Fyctia
Chapitre 14 - Partie 2.
— Donc tu comptais rester devant la télé ? Un samedi soir ?
Serait-ce honteux de dire que c’est toujours ce que je fais, même chez moi ?
Elle fait claquer sa langue et attrape mon saladier encore rempli à moitié avant de le déposer sur la table basse.
— Ce soir, tu viens avec moi ! On va aller s’amuser un peu !
— Ah oui ?
Elle noue ses doigt autour de mon poignet et me pousse gentiment à me lever.
— Oui, ça me rends toujours trop triste de te savoir seule dans cette grande maison. Je sais que Mason n’est pas là ce soir, donc c’est le moment d’en profiter.
—… Est-ce que j’ai réellement le choix ?
Elle éclate de rire et me pousse toujours avec douceur tout de même, vers les escaliers menant aux chambres.
— Nope ! J’espère que tu as des tenues sexy dans tes placards, parce que tu vas en avoir besoin, là où on va.
Je m’arrête en pleine ascension et la regarde, soudainement un peu inquiète.
— On ne va pas dans un endroit qui craint, hein ?
— Tu me prends pour qui, exactement ? Enfin, définis « endroit qui craint ? »
Avant que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche, elle rit et croise ses bras avant de me lancer un sourire énigmatique.
— Et si je te disais que tu as l’occasion de venir assister à une course de voitures ? Ça te botterai ?
— Une course ? Ce soir ? Mais Mason…
— Mason ne saura même pas que tu es là, si c’est ce qui t’inquiète ! Il y a du monde et il sera occupé ailleurs, on se fondra parmi la foule. On reste une heure ou deux, on boit quelques verres, faisons quelque paris si on se sent et ni vu ni connu, je te ramène avant que Mason ne revienne à la maison.
J’hésite, tiraillée entre l’envie de découvrir cette facette du monde dans laquelle baigne Mason, mais un peu effrayée à l’idée qu’il ne l’apprenne. S’il voulait me voir à une de ces courses, il m’aurais proposé. J’ai également vu assez de films et de séries pour savoir que ce sont généralement des endroits assez louches et dangereux.
D’un autre côté, Evie a l’air d’y être habituée et si elle peut y passer une bonne soirée, alors pourquoi pas moi ?
— Tu me promets qu’il n’en saura rien ?
Je n’ai pas la patience de l’entendre me faire la morale, comme s’il était responsable de moi, alors que je suis une adulte. Un peu plus jeune que lui, certes, mais une adulte quand même !
— Promis, assure-t-elle vivement.
Je pèse encore le pour et le contre, avant de décider qu’il ne me ferait pas de mal de prendre un peu des risques. Après tout, ce n’est qu’une course !
— D’accord, je viens.
Ravie, elle frappe dans ses mains et nous rejoignons ma chambre. Immédiatement, elle arpente ma penderie et vu sa moue boudeuse, ne trouve pas son bonheur parmi mes vêtements, on ne peut plus classiques.
— T’as rien qui arrive au dessus du genoux ?
— Vu que nous sommes en janvier et qu’il fait très froid, alors non. J’ai seulement prévu une robe de soirée pour le jour du mariage, au cas où.
Elle sort la robe et l’inspecte. Elle est de couleur prune assez foncée, avec des manches en dentelle et effectivement, elle arrive un peu sous le genou. Le petit plus qui fait la différence pour moi, c’est le décolleté qui est assez plongeant sans tomber dans le « vulgaire » et qui a l’air assez transparent, alors que la doublure en dessous est couleur chair.
— Bon, on va faire avec ! scande Evie en me fourrant la robe dans les bras.
S’en suit une séance de maquillage très drôle, mais intense et, au bout d’une trentaine de minutes, je me retrouve devant le miroir, en parfait sosie de Evie, version sage !
— Tu… tu es sûre que cette tenue sera appropriée pour la course ?
— Oh oui, ne t’inquiète pas pour ça, rit-elle.
Puis, alors qu’elle est sur le point de sortir de la chambre, son regard se pose sur le dossier de la chaise, se trouvant contre le bureau qui nous a servi de coiffeuse.
— Ce serait pas une des vestes de Mason, ça ?
— Si, il me l’a prêtée lorsque nous étions au cottage et j’ai oublié de la lui rendre. Pourquoi ?
— Pour rien, répond-elle, énigmatique.
Elle prend le vêtement et me le tend.
— Enfile ça, comme tu le dis si bien, il fait froid par ici.
— Mais j’ai des manteaux qui pourraient très bien…
— Enfile ça, j’ai dit, me coupe-t-elle d’un ton faussement autoritaire.
— D’accord, d’accord !
Je râle, mais m’exécute et nous quittons la maison. Il fait déjà nuit noire depuis longtemps dehors, puisque la soirée est déjà bien avancée et c’est seulement lorsque nous arrivons aux abords de la sortie de la ville que je me rends compte de ce que nous sommes en train de faire.
Est-ce que je suis inquiète ? Pas le moins du monde, étrangement.
Au contraire, je suis heureuse de sortir et de la perspective de m’amuser, de voir une course en vrai. Officielle ou clandestines, d’ailleurs !
J’éviterai simplement de mentionner ce détail à mon père, lorsqu’il me demandera ce qu’il s’est passé, durant mon voyage.
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Maddie prend enfin une décision radicale. Va-t-elle s'en mordre les doigts ? 😏
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