Clém It's a Match ! Les Hommes

Les Hommes

Zoé n’a jamais eu de chance avec les hommes.

Une malédiction que son père lui a lancée suite du décès de sa mère, quand il l’a abandonnée.

Pourtant, elle n’en garde aucun souvenir. Les seules traces de son histoire sont celles laissées dans le dossier que l’aide social à l’enfance conserve sur elle.


« Zoé Millot. Née le 14fevrier 1992 de Madame Lidia Millot née Faye le 13 septembre 1969 décédée le 06 Novembre 1997 et de Monsieur Pierre Millot né le 28 octobre 1965.

Zoé Millot a été confié à la protection de l'enfance le 19 décembre 1997.

L'école de l'enfant a rédigé un signalement au procureur ce même jour quand son père n'est pas revenu la chercher en fin de journée.

Zoé a été placée dans le foyer départemental d'urgence. N'ayant pas d'autre famille que son père, le placement a été prononcé pour 6mois.

Le père a été commandé pénalement pour abandon d'enfant.

Monsieur Millot ne se présente pas aux rencontres ou médiations organisées par les services de protection de l'enfance.

Le 13 Mai 1997 le juge ordonnera le placement de Zoé Millot en famille d'accueil pour une durée d'un an reconductible.

En 2002 Monsieur Pierre Millot a été destitué de son autorité parentale et Zoé Millot devint Pupille de la nation.  »



Son enfance ne fut pas malheureuse. Les deux familles d’accueil qui la firent grandir peuvent se féliciter de leur bon travail.


Jusqu’à ces 13ans, elle avait vécu dans une petite ville de province comme la fille unique de Madeleine, une femme d'une 60ene d'année. Zoé rentrait seule du collège en courant à travers les prés, sautant dans des flaques de boue. Elle se déplaçait librement entre les maisons de ses amis. Tout le village, les prés, les routes et les bois qui l’entoures étaient leur terrain de jeu.

Sa vie était belle et lui avait fait oublier toutes les peines passées, jusqu'à ce vendredi de mai 2005. Elle rentrait chez elle heureuse.

Madeleine était dans la cuisine avec une travailleuse sociale que Zoé croisait une ou deux fois par an. Mado avait les yeux rouges et les garda fixés sur sa tasse de café quand la travailleuse sociale lui annonça que la personne qu'elle aimait le plus au monde était très malade ; qu'elle « n’était plus en mesure de l’accueillir ». Mado balbutiait des excuses en regrettant de ne pas pouvoir faire plus pour sa « petite Zoé » qui pleurait à chaude larme en la suppliant de la garder avec elle.

Les travailleurs sociaux n'ont pas eu le temps de lui trouver une nouvelle famille avant que celle qu’elle appelait grand-mère Mado ne décède. Ce fut le moment le plus dur de sa vie, l’abandon dont elle se souvient. Aucun retour en arrière ne serait plus jamais possible. Un nouveau passage en foyer d'urgence. La violence, les cris, le manque de bras pour lui faire des câlins et la rassurer.

Quelques semaines plus tard on l’a conduite dans une nouvelle famille. Les FAURE. Un couple bien comme il faut avec une fille de deux ans de plus que Zoé et deux autres enfants plus jeunes.

Ils habitaient en plein centre-ville. C’était sale et bruyant.


Comme si la perte de tous ses repères ne suffisait pas pour sa 13eme année, la puberté et les hormones arrivèrent.


La première trahison de son corps vient à peine une semaine après son emménagement chez les Faure. Elle ne se sentait pas très bien et cru mourir quand elle découvrit le sang qui coulait entre ses jambes.


Maryline Faure s'empressa de la rassurer en bonne mère de famille. Ce n'était rien, c'était même « normal » elle devenait simplement une femme.

Madeleine n'avait pas jugé utile d'expliquer ce qu'étaient les menstruations à Zoé.

- Tu ne peux plus jouer au garçon manqué, tu es une vraie femme.


Zoé qui avait toujours été petite grandit de plus de 15cm en un an devenant la plus grande de sa classe. La même année, ses seins commencèrent à pousser attirant sur elle les regards des garçons.

L'été avant son entrée en 3ème, acheva sa transformation.

Ses anciens amis auraient eu du mal à la reconnaître. Sa peau olive bronzées par les heures passées à courir dans les prés était plus terne. Sa silhouette s'était affirmée, longue et fine, des épaules délicates, deux seins ronds, une taille marquée accentuant ses hanches de femmes et le galbe de ses fesses.

Elle gardait ses joues d'enfant, mais ses grands yeux noir posés sur son nez étroit laissaient tout l’espace à ses larges lèvres d’exprimer leur charme sensuel.

Seul sa touffe de cheveux noirs, épais et bouclés n'avait pas changé.


Zoé ne voulait pas de se nouveau corps. Elle essayait de masquer ses transformations dans des vêtements trop large, mais obligée de constater que les regards sur elle se modifiaient. Elle qui avait toujours été très autonome, ne pouvait plus rien faire seule. On la suivait dans le métro, elle se faisait accoster dans les bus. Depuis qu'il avait des formes, son corps semblait ne plus lui appartenir, on se permettait des commentaires et des remarques sur ses formes et rondeurs. Elle avait peur de rentrer seule, craignait les transports trop rempli les regards des garçons et encore plus ceux des hommes.


Elle était belle, elle plaisait et si elle ne voulait pas se faire dévorer, elle avait devoir apprendre à en jouer.

Julia, fille aînée de sa famille d'accueil choisie de la prendre sous son aile quand elle entra dans son lycée en 2ed. Elle lui expliqua que le désir qu'elle faisait naître chez les hommes pouvait être une bonne chose, voire même un but. Elle lui fit découvrir l’alcool lors des soirées.

Julia, qui malgré ses 17ans gardait un corps sans forme, la jalousait et profitait de sa beauté et de son aisance naturelle pour gagner en popularité.

Dans son agenda, elle tenait une liste secrète des garçons qu’elles avaient embrassés et de ceux qu’elles rêvaient d’embrassé.


Le regard de Monsieur FAURE aussi changea sur Zoé. Il n’était clairement pas prêt à voir grandir une autre adolescente que sa fille. Il n’avait pas de comportement déplacé, mais ses regards appuyés sur ses seins ou ses fesses mettaient Zoé très mal à l’aise, et ça, elle ne pouvait en parler à personne. Certainement pour se venger des pensées qu’elle parvenait à faire naître chez lui, il la voyait plus grande, plus mature qu’elle n’était et surtout, l’estimait responsable de tous les déboires de sa fille.


A 15ans Zoé fuyait cette famille et passait le plus clair de son temps chez son petit ami. Un terminal du lycée chez qui elle se faufilait tous les soirs et en échange de quelques contreparties sexuelles, elle pouvait rester dormir dans ses bras.


Seule Julia savait où elle était, mais elle ne disait rien contente de retrouver sa place de fille unique dans la famille.

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2 commentaires

Elisa Antoine

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Il y a un an

💞Entraide💞

Carl K. Lawson

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Il y a un an

Petits like d’encouragement pour zozo 😉 n’hésite pas à venir voir ma story, je reviendrai te faire un retour ☺️
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