Fyctia

Les minutes s’égrainent, le temps semble s’étirer agréablement et mes doigts s’accrochent aux draps alors que ceux de Mason jouent avec mon corps comme d’un instrument de musique. Avec une précision quasi déconcertante, il trouve les zones qui font trembler mes cuisses contre ses flancs, celles qui me font me tortiller car il vient me chatouiller, celles qui font cambrer mon dos, creuser mes reins.

Seulement éclairé par la lumière blafarde de la lune, il est d’autant plus magnifique. Il est entouré d’un halo blanc pâle, le faisant ressembler à une de ces oeuvres d’art que l’on peut trouver dans les musées.

Puis, il s’arrête.

Je pousse un gémissement plaintif, bien malgré moi et il se penche à nouveau pour déposer un baiser sur mon front tout en murmurant :

— Je sais, je suis désolé, j’en ai pour deux secondes.

Son buste se détache du mien et il se penche pour ouvrir le tiroir de sa table de nuit, accolée au lit. Tout d’abord, je ne comprends pas ce qu’il cherche à faire, le regardant farfouiller là dedans pendant quelques secondes, avant qu’il ne revienne tout contre moi. Entre ses doigts, un petit sachet métallique carré que je reconnais tout de suite et je ne peux m’empêcher d’arquer un sourcil.

— Moi qui pensais que tu ne laissais jamais personne entrer chez toi.

— Et alors, tu croyais quand même pas que j’avais fait voeu de chasteté, Princesse, se moque-t-il avant d’ouvrir le paquet à l’aide de ses dents.

— Oh, donc je ne suis qu’une de tes conquêtes ? Devrais-je quitter la maison aussi, une fois les ébats terminés ?

Il fait mine de réfléchir et se redresse, sa main libre caressant avec légèreté l’intérieur de ma cuisse droite.

— Mmh, non. Je pense que tu pourras rester, j’pourrais faire exception.

— Trop aimable…

Son sourire me fait chavirer et il revient m’envelopper de sa chaleur, une fois le préservatif enfilé. Un peu nerveuse malgré le fait que ce ne soit pas la première fois, c’est tout de même la première fois avec lui. Mais Mason prend le temps, comme pour le reste. Ses lèvres viennent taquiner les miennes un instant, avant de glisser le long de mon cou, où ses dents pincent agréablement ma peau.

Et lorsqu’enfin, il entre en moi, mon corps entier est détendu. Comme en train d’être ballottée par une mer calme, je laisse les sensations m’envahir, la tension se créer lentement. Puis le plaisir arrive, d’abord au loin et difficile à saisir, puis de plus en plus proche. Mon corps bouge avec celui de Mason, en harmonie totale avec lui, sans que nous ayons à nous parler, à sortir le moindre son, sauf celui de mes gémissements et ceux de ses légers grognements, qui hérissent les poils de ma nuque à chaque fois qu'il y passe ses lèvres.

Entre nous, il n’y a plus besoin de mots. Il n’y a plus de place pour les plaisanteries, ou les taquineries. Nous n’usons plus de nos voix pour cela, en tout cas, mais de nos touchers, de nos regards. Je n’ai jamais vu Mason aussi expressif et aussi sincère qu’en cet instant et je ne l’ai jamais autant été, également. Puis, le plaisir montre, crescendo. Comme un air de musique dont on attend impatiemment que le rythme s’accélère, jusqu’à arriver au point de non retour.

Je lâche prise, complètement. Je me laisse submerger, non seulement par mes émotions, mais également par ce que mon corps ressent. Les moindres frôlement de ses doigts, les moindres mouvements : tout se répercute en moi, de manière décuplée et j’ai bientôt l’impression d’être au bord d’une falaise. J’ai le vertige, mais je me sens si bien en même temps.

Et je me laisse aller, pressant mon corps contre le sien, mes doigts agrippant sa peau, mes ongles le griffant. Lui ai-je fait mal ? Sans doute que non, mais comme il est aime me défié et me rendre la monnaie de ma pièce, il ne peut s’empêcher de me répondre en mordant mon épaule droite.

Mais peu nous importe, car ce n’est qu’une question de secondes, avant que nous nous laissons tous les deux tomber du bord de cette fameuse falaise et la chute n’en est que plus belle...

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Bon voilà, je peux aller me cacher dans un trou de souris, maintenant ! 🫣

J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Désolée s'il est un peu plus court que les autres, mais encore une fois : les limites de caractères auront ma perte 😭

Mais bon, Maddie et Mason ont clairement franchi un cap et j'espère avoir réussi à transmettre toutes les émotions qu'ils ont ressenti, au delà du contact charnel qu'ils ont eu !

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