Clém It's a Match ! Maman ?

Maman ?

Les garçons, l'amour, l’attirance, le sexe, Zoé découvrit tout ça durant sa première année au lycée. Elle comprit enfin le pouvoir de son corps et choisi de ne plus le cacher.

Sa seconde n’était pas terminée que l’assistante scolaire et l’infirmière lui prenaient des rendez-vous au planning familial pour lui parler des conduites à risques.

Quand elle commença sa première, il devint brusquement tendance pour les garçons de prétendre avoir obtenu une pipe de sa part. Si on en croyait les rumeurs, elle avait dépucelé la moitié du lycée et était prête à s’allonger pour l’autre moitié.

Zoé s’en foutait, elle était amoureuse et avait passé l'été à faire l'amour avec Hugo, le mec le plus beau du lycée. Et puis elle avait effectivement couché avec plusieurs d’entre eux. Le sexe, elle, elle n’aimait pas vraiment ça. Elle ne comprenait pas pourquoi on en parlait autant. Elle, ce qu'elle aimait, c’était pouvoir s’endormir dans des bras qui la serre qu’on la rassure. Les hommes, même s’ils se moquaient beaucoup d’elle en public, en privé, ils pouvaient devenir très affectueux passé la corvée des 10min de sexe sans plaisir pour Zoé.


Trois mois après son entrée en Première, Zoé choisie de ne plus aller au lycée. Depuis que Hugo l'avait quitté quelques jours après la rentrée en prétendant qu'elle avait des MST, sa vie y était devenue intenable.

Julia commençait sa vie étudiante et naturellement Zoé l'a suivi et commença à s’intéresser aux hommes plus âgés. Plus mature.


Elle n’avait pas encore 17ans quand après une prise de sang en lien avec ses crises d’anémie, un médecin lui annonça qu’il lui restait envions 2mois pour se préparer à être mère.


Les FAURE l’aidèrent comme ils purent. Jusqu’à ce qu’a la veille de son 17ème anniversaire, elle accouche de Louise. Un bébé chauve, rond et pale. Elle dut alors se résigner à retourner voir une assistante sociale qui lui trouva un petit appartement pour elle et sa fille.


Elle passa un an à apprendre à prendre soin d’elle-même et de sa fille. Les éducateurs qui passaient la voir régulièrement furent le seul lien qui l’empêchait de se jeter du haut de son immeuble avec son enfant.

Quand elle n’en pouvait plus, Zoé quittait son appartement en laissant la porte ouverte pour fuir. Elle allait toujours chez Julia qui vivait en cité universitaire pas très loin. Et cherchait avec elle un mec pour leur payer à boire et lui faire oublier sa vie quelques heures. Parfois ses voisines de pallier allaient prendre soin de sa fille, parfois, elle restait seule.



A 2ans, les cheveux blonds et épars qui finirent par pousser sur le crâne de Louise lui donnèrent une raison de se battre à nouveau. Elle savait qui était son père.

Il s’appelait Adrien.

Elle l’avait rencontré dans une soirée étudiante. Il était en master à l'époque. De grandes jambes, de grands bras, qui semblaient mal assortis à son ventre et sa tête tous ronds. La peau blanche, des cheveux blonds, fins et raides qui commençaient déjà à se faire la malle à même pas 25ans. Il n’était pas très beau mais Zoé était impressionnée par les « garçons intelligents » et Adrien pouvait passer des journées entières avec elle dans son petit lit de cité universitaire à simplement regarder des films « d'Auteur ».


Sa quête pour que sa fille ait un père la ramena à la vie. Elle savait quoi faire, pour la première fois depuis qu’elle avait serré Louise dans ses bras, elle savait comment prendre soin d’elle.

Elle devait lui donner un père.


Adrien, qui avait presque oublié jusqu’à l’existence de cette ado paumée avec qui il avait partagé quelques nuits, refusa toute responsabilité. Il venait d'obtenir un contrat dans un laboratoire de recherche pour écrire sa thèse, il n'avait pas besoin d'être lié à une gamine perturbée par un bébé qui n'était certainement pas le sien.


Zoé alla voir des avocats, elle dut se battre comme une lionne pour faire valoir ses droits.

Un test ADN trancha. Louise avait un père.

Les premières années, il avait été très absent, puis plus Louise grandissait, plus elle lui ressemblait, plus il s’était montré présent. Jusqu’à demander à en avoir la garde certains week-ends et vacances scolaire.

Pour la première fois de sa vie, Zoé eut l'impression d'avoir réussi.


Des hommes, elle en avait connu. Des courageux et des lâches, des doux et des violents. Elle avait changé d’homme, changé de lieux, changé de vie, rien n’y faisait, dès qu’elle était attiré par un homme, elle finissait par se faire piétiner.


Mais ça c’était avant. Avant Tomas, lui, il était vraiment différant, lui c’était son homme parfait.

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