Fyctia

Depuis quelques jours, j'étais malheureuse dans cette immense demeure de Londres. Je ne savais pas ce que je faisais ici, pourquoi Matthew avait tellement insisté pour que nous nous rendions dans notre maison de vacance. Je me sentais pas à ma place ici, je ne reconnaissais absolument rien, j'étais comme une étrangère et je connais aucun des proches de mon mari. Je ne le connaissais pas lui non plus. Je me sentais perdu et si seule, je ne savais plus quoi faire, passant mon temps à lire des livres et à évité Matthew le plus possible.

Ma sortie de l'hôpital avait été contrôlé par Matthew, il ne me quittait jamais de peur que je m'en aille ou je ne sais quoi d'autre. Parfois, je ressentais vraiment de la peur lorsque je posais les yeux sur lui, il insistait tellement pour que je ne cherche pas à me souvenir de mon passé, pour lui je devais allé de l'avant et oublier l'accident.

Mon regard se porta sur l'extérieur, les grand jardins entourés de ses sapins et autres arbustes ainsi que c'est étendue de végétations. C'était comme si il tentait par tout les moyens de me garder dans cette prison doré, je n'avais pas encore pu allé en ville, il disait que mon état de santé était encore trop fragile et que je n'arriverais pas à rentrer seule.

- Chérie, tu ne viens pas dîner ?

- Oh, je n'ai pas très faim ce soir, Matthew.

- Est-ce que tout vas bien ?

Je n'ose même pas poser les yeux sur lui, je ne sais même pas quoi répondre à cet question est-ce que je dois continuer à faire semblant ? Jouer la comédie et faire comme si tout allait bien ? Je soupire et je sens ses mains sur mes épaules qui se font pressante.

- Siloë.. Je te sens si loin de moi, je te donne tout mon amour, je fais tout pour te rendre heureuse, mais j'ai la sensation que ça ne te suffit jamais.

- Tu ne comprends dont pas combien c'est difficile pour moi, je ne sais même plus qui je suis, j'apprends que je suis mariée et toi tu voudrais que tout soit comme avant sans que je ne me souvienne de rien.

- Arrête avec ça, je t'ai déjà dit tout ce que tu devais savoir, pourquoi diable veux-tu vraiment retrouvé la mémoire. Je t'ai montré les photos, tout ce qu'il fallait Siloë.

Il l'avait fait, mais tout ça me semblait irréel, c'était tellement faux à mes yeux. Je ne savais vraiment plus où j'en étais alors qu'il se montrait de plus en plus pressant et instant vis-à-vis de moi. Il voulait de l'amour, de l'affection et de la tendresse. Je me décidais de l'affronter, je lui faisais face et je le regardais longuement, cherchant un peu de sincérité.

Seulement, je n'y voyais que de la possessivité, quelque chose de fort dans son regard, il allait falloir que je m'en dégage. Puis il glissa sa main dans ma nuque et prit possession de mes lèvres, un baiser brûlant auquel je ne répondis pas, bien au contraire je tentais de le repousser mais il pressa mon corps contre le sien. Je ne savais pas quoi faire, est-ce que je devais me laisser faire et espérer que les souvenirs me reviennent ?

Il me soulevait pour me poser sur le canapé, ses mains se baladant sur mon corps, sous mes vêtements et je me raidis. Je n'arriva pas à me laisser aller, je ne supportais pas de sentir ses mains sur moi, je me débattais alors je le poussais violemment.

Un flash me revint alors, je le revoyais au dessus de moi, ses lèvres sur ma peau et je hurlais pour qu'il me laisse tranquille. Je secouais la tête pour revenir à moi alors que je posais mes yeux sur lui. Le regard noir qu'il avait quelques secondes plutôt laissa place à de grand yeux bleu.

- Siloë, je te demande pardon.

- Je me levais et je prenais mes distances reculant vers la porte.

- Je.. J'ai besoin d'un peu de temps, laisse moi tranquille Matthew.

J'ai attendu qu'il s'en aille, d'entendre la porte claqué parce qu'il avait été trop loin et que je rêvais de pouvoir m'enfuir et disparaître. Je voulais retrouvé mon passé et ce n'était pas ici que je trouverais les réponses, il était temps que je m'en aille d'ici que je prenne la fuite parce que j'avais la sensation qu'il ne m'arriverait rien de bon après ça.

Je partais donc en quête de vérité, je me mettais à passé de pièces en pièces à la recherche de mes réponses. Je parcourais chaque meubles et chaque tiroirs. Je commençais à ne plus savoir quoi faire lorsque j'arrivais devant le bureau de Matthew. Bien sûr comme je m'y attendais la porte était verrouiller par chance je prenais ma pince à cheveux, j'avais vu ça à la télévision il y a deux ou trois jours, d'instinct une fois la pince dans les mains je parvenais à déverrouiller la porte, est-ce que j'avais des talents de voleuse ?

Je poussais la porte et je tombais sur une pièce très sombre, les murs étaient d'un rouge sang et les meubles couleurs or, entrer dans cette pièce me donna la chair de poule. Je ne savais pas ce que Matthew me cachait, mais j'étais bien décider à en savoir plus. De peur qu'il rentre vite, je finissais par me jeter sur le bureau pour y ouvrir chacun des tiroirs.

Puis mon cœur fit un bon lorsque je tombais sur une photo, je voyais trois personnes, il y avait Matthew sur la droite, un homme plus âgé au milieu je tentais en vain de me souvenirs de qui il s'agissait, mais ça ne me revenait pas. Par contre le troisième homme sur la gauche, son visage me semblait familier, j'avais la sensation que je l'avais déjà que j'étais lié à lui et je frémis. Glissant mes doigts sur la photo, je prenais alors la décision de m'en aller.

J'appelais un taxi, je savais que Matthew rentrerait tard sans doute une fois de plus saoul à cause de mon comportement et de mes rejets incessant. Je regardais pas la fenêtre et le taxi fini par arriver dix minutes plus tard, j'attrapais ma valise et je terminais ma soirée à l'aéroport prenant un avion pour Boston, je rentrais chez moi en quête de vérité.

Ma main dans mes cheveux, je regardais à travers l'hublot, je ne savais pas ce qui m'attendait dans cette ville, mais je sentais au plus profond de moi qu'il fallait que j'y retourne. Je devais m'y rendre et tenter de me reconstruire, si Matthew avait eu raison sur un point, il était temps pour moi d'aller de l'avant. Je ne savais pas ce que je trouverais là-bas, mais cet homme, son visage était ancré dans mon esprit.