Helena-Secret Je suis la huitième Chapitre 13

Chapitre 13

N’ayant aucune orientation, je me suis perdue en recherchant ma chambre. Sérieux, cet endroit est géant à l’intérieur. Nous avons l’impression que les espaces s'amplifient de l’intérieur. C’est perturbant.


Alors où vais-je ? Que dois-je faire ? M’enfuir et tout laisser tomber ? Mais comment ? Pourquoi devrais-je continuer d’avancer dans le brouillard total ? Avancer sans connaître mon but me tape sur le système.


Les dieux me prennent pour leur pantin et je fais quoi de mon côté ? J’obéis comme le bon toutou que je suis. À un moment donner, se poser des questions ne suffit plus, il faut prendre une décision.


Tout d’abord, je dois obtenir des réponses de Stavros sur le possible ancien coéquipier oublié. De plus, qu’est-ce-que je sais sur cet endroit ? Si ce n’est que les étages ressemblent à une série d’épreuves.


Une série de meurtres comme dans Saw m’attendent.


Dans cette trilogie, les victimes veulent retrouver leur persécuteur et se venger. Ils n’y arrivent pas, mais essaient. Eh si moi aussi, je me vengeais des dieux une bonne fois pour toutes comme Kratos dans God of War. Cette idée me plait. Voilà mon nouvel objectif.


Une putain de vengeance pour toute la souffrance ressentie jusqu’alors.


Intelligemment et délicatement, je renverserai les dieux en commençant par mon paternel. Dans l’ombre, je finirai par semer un désastre sans pareil. Brulant leur égo, embrasant un élan de discorde.


Deux allusions à des trilogies de jeux et de films en trois minutes chronos, je m’égare trop vite. Trouvons ma chambre dans ce nuage de couloirs. Plus j’avance, moins je reconnais les lieux.


Coupable de mon manque d’orientation, je n’ai trouvé aucune chambre. Que je ne trouve pas la mienne, ça passe, mais que je n’en repère aucune, c'est impossible et pourtant cela m’arrive ! Je dois demander à mes coéquipiers où se situe cette foutue pièce.


Retournant dehors, l’ironie du sort fait que mes coéquipiers ont disparues.


Assis sur une marche des gradins, je reconnais un combattant qui accompagner mon dernier et seul adversaire pour l’instant. D’ailleurs l’obscurité de la nuit enveloppe à présent l'amphithéâtre. Seul ce garçon est toujours à l’extérieur. Tous sont rentrés au chaud. Quoiqu'il ne fasse pas très froid.


Allez, je vais l’accoster sans hésitation cette fois.


- Salut, je t’ai aperçu discuter avec Davreck tout à l’heure avant que je le tue. Tu ne saurais pas comment nous retrouvons nos chambres ici, dis-je sans détour.


- Heu, salut. Je peux te montrer où se situe ta chambre, mais je n’ai jamais entendu ce nom avant aujourd’hui. Tu as dû confondre de personne, me répond-il en se grattant la nuque mal à l’aise.


Non, je n’ai pas confondu !


- Peut-être, dis-je pour éviter une possible discussion.


Un grand sourire surplombe le visage de ce blond vénitien. Posant son épée dans son fourreau, il me tend une main. Dépourvue d’émotion comme à mon habitude, je refuse celle-ci. Son regard passe de moi à sa main et puis perce subitement un éclair de lucidité.


- Désolé, je n’avais pas remarqué, ce n’était pas sympa de ma part.


Hein ? Pourquoi s’excuse-t-il ? Eh qu’est-ce-qui ne serait pas sympa ? C’est moi qui ai refusé de lui tendre la main, pas lui. Voyant mon incompréhension, il reprend la parole.


- Ma main est super crade… Allez, suis-moi, nous allons chercher tes quartiers, dit-il, peu sûr de lui.


Il est du genre timide.


Aucun de nous ne parle jusqu’à la première marche de l’entrée où malgré sa gaucherie évidente, il reprend.


- Au fait, évite d’annoncer que tu as tué un ami de la personne que tu abordes, cela créera un froid avec ton futur interlocuteur. Reste vague. Si je connaissais la personne que tu m’as citée, je ne t’aurais même pas adresser la parole en retour, finit-il par dire d’un trait.


Le fait qu’il ne se souvienne pas de Davreck joue à mon avantage.

Par conséquent, si je meurs tout le monde oublie mon existence ? Soit, on oublie les morts et les vivants ici ou, soit si nous mourrons dans cette tour, notre existence disparait de la conscience de nos proches. Comme un feu de forêt, notre vie part en fumer.


