Fyctia
Chapitre 11 - Partie 1.
L’accueil que l’on nous réserve dans ce second endroit, est totalement différent du précédent.
Lorsque nous sortons de la voiture, personne ne vient nous voir pour nous saluer, mais personnellement, je n’en suis pas choquée. Aussi, nous tombons sur une bâtisse faite en pierres. Beaucoup moins grande que celle que nous avons visité dans la journée, elle ne manque néanmoins pas de charme, même vue de l’extérieur. Du lierre court sur les murs, et c’est un chemin pavé de grosses pierres polies qui nous guide jusqu’à l’entrée.
Comme l’a prévu Mason, la nuit est en train de tomber, si bien que d’ici quelques minutes, il fera déjà noir. L’endroit ressemble à une auberge, comme indiqué sur l’annonce. Quelque voitures sont garées sur le parking, signe que nous ne sommes pas les seuls à être venus.
Mason prend nos deux sacs, contenant nos affaires de nuit et nos vêtements pour demain, puis va ouvrir la porte. Une petite sonnette tinte alors que nous entrons et nous approchons du comptoir pour procéder au check in, sauf qu’il n’y a personne en vue.
— Je savais que nous aurions dû rentrer à la maison et revenir demain matin, comme prévu, murmuré-je.
— Arrêtes un peu de t’inquiéter, tu veux ?
Il appuie sur la cloche posée sur le bureau et quelques secondes après seulement, nous entendons des pas se précipiter vers nous, venant de la pièce de derrière.
Là, une femme apparaît. Elle doit avoir un peu plus de la cinquantaine et, tout comme l’endroit, elle est aux antipodes de l’hôtesse rencontrée ce matin. Il s’agit d’une petite femme replète, au sourire charmant et avenant. Elle dégage une chaleur immédiate et va de pair avec son établissement aux allures de maison familiale. Ses cheveux couleur corbeau sont bouclés et encadrent son visage de manière assez désordonnée, signe qu’elle n’a pas eu le temps de se coiffer, mais cela lui va et rend le tout très harmonieux, étrangement.
— Bonsoir ! s’exclame-t-elle avec joie. Je suis Joanne, la propriétaire des lieux. Vous avez une réservation ?
Je la salue à mon tour avec un sourire, le sien étant si contagieux. Mason est finalement celui qui gère la discussion en lui expliquant que nous étions censés débarquer le lendemain.
— Y aurait-il encore quelques chambres de disponibles pour la nuit ?
Il est évident qu’il prend son air de petit garçon innocent pour l’amadouer et elle s’en est bien rendu compte, puisqu’elle rit. Puis elle opine.
— Vous avez de la chance, nous n’avons pas encore énormément de réservations et oui, il nous reste bien une chambre ou deux de libres.
Nous donnons notre identité et encore une fois, Mason se fait passer pour Jeremiah. Je n’ai même pas l’énergie de l’arrêter et me contente de lever discrètement mes yeux au ciel, malgré son sourire narquois.
— Oh, vous êtes les futurs mariés, alors ! s’exclame-t-elle en attrapant une clef. Vous êtes vraiment trop mignons ! Suivez-moi, je vais vous montrer votre chambre.
Elle prend la tête et emprunte un petit couloir, avant de monter quelques marches menant à un étage supérieur. L’endroit n’est pas grand et ne doit comporter que quelques chambre. La décoration est bien plus fournie et chaleureuse que dans celui que nous avons déjà visité et cela ne fait que confirmais ce que je pensais : je me sens beaucoup plus à l’aise ici.
— Alors, comment vous êtes vous rencontrés ? demande-t-elle, apparemment curieuse à notre sujet.
— À l’aéroport, explique Mason. Elle ne regardait pas où elle allait et m’est rentrée dedans.
Cette fois, je m’offusque et cela a l’air de l’amuser grandement. Non mais le culot !
— C’est toi qui t’es comporté comme un goujat, je rêve !
Et là, nous ne sommes pas loin de la vérité, d’ailleurs, puisqu’il a réellement eu le comportement d’un enfoiré, ce soir là.
— Quoi ? Je suis la douceur incarnée, se défend-il.
Un éclat de rire nous répond et nous nous tournons ensemble vers Joanne.
— Ce que vous pouvez me rappeler mon mari et moi, à votre âge ! Nous n’arrêtions pas de nous bouffer le nez, et c’est encore le cas, d’ailleurs, même après presque trente ans de vie commune. Vous aurez l’occasion de le rencontrer, c’est lui qui est en cuisines.
— Et vous arrivez encore à le supporter ? dis-je avec humour.
— Parfois, je me demande comment je fais, râle-t-elle, toujours très souriante. Nous les femmes, nous avons les reins solides, il faut croire !
Je lance un regard malicieux à Mason et lui tire la langue. Il roule des yeux et lève les mains, vaincu.
— Forcément, si vous vous y mettez à deux contre moi…
C’est sous les rires que Josie s’arrête devant une porte en bois couverte de moulures - donc certainement assez ancienne - et la déverrouille.
— Nous y voilà. Faites comme chez vous, et surtout n’hésitez pas si vous avez envie d’un repas chaud. Les cuisines sont ouvertes jusqu’à vingt et une heure. Vous n’avez qu’à descendre, aller jusqu’au bout du couloir et vous tomberez dans le grand salon.
— Merci beaucoup, réponds-je avec un hochement de tête et un sourire.
Puis elle nous laisse et nous entrons dans la pièce...
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Arrivée dans un nouveau lieu, qui sait ce qu'il va s'y passer 😏
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