Fyctia
Chapitre sept.
Il fait nuit, les lampadaires m'aveugle, je sombre à la dérive et les larmes coulent le long de mes joues. J'ai peur, je suis tétanisée et je fuis le plus loin possible. Puis le corps endolories, les douleurs qui viennent de partout et nulle part à la fois tant je ne saurais en désigné l'une plus que l'autre. Dans la pénombre des silhouettes m'entourent tandis que j'ai soudain si froid, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Puis, je sens mes yeux se fermer et je ne peux plus lutter..
J'ouvre les yeux, le regard vers la droite puis vers la gauche, cherchant à comprendre où je suis, qu'est-ce qui m'a amenée ici. La chambre est blanche, froide et elle me donne la nausée tant une odeur nauséabonde glisse à travers mes narines. Je dois clignoter des yeux à plusieurs reprises pour percevoir pleinement la pièce. Je veux pour bouger, mais mon corps bouge difficilement, mon bras retenue par une perfusion. Bon sang, mais que m'est-il arrivé ? Mon regard glisse de ma perfusion jusqu'au bracelet à mon poignet, j'essaye de me concentrer pour en lire l'intitulé.
_ Rose Elbeth Carthwright.
La tête qui se penche légèrement sur le côté, je tente d'assimiler cette information. Est-ce que c'est mon nom ? Je suis totalement perdue, une multitude de questions me viennent en tête à la recherche de mon identité. Je farfouille dans mon esprit à la recherche d'indice qui pourrait m'en dire un peu plus sur qui je suis. La panique commence à se faire de plus en plus forte, j'entends l'appareil auquel je suis reliée bipper, tandis que je manque d'air, je suffoque. Je m'accroche alors au barreau de mon lit, je ne parviens pas à me calmer.
Un homme entre dans la chambre, il laisse tomber au sol son café qu'il tenait en main et il s'approche de moi tout aussi paniqué. Il me regarde, me dévisage tandis que lorsqu'il jette un regard à l'écran il quitte la chambre pour hurler dans le couloir.
_ Venez vite, Elbeth est réveillé et ça ne va pas du tout.
Quelques secondes plus tard, un médecin et deux infirmières s'affairent autour de moi, je tente en vain de m'exprimer, mais je manque cruellement d'air alors je n'y parviens pas. Un masque d'oxygène m'est alors mit sur la bouche.
_ Il faut vous calmer Madame Carthwright, vous êtes en train de faire une crise de spasmophilie, en somme vous angoissez alors détendez-vous.
La main de l'homme vient prendre la mienne alors qu'il se met à me caresser les cheveux, je ne le connais pas ce type pourquoi il se permet de me toucher comme ça. Puis Madame, je suis quoi ? Mariée ? Et ce type c'est lui mon mari ? Non parce qu'il n'est pas moche le garçon. Trop d'informations et peu de réponses sur les vraies questions que je me pose.
Finalement, je parviens à reprendre mon calme petit à petit, je suis tellement perdue et je tente de me souvenir encore et encore, mais ça ne vient pas. Le médecin remarquant que la crise est passée, se décide à me donner un semblant d'information.
_ Madame Carthwright, vous avez eu un grave accident de voiture. Vous avez perdue connaissance et malheureusement vous êtes tombée dans le coma. Nous avons réussi à vous remettre sur pied, mais vous ne vous êtes pas réveillé.
_ Pourquoi je ne me souviens plus de rien ?
_ L'amnésie était à prévoir dans votre cas, Madame. Vous venez de passer les six derniers mois dans le coma.
_ Quoi ? Six mois. Comment suis-je censé recommencer à vivre sans mes souvenirs, sans avoir aucune idée de qui je suis ?
_ Je t'aiderais, mon amour. Je serais à tes côtés.
Mon regard se tourne alors vers l'inconnu que je suppose être mon mari en voyant l'alliance à son doigt ainsi que les mots d'amour qu'il emploie. Pourtant, j'ai beau l'observer, le regarder dans les yeux rien ne me vient, j'ai même un sentiment de peur.
_ Nous allons vous laisser avec votre époux, Madame. Je suis sûre que tout ira bien, vous devez passer du temps avec vos proches et la mémoire vous reviendra et si ce n'est pas le cas, apprenez à vivre de nouveau, vous semblez bien entouré.
Il adressa une poignée de main chaleureuse à celui qui se trouvait effectivement être mon mari et il quitta la pièce. J'aurais voulu tout casser, je sentais la colère m'envahir, comment tout cela avait-il pu m'arriver ? Comment étais-je censé vivre à présent ? Puis fallait-il vraiment que je vive avec un étranger.
L'homme de cessait de me caresser la joue, déposant des baisers sur mon front alors que je n'avais pas le cœur de le repousser. Dans un sens, il était le seul visage familier à mon passé alors sans doute que je devais prendre sur moi. Le pauvre avait dû passer six mois à mon chevet et à se demander s'il me retrouverait un jour. J'avais de la peine pour cet homme alors je lui faisais un sourire sans grande expression.
_ Alors, je suis ta femme..
_ Depuis bientôt un an maintenant. Nous nous sommes rencontré grâce à une histoire de taxi que je t'avais soit disant volé, tu as décidé de faire preuve de partage et tu avais cette manière de tout rendre facile que je ne supportais pas. Seulement, j'ai fini par tomber amoureux de toi, tout chez toi me plaisait et surtout combien tu étais différente de moi. On était si heureux tous les deux si tu savais. On ne se quitte jamais tous les deux, on s'est même marié parce que tu as insisté, tu disais que tu voulais que je t'appartienne.
Je ne cessais de me remémorer cette histoire qu'il me racontait sur notre vie commune, mais je n'avais pas la sensation que ce soit ma vie bien au contraire. Je me demandais s'il ne s'était pas trompée de personne. C'était vraiment un étranger à mes yeux et il n'y avait rien à faire, mon passé semblait parti aux oubliettes et je craignais de ne jamais me souvenir de mon passé.
_ Si tu savais comme j'ai eu peur de te perdre mon amour, j'étais prêt à l'éventualité que tu m'oublies, mais je serais là quoi qu'il arrive, on traversera ça ensemble.
Il n'avait pas perdu de temps pour venir de nouveau me serrer dans ses bras, j'appréciais son geste et ces paroles, sûrement que d'autres aurait foutu le camp en vue de mon état de santé alors je lui devais au moins, le fait d'essayer. J'allais tenter de me souvenir de ce nous dont il parlait, de cette vie commune et de ce bonheur apparemment si grand à ses yeux. J'étais touchée de voir à quel point il pouvait m'aimer, combien il tenait à moi. Sûrement que j'avais dû être très amoureuse et chanceuse d'avoir cet homme dans ma vie.
_ Est-ce que je pourrais savoir comment tu t'appelles ? Je suis désolée mais je n'ai vraiment aucun souvenirs.
Le brun se redressa, plongeant son regard dans le mien, un large sourire sur les lèvres.
_ Matthew, je m'appelle Matthew.
_ Enchanté Matthew.
Je lui souriais en retour, curieuse de voir où tout cela allait nous mener et savoir si j'allais pouvoir à nouveau succomber au charme de mon mari bien que la chose la plus importante à mes yeux étaient de retrouver mes souvenirs.
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Merci pour votre patience.
8 commentaires
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Books_so
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Il y a 7 ans
Samantha Beltrami
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Il y a 7 ans
Loee Ezra
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Samantha Beltrami
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molly reagan
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Samantha Beltrami
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Rastignou
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Il y a 7 ans