m’améliorer. Je deviendrais indispensable et sa vie grâce à moi reprendra toutes les couleurs de l’arc en ciel !


Je ne peux pas répéter les mêmes erreurs que lors de ma première mission qui, il faut bien se l’avouer, était catastrophique. Ce coup-ci, je dois être irréprochable. Börgos n’aura pas d’autre choix que de me confier une mission importante. Genre je me verrais bien au soleil, dans une grande ville, avec pourquoi pas une célébrité comme « client ».


Pour y arriver, je vais rester concentré et surtout travailler mes murmures car je crois bien qu’ils sont en partie responsables de mon échec… Il paraitrait, selon les dires de l’archange qui se charge de moi, qu’ils étaient plus flippants que réconfortants... Mais moi perso, je ne vois pas pourquoi.


Sinon, il y a aussi ma nouvelle apparence, avec laquelle je ne suis pas tout à fait familiarisé et qui bloque ma progression. Faut dire que je ne comprends pas vraiment ce qui a bien pu passer dans la tête de Dieu quand il a pondu des êtres avec des ailes dans le dos… Ça se voit que ce n’est pas lui qui doit les porter.


Bon, trêve de jérémiades, je me recentre sur mon but premier : la jolie Marie. Mon flair surdéveloppé, petit cadeau allant avec ma nouvelle condition, ne peut pas me tromper, elle va mal, c’est sûr. A moi d’entrer en action. Je me précipite dans les escaliers de la maison afin de rejoindre la rue, à la recherche de ma protégée. Quand je l’aperçois enfin, elle est au pied de sa voiture et elle a l’air tellement ennuyée, que je ne réfléchis pas plus longtemps avant de la rejoindre.


Je m’avance doucement car je ne voudrais surtout pas la paniquer. S’il y a bien une chose que j’ai retenue quand j’essayais d’aider Thibault, c’est qu’une arrivée mal préparée peut être angoissante et mener notre poulain à la crise de panique... Voir pire que ça en l'occurrence.


Je m’approche donc et lui tapote gentiment sur l’épaule. Elle sursaute avant de se retourner vers moi les yeux écarquillés. Encore une fois, j’ai loupé mon entrée… Je suis vraiment désespérant, mais je me soigne, ou du moins j’essaye.


- Bonjour Marie. Quelle coïncidence, je passais par là quand je vous ai aperçue. Vous semblez avoir besoin d’aide.

- Bonjour Daz, oui, je suis effectivement embêtée. Je ne comprends pas ce qui se passe, ma camionnette ne veut rien entendre aujourd’hui, pas moyen de la démarrer. C’est bien ma veine, je dois sans faute faire une livraison dans une ferme à quinze kilomètres d’ici et je ne sais pas comment faire. Ce n’est pas comme si j’étais boulangère, le pain peut attendre un peu, mais mes poissons, eux, ils ne peuvent pas patienter.


- Attendez, ne bougez surtout pas, vous allez voir, dans même pas cinq minutes votre fourgonnette sera comme neuve. Faites-moi confiance: là d’où je viens, je suis réputé pour être le roi de la dépanne.


Bon, je n'aurais peut-être pas dû enjoliver autant la situation. La vérité est que je n’ai jamais ouvert un capot de ma vie, que ce soit la mortelle, ou bien l'actuelle. Mais cela ne doit pas être bien sorcier. Je suis sûr qu’en deux temps trois mouvements, j’aurais réglé ce problème. Après tout, les Anges sont des êtres divins, créés à l’image de Dieu, alors la connaissance absolue doit faire partie du « pack de bienvenue » remis lors de notre arrivée dans ce groupe très privé.


Il est temps que je me mette en action, car Marie à l’air de perdre patience et si ça continue, elle n’aura plus d’ongles à ronger. Je me positionne face au capot du véhicule en question et après une grande inspiration, je le soulève doucement. Malheureusement, cette première tentative échoue lamentablement, puisque celui-ci se referme sur ma main.


- Oh mon Dieu, Daz est ce que ça va ? Vous devez atrocement souffrir ?

- Euh…


Quel gros beta je suis ! Il faut absolument que mon visage se torde dans une grimace de douleur afin d’être crédible à ses yeux ! En effet, cette déformation temporaire de ma face sera plus par principe qu’autre chose. L’avantage dans ma condition d’ « être spirituel », c’est qu’hormis mes ailes qui sont très sensibles, ce qui je vous l’assure n’est pas facile tous les jours, le reste de mon corps est plus ou moins épargné par la sensation de douleur. Enfin, si je ne compte pas mes fesses qui ont quand même pris chère dans mon vieux pickup...


- Daz, vous ne pouvez pas rester comme ça, je vois bien que vous avez l’air d’avoir très mal ! Ne bougez pas, je vais aller chercher de l’aide.

- Non, non, surtout pas, ne vous inquiétiez pas. Je vous garantie que ce n’est rien. Regardez, ma main est entière, elle tient toujours au reste de mon corps, c’est signe que tout va bien.

- Vous êtes vraiment sûr ? Je pourrais peut être appeler quelqu’un ?

- Sûr de sûr, je maitrise totalement la situation ma petite dame.


