Fyctia

Une nouvelle énergie nous accablent. Voilà pourquoi, en deux temps, trois mouvements, nous nous retrouvons dans une chambre.

Il me pousse contre la porte de celle-ci et s'approche dangereusement de mon cou.

Son instinct l'incite à agir et j'ai l'impression qu'il se prend pour un foutu zombie.

Alors que le mien voudrait attraper ses maudites lèvres rosées et les emprisonnés avec les miennes une éternité.

Pourquoi j'ai envie de l'embrasser, un effet du liquide de tout à l'heure ? Sûrement parce que je joins la pensée au fait.

Me voilà non seulement en train de lui rouler une pelle, mais également de lui mordre la lèvre et d'en aspirer le goût métallique.

Je trouve ça dégoûtant, je ne sais pas pourquoi ces sangsues aux dents longues et ces cadavres grognants en raffolent ?

- Arrête de réfléchir Nora et profite, please, me chuchote ma victime.

Mon corps en total conflit avec mon esprit ne laissent pas sortir la vague d'insultes qui me brûle la langue. Voilà un aspect positif à son maudit pouvoir, même sans que je puisse les crier, il les entend dans mon esprit, j'en suis certaine.

Aucune réponse à mes insultes, rien. Juste ces mains devenant de plus en plus entreprenantes. Ses caresses noyant mes appréhensions. Nos baisers toujours plus avides gonflent nos lèvres autant que notre désir. Il s'en lèche les babines, avant de s'attaquer à mon oreille. Je frémis. Doux supplices, doux délices. Un retour en arrière n'est plus concevable.

Frictions, frissons et flots de sensations font capituler mon esprit. Taire mon opposition à nos actes. Me taire tout simplement. Sans un mot, nous nous retrouvons sur le lit. Avec hargne, mes vêtements finissent arrachés au sol, je ne le connaissais pas si brusque et passionné. Chaque geste qu'il exerce est tellement précipité que si je n'étais qu'une humaine, je ne serais plus de ce monde.

Comment expliquer que je brûle d'une passion dont j'ignorais l'existence. Posant mes doigts sur son palpitant, je remarque que celui-ci bat la chamade. Dans mon empressement, j'arrache à mon tour sa chemise de ses épaules pendant que lui s'ôte son tee-shirt. D'ailleurs, j'aperçois sa chemise prendre littéralement feue au pied du lit. Mon regard s'attarde où je l'ai touché récemment, cet endroit est marqué au fer rouge à présent. C'est vraiment moi qui ai causé ça ? La panique m'inonde au point de m'éloigner au fond du lit et de lui. Si nous continuions, il va finir en cendre par ma faute. Je n'ai pas peur de le tuer, mais reproduire...

- Mais reproduire quoi Nora ? Mourir de ta main pendant un acte sexuel est si désastreux ? Devrais-je demander à James ? Tu me penses abrutie au point de ne pas savoir ce que je risque en couchant avec toi ? S'énerve-t-il en se rapprochant.

Comment est-il au courant pour James ? Mes nerfs remplacent mon effroi. Mon rythme cardiaque au summum de l'explosion, trop de sensations se contredisent. Haine, terreur et envie (parce que oui, elle est toujours présente) enchainent un combat de coq à qui va l'emporter sur la raison. Il souffle et sur un nouveau ton plus mielleux, il enchaîne ;

- Puis tu te souviens, je t'avais bien dit qu'un jour, ton cœur va tellement vibrer fort quand je vais m'approcher ainsi, que tu ne pourras qu'en vouloir davantage. Libère-toi de cette frayeur, tu sais celle de ne plus laisser approcher un homme à moins de ne le tuer pendant ou après le sexe. Tu ne me tueras point et ceux a aucun moment, je te le garantis.

Là, je suis à la limite de lui transplanter un organe, son arrogance m'insupporte toujours autant. Eh si je résous mon problème de cette façon.

- Tu vois, tu n'es pas sensé. Tu paniques à l'idée de me tué au pieu, toutefois tu veux me tuer maintenant juste comme ça sans raison valable. Amant, ami et ennemi, c'est la même mélodie p'tit cœur.

Cet abruti est agaçant à souhait.

- Agaçant, mais terriblement irrésistible. Puis, tu sais, moi aussi, je pourrais avoir des réticences. Je ne suis pas un mec fac...

Histoire qu'il se taise, je l'ai embrassée sous une impulsion sortie de nulle part.

Que se passe-t-il ? Pourquoi j'adore le sentir si proche de moi ? Je suis dingue, c'est officielle !

Lui est brûlé et moi envahie d'hématomes. Dévêtu, désarmé, désormais plus rien ne compte sauf entrée en fusion avec lui. Devenant totalement dépendant l'un de l'autre, nous cherchons à nous unir l'espace d'une nuit. Une fois qu'il retire son bas. Mon regard bascule sur sa masculinité. C'est impressionnant.

- Finalement, tu es plus… Basique que je ne l'imaginais vu d'en bas, dis-je mesquine.

Je ne sais même pas pourquoi je le taquine, l'humeur n'est pas à la plaisanterie et ce n'est pas non plus mon genre de faire des plaisanteries.

- Attend que je te fasse découvrir le septième ciel, vu d'en haut le basique devient magique.

Sans me laisser le temps de répliquer, il entre en moi brusquement. Ces gestes violents s'assemblent à merveille avec mon étreinte calcinante comme le yin et le yang.

Durant notre ébat, des flammes naissent sur le lit. La faute à mon second état ou à ces pénétrations, je ne suis plus sûre de rien, sauf de nos déplacements dès qu'un nouvel objet s'enflamme. Les positions s'enchainent à chaque nouvelle déportation et franchement, je ne me suis jamais sentie aussi vivante. Incroyable, invraisemblable. Oui, je me répète, mais je n'avais jamais connu le sexe sous cet angle. Une overdose de paradis nous dévore au moment de notre jouissance.

À la fin de notre chaude escapade, il ne reste plus que la porte. D'ailleurs Stavros tombe dans les pommes à mes pieds.

Eh merde.