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27

27 commentaires

Le Mas de Gaïa

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Il y a un an

La seconde partie du chapitre est très intrigante, tu soulèves l'air de rien pas mal de questions tout en approfondissant le mystère autour des oubliés et de sa capacité à voir ou entendre ce que d'autres ne voient pas. Je suppose qu’elle ne trouve pas sa chambre parce que la distorsion spatiale du début fait qu’elle n’est plus tout à fait au même endroit. Et le fait qu’il s’excuse pour finalement que ce ne soit que d’avoir les mains sales est bien trouvé aussi, tu laisses planer le doute encore une fois.

Le Mas de Gaïa

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Il y a un an

Je trouve l’introspection du début un peu brouillon, alors soit ça la rend crédible, mais c’est un peu frustrant pour le lecteur. Elle soulève des questions pertinentes, mais fini par ne pas avoir les bonnes priorités lol Les références à Saw et God of War sont sympas, mais pour ne pas qu’elles arrivent comme un cheveux sur la soupe tu pourrais parler de ces activités dans le monde où elle est enfermée les nuits de pleine lune, pour qu’on comprenne d’où ça lui vient. Soit ici soit y faire référence plus tôt pour préparer ce moment.

lilyyyylenff

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Il y a un an

Bien bien!🫶

Micael M.

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Il y a un an

Ok, me voici à la jour. C'est le moment de faire mon debrief. Il est purement subjectif, tu peux y tenir compte tout comme ne pas y tenir compte. Voici donc: Ce que j'ai aimé : 1-NORA : Elle me manque déjà, sa folie, ses délires, ses défauts (qu'elle assume super bien et qu'elle ne veut surtout pas changer). Elle est juste elle, rien d'autre. Elle ne cherche pas à plaire aux gens, elle ne cherche pas non plus à leur déplaire, l'avis des gens ne comptent pas pour elle. Elle fait ce qu'elle veut, ce qu'elle pense, libre aux autre d'interpréter ses actes positivement ou négativement, de toute les façon elle s'en fiche. C'est comme si elle disait au lecteur : "Je suis tel que je suis, accepte-moi ou bien déteste-moi, c'est ton problème, je ne changerai pas pour tes beaux yeux." A chacune de ses phrases, remarques ou interprétations, je suis explosé de rire. Et surtout n'essayez pas de lui serrer la main. Mddrr! Voici pourquoi selon moi, elle est réussie ne tant que personnage. Quand je lis un livre, un mangas ou quand je regarde un film, il peut arriver que le méchant de l'histoire m'énerve. Pour moi dans un tel cas, c'est le signe absolu pour montrer qu'un méchant est réussi. Il ne m'énerve pas en tant que personnage, mais il m'énerve pour la personne qu'il incarne. Si bien que si je rencontrais une telle personne dans la vraie vie qui accomplit les mêmes actes que lui, il m'aurait tout autant énervé. Cela veut dire qu'on croit en ses quand il est cruel, on croit en ses paroles lorsqu'elles sont blessantes et il agit ainsi sur nos émotions. C'est la même chose pour Nora. Je la trouve très crédible en tant que personnage. On croit vraiment qu'elle méprise la personne en face d'elle quand elle ne lui serre pas la main. On croit vraiment en sa colère quand elle injurie Stavros. J’aime bien voyager dans ses pensées à la recherches de ses réactions et de ses phrases folles. Cependant, il y a un tout petit passage qui m’a fait sortir d’elle. Je sais que tu sauras où c’est … C’est quand elle disait : « Si je n’étais pas aussi asocial, j’aurais demandé où nous allons… » Selon moi, c’est la seule fois où elle n’était pas crédible. Quelqu’un d’asocial aurait dit : « J’ai bien envie de demander où nous allons, mais je n’en ai pas envie de leur parler… Attend, c’est peut-être pour ça qu’on dit que je suis asocial ? » Ou bien « Attend, c’est peut-être ça être asocial, tiens. » En effet, ce n’est pas à elle de dire qu’elle est asociale, mais elle doit poser des actes qui vont le dire pour elle et c’est au lecteur ou bien aux autres personnages de tirer la conclusion comme quoi elle est asociale. Par contre, elle peut se poser la question de savoir si elle est asociale. 2-LES MYSTERES QUI ENTOURENT STAVROS : Au début de l’histoire, je l’aimais bien, j’aimais bien sa folie. Je l’aimais même plus que Nora. Mais après quelques chapitres, j’ai commencé à me poser les questions du genre : « Mais il fout quoi là en vrai ? » « Quelles sont ses véritables intentions ? » J’ai eu peur d’aimer un personnage de qui je ne savais rien et ça a coïncidé avec le fait que je commençais à m’attacher à la folie de Nora. Ce qui m’intrigue chez lui, c’est ce côté mystérieux. Et puis que lui ai-t-il arrivé avant qu’il ne disparaisse ? Qui il doit consulter ? Il nous sort une phrase comme ça et il s’en va. Mddrrrrrr ! J’ai bien envie de le découvrir davantage.// Ce sur quoi j’émets des réserves. 1-LA STRUCTURE DE L’HISTOIRE : Tu as dû lire dans mes annotations que je me demandais si Nora n’était pas bipolaire. En fait je ne le pense pas. Mais la manière dont tu narres son histoire dit le contraire. Généralement, dans les histoires racontées à la première personne, on lit ce que la personne pense. Donc si un personnage de l’histoire peut lire dans les pensées du personnage principal, alors c’est comme s’il pouvait lire le texte du roman comme nous. Maintenant, prenons un autre cas de figure, une histoire est narrée à la première personne, en tant que lecteur, on lit dans les pensées de la personne à travers le livre, ce qui est normal. Mais supposons que la personne est possédée ou bipolaire et qu’elle a des pensée contradictoires, quel est l’outil à la disposition de l’auteur qui lui permettra de mettre en exergue ces pensées contradictoire qui lui fusent dans la tête ? C’est de changer la police ou le mode du texte de chaque ligne de pensée. Supposons que la personne entend des voix qui lui demandent de se suicider. Elle pourrait prendre une arme et la première ligne de pensées serait : « Je n’ai pas envie de mourir » en mode normal. La seconde ligne de pensées serait : « Tire, fais-le ! » En mode italique. Le changement de mode sert à marquer la distinction entre les deux pensées, l’un argumentant pour la vie, l’autre pour la mort. Il pourrait même y avoir une longue conversation dans la tête du personnage. Donc je pense que dans le cas Nora, il est inutile de marquer certaines pensées en italiques et d’autre en normal vu quelle n’a pas vraiment de pensées contradictoire et surtout qu’elle n’entend pas des voix. En tant que personne, nous pouvons penser à une chose et changer d’avis une seconde plus tard, mais dans un tel cas, c’est le même fil de pensées qui continue de manière logique et non une pensées sortie de nulle part pour nous dire quelque chose dont on n’a pas l’habitude, je pense que c’est le cas de Nora. Les pensées en « mode normal » ne contredisent pas ceux en « mode italique » Ça ne sert donc à rien de faire la distinction selon moi. Par contre, si Nora était possédée ou bien si elle entendait par exemple constamment la voix de son père qui essaie de lui dire quoi faire, alors en ce moment, tu pourrais utiliser le changement de mode pour illustrer les deux fils de pensées. Un moment, je me suis demandé si tu n’avais pas fait cette distinction pour montrer les pensées que Stavros peut lire et celles qu’il ne peut pas lire. Mais j’ai compris que ce n’était pas ça. Il y a des parties où il a lu des pensées en mode normal et d’autres où il a lu des pensées en mode italique. Peut-être veux-tu montrer que Nora peut converser avec elle-même. Mais cela arrive à tout le monde, cela ne signifie pas que nous sommes possédés ou bipolaire. Je peux marcher et me demander : « Est-ce que je m’achète une glace ? Non, plus la peine, je dois surveiller mon taux de sucre. » Donc, utiliser deux modes d’écritures dans un récit généralement, c’est pour désigner un personnage ayant deux fils de pensées contradictoires suivant deux logiques différentes. Ce qui n’est pas le cas de Nora. // J’espère que mes remarques t’auront été utiles, je me suis bien amusé dans la tête de Nora. Elle m’étonnera toujours, j’ai hâte de voir où elle va me mener. Hâte de suivre son évolution. Bonne soirée et merci de prendre le temps de lire mon livre aussi ! Merci pour tes commentaires et tes annotations, ça m’encourage vraiment.😁😁😁