Je respire une nouvelle fois profondément avant de procéder à un nouvel essai. Cette fois ci, je me dépêche de bloquer le capot avec le crochet prévu à cet effet. Je n’en crois pas mes yeux, c’est quoi tout ce bordel ?! Jamais je n’aurais cru qu’autant de choses pouvaient se cacher là-dessous. Pas de panique, ça va le faire, je me répète à moi-même histoire de m’encourager.


Par où commencer ? Tout me semble tellement inutile? Allez ! Je prends mon courage à deux mains et je me salis les doigts pour la bonne cause, ne serait-ce que pour voir apparaitre un sourire sur son doux visage.

Je commence en délicatesse, ne sachant pas trop où je vais, mais qu’est-ce qui ressemble plus à un tuyau qu’un autre ? Tient, il est bizarre celui-là, son aspect ne m’inspire pas. Allez hop, je l’enlève, de toute façon, je suis persuadé qu’il ne sert à rien et son voisin non plus d’ailleurs.


- Euh… Daz ?

- Ne vous en faites pas, il n’y en a plus pour longtemps.

- Mais… Vous croyez vraiment que c’est normal de débrancher autant de chose ? Si je regarde bien, vous devez au moins être rendu à une douzaine de câbles et de tuyaux qui sont par terre.

- Ah ça ? Ce n’est rien, ne paniquez pas. Tout ce que vous voyez à côté de moi ne sert strictement à rien. Ils sont inutiles. C’est une idée des fabricants pour combler la place libre sous le capot, je ne vois que ça comme explication. Je sais que ça peut paraitre impressionnant quand on ne s’y connait pas.

- Vous êtes sûr qu’il ne serait pas préférable que j’appelle une dépanneuse ? Le temps file et mes poissons…

- Ne vous mettez pas la rate au cours bouillon. De toute façon, vos poissons, ils sont déjà morts, non ?

- Oui, mais, ça serait quand même mieux que je les livre frais et non à moitié desséchés.


Elle marque un point, je ne peux décemment pas la laisser comme ça. Plus ça va, plus elle est en panique totale devant son tacot tout pourri. Je trifouille encore un peu et voilà qu’un geyser de je-ne-sais-pas-quoi se met à gicler. Là, je suis dans le merde...

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40 commentaires

Mirabella

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Il y a 7 ans

Oh non le con ! Purée, c'est la première pensée que j'ai eu lorsqu'il s'est écrabouillé les doigts, mince, il aurait du s'arrêter en voyant le gros machin-truc qu'il y a dans le capos, non mais sans blague, il va totalement réduire en néant sa caisse ! Pourquoi il a fallu qu'il se complimente en plus ? Non mais ! xD Je suis sidérée et en même temps, totalement morte de rire ! La balance n'arrête pas de pencher vers l'affolement et l'amusement, faut que vous arrêtez sans blague ! vous nous torturez ainsi ! Halala, j'ai bien peur de passer au premier chapitre pour tout t'avouer, je sens que ça ne va pas être jolie, qu'il a fait définitivement une grosse bévue ! Rahhh, mais il faut que je le fasse... Bisous ~ Mirabella xx

Fanny, Marie Gufflet

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Il y a 7 ans

Oh la la... plus il en fait, plus il s’enfonce LOL ! Tu arrives bien à dépeindre sa maladresse légendaire ! Il est vraiment attachant et ce trait là le rend unique. Hâte d’en savoir plus sur marie par contrn

Lucy S. Cooper

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Il y a 7 ans

Très amusant, Daz qui retire tout du moteur de la camionnette :)

Laureline Maumelat

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Il y a 7 ans

j'aime l'humour permanent de cette histoire !

Caro Handon

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Il y a 7 ans

Oui je comprends parfaitement ce que tu veux dire par ce côté qui manque de réalisme ^^ En effet, nous sommes parties sur une histoire en totalité sur le "second degré" alors pour le coup, il est "normal" que tu puisses voir cette impression :P

maioral

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Il y a 7 ans

Le côté second degré ressort bien, mais est-il voulu aussi pour le dialogue ? Par exemple quand Marie le remercie (chapitre suivant) pour la journée qu'ils venaient de passer, c'était voulu ce côté un peu forcé ? Enfin, je trouve que ça n'a rien de naturel en tout cas x) Si c'est bien ça, alors aucun de souci. De toute façon, vous faites comme vous le sentez, vous devez déjà bien vous éclatez là mdr

maioral

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Il y a 7 ans

Haha :') C'est sympa comme tout, je me remets à ma lecture chez toi pour honorer notre petit partage :) Alors, un seul point qui me chipote mais j'ai l'impression que le dialogue fait un peu faux (peut-être voulu ? ) enfin, certaines phrases, manière d'aborder les choses me semblent pas vraiment super réaliste. Par contre, on est plongé dedans à fond quand il se met à tout débrancher xD

Claire Guilvaillant

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Il y a 7 ans

C'est vraiment distrayant ^^' On est mal pour lui ^^ P'tit conseil : Pensez à relier les mots qui ne forment qu'une seule entité ( est-ce-que ; peut-être ; etc... ) :) Et après, ça sera top !

Mymy M. *Sakuramymy*

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Il y a 7 ans

Vraiment très drôle ! J'adore

zélia louise

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Il y a 7 ans

très drôle ton histoire j'adore
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