Clém It's a Match ! Chapitre 12 - Un date ?

Chapitre 12 - Un date ?

- J’ai passé plus de temps en voiture qu’avec lui. Tout ça n’a aucun sens et je ne me sens pas du tout mieux après lui avoir parlé. C'est même pire. Il veut me faire passer pour la méchante alors que c’est quand même lui qui me ment depuis plus de 2 ans.


En la voyant rentrer tôt de sa visite à Mont-Tremblant, Adam et Sarah avaient craint le pire. Par prévention, ils avaient couché les enfants de bonne heure et acheté du vin.

Toutefois, assise dans leur salon un verre à la main, Zoé était restée impassible en racontant sa journée. Ce soir, elle semblait ne plus avoir la force d'être triste ou en colère, elle était seulement découragée.


Sarah s’assit à côté de son mari qui instinctivement passa une main dans son dos.

- Ce que vous avez là, tous les deux, c’est ce que j’ai toujours rêvé d’avoir. Quelqu’un qui m’attend le soir, qui me réconforte de sa présence, qui me connaît encore mieux que je ne me connais moi-même. J'avais l'impression d'avoir trouvé ça avec Tomas, mais… je me rends compte que c’était à sens unique, il me connaissait, mais moi je ne savais rien de lui.

- Tu penses vraiment qu’il n’a jamais été sincère ? Dans aucun de vos échanges ?

Zoé soupira, bue une longue gorgée de vin et avoua ne plus savoir quoi penser.


**


Les deux jours suivant, elle les passa à marcher dans la ville sans but. Elle suivait les conseils d'Adam et Sarah, visitait les lieux immanquables, prenait des photos sans y prendre le moindre plaisir.



Zoé raccrochait de son appel journalier avec Louise tout en se baladant dans le vieux port. Elle s’était dit que si sa fille entendait l’effervescence de la ville, elle serait moins inquiète. Ça avait marché, elle avait rassuré Louise grâce à une visio sous la grande roue. Pourtant, en raccrochant, elle se sentit vidée de toute énergie.

Quelle idée stupide d’être venue ici, ne pouvait-elle s’empêcher de penser.

Elle avait voulu modifier son billet pour rentrer en France plus tôt, mais les tarifs du mois d'août ne le lui permettaient pas.


Quand son portable vibra, elle s’apprêta à reprendre son rôle pensant parler à Louise, mais l’écran affichait la photo de Tomas. La première qu’elle avait vue de lui, celle où torse-nu, il riait aux éclats au bord du lac.

- Oui…

- Comment ça va ?

- Super. Je viens de passer une heure au téléphone avec ma fille pour la convaincre que je passe malgré tout des super vacances alors que je me fais chier et que j’ai envie de tout sauf d’être coincée ici en ce moment.

- … C’est ce que je me disais. Je ne me sens pas bien alors que moi, je suis chez moi entouré de ma famille. Je… je t’appelais, car je me suis dit que tu pourrais avoir besoin d’un ami.

- J’ai des amis, merci.

- Comment s'est passé ta journée ? Demanda Tomas comme s’il n’avait pas entendu Zoé.

- J’ai mal aux pieds, je n’en peux plus de visiter cette ville. Je déteste être coincée ici et je tourne tellement en rond que je vais bientôt la connaître mieux que Paris.

- Tu es où ?

- Sous cette foutue grande roue.

- Ok, sors de là et descends le Saint-Laurent en suivant les quais. Je connais un super café pour te poser au frais, je suis sûre que tu vas adorer.

Sans vraiment savoir pourquoi Zoé s’exécuta. Elle marcha une vingtaine de minutes jusqu’à arriver dans un petit café. Comme Tomas insistait, elle dit venir de sa part.

On lui réserva un accueil très agréable. Tomas avait travaillé dans ce café durant ses études et les patrons gardaient beaucoup d'affection pour lui.

« Ho, Tomas, notre meilleur employé, nous envoie encore des clients. Ça fait longtemps que nous ne sommes pas allés le voir. Il en a bavé ces dernières années, entre son accident et la mort de son père... J'espère qu'il tient le coup. C'est vrai qu'il arrive à marcher seul maintenant ? C'est merveilleux. »


Et les patrons l'installèrent dans l'arrière-cour à la fraîcheur apaisante par cette chaude journée.

- Ok, c’est pas mal, avoua Zoé quand elle rappela Tomas.

- Tu vois, tu peux me faire confiance...


Tom enchaîna sur tous les endroits peu connus ou un peu underground que pourrait visiter Zoé avant de partir. Puis, leur conversation redevint fluide et facile. Zoé se surprit à s’entendre rire.

Il avait raison, elle avait retrouvé son ami.


- Tu sais, Mont-Tremblant, c'est aussi un endroit à visiter avec pas mal de chose à faire pendant l’été…

Comme Zoé ne répondit pas, il enchaîna.

- Je suis désolé pour tout ça, et je te dois au moins des vacances réussies, alors si tu peux supporter de me voir encore un peu…

- Ne me fais pas passer pour la méchante. Je suis venue au Canada, je suis allé deux fois jusqu’à chez-toi. Les deux fois, ça c’est mal passé… Je me retrouve à squatter la chambre des enfants de personne que je ne connaissais pas il y a deux semaines. Je devrais peut-être arrêter les frais...


- Ou alors... maintenant, que tu sais qu'il n'y aura plus de surprise, tu me donnes une chance de me faire pardonner et tu me laisses t'offrir un hôtel à Mont-Tremblant. Si tu ne veux pas me voir, on n'est pas obligé de se croiser, mais je voudrais pouvoir faire quelque chose me rattraper.



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