Helena-Secret

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Il y a un an

Wow mais quel retour ! Je te remercie pour ta lecture, je commence à me décourager dernièrement « côté écriture », tes annotations et ton briefing de fin me remontent le moral, je dois avouer. Tu n'as pas tort, j'arrête les phrases en italique, en plus, c'est la première fois que j'en mets dans un de mes livres. Pour la phrase qu'elle se dit asociale, je vais la modifier, ne t'inquiète, c'est un premier jet. (Mal relue dans certains chapitres.) Tu interprètes à merveille ce que j'ai voulu montrer du caractère de Nora. Pour Stavros comme tu t'en doutes, son côté touchant et mystérieux à la fois est calculé pour la suite. Je veux que le lecteur se pose les mêmes questions que Nora, qui ne se sache pas ses intentions, bonne ou mauvaise. Façon, mon troisième perso masculin vient de faire son apparition ;) Je vais aussi te lire sur la durée, ne t'inquiète pas !

Micael M.

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Il y a un an

Cool surtout ne te décourage pas. Comme je l'ai dit ton personnage principal est crédible on peut pas lire l'histoire et passer à côté d'elle. Et merci de lire mon histoire aussi.😊

~ Coquelicot♡

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Il y a un an

J'avais jamais vu un commentaire aussi long 🤣 . Bravo !

Micael M.

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Il y a un an

Ha! Ha! Ha!
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