Fyctia

Je soupirais en regardant mon reflet dans le miroir, je n'étais rien juste une orpheline complètement paumée. Je vivais là où je pouvais, sans argent, obligée de demander à mes amis de me payer mes études ou bien résolue à épouser un étudiant pour pouvoir rester à Boston. Je me décidais finalement à quitter la salle de bain de Sloan alors que celui-ci était absent, je quittais son appartement en lui laissant un mot comme quoi j'étais passée.

Je levais la main pour faire appel à un taxi, l'argent donné par Nora décidément j'étais vraiment une pauvre fille dans cette grande ville. Je regardais les buildings et j'avais la sensation qu'il fallait une éternité pour arrivée jusqu'à chez Johan. Il m'avait demandé de le rejoindre chez lui, d'une parce que nous devions arriver ensemble au restaurant puis parce qu'il voulait me parler.

Le taxi me déposa en bas de l'immeuble et après lui avoir donné l'argent, j'entrais dans l'immeuble pour rejoindre l'étage du jeune homme. J'avais fait un effort pour être jolie, Nora m'avait prêté une jolie robe rouge, ainsi que les escarpins qui allaient avec et j'avais décidé de me boucler les cheveux. J'avais divagué quelques instants en me demandant si j'allais plaire à Johan, mais j'avais fini par retrouver mes esprits.

Je frappais et me pinçais les lèvres nerveusement, je ne savais pas du tout de quoi il voulait me parler et cela avait le don de m'angoisser de plus je n'étais pas en position de force. Bien au contraire. La porte s'ouvrit sur Johan, en costume il était tellement séduisant comme ça. Mon regard glissa sur son corps, puis mon regard rencontra le sien. Il resta silencieux un long moment puis il eut un sourire aux coins des lèvres. Il se poussa me faire signe d'entrer.

_ Alors comme ça, tu voulais me parler.

Je me lançais directement, tandis que mon regard se baladait dans l'appartement. Tout était à sa place, je pouvais voir combien il était aussi droit dans sa vie que dans sa façon de vivre. La cuisine ne semblait n'avoir jamais été habité par des gens heureux de se retrouver autour d'un repas. Sans doute mangeait-il toujours au restaurant ?

_ Je voulais te parler de mes conditions en ce qui concerne ce mariage.

Il s'approcha de moi, d'un pas lent, le regard brûlant alors que je me reculais instinctivement. Le son de sa voix était très calme, sensuel presque enjôleur.

_ Règle numéro un, tu es à moi et à moi seul. Interdit de flirter avec qui que ce soit. Interdit d'avoir des rencards, enfin tu vois le genre.

Je restais muette comme si je craignais que les règles de deviennent pires encore que celle-ci. Non, parce que ça encore je pouvais le concevoir si nous étions mariés, nous ne pouvions pas nous afficher avec d'autres personnes.

Il s'approcha encore plus de moi, je me pinçais une nouvelle fois les lèvres et il se lécha les siennes.

_ Règle numéro deux, celle que je préfère. Tu acceptes de t'offrir à moi quand je le décide et quand j'en ai envie. Tu devras assouvir toutes mes envies et ne plus te toucher sans ma permission. Si tu as envie de baiser, moi seul pourrait assouvir cette envie.

_ Attends, non je refuse tu n'as pas le droit de m'imposer une chose pareille, tu m'as prise pour une pute ou quoi ?

Je n'en revenais pas de ce que j'étais en train d'entendre, il voulait que je devienne quoi ? Sa chose, sa marionnette pire encore son sextoy personnel. Je me raidissais alors qu'il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi, l'envie de le giflé était tellement forte.

_ Je ne te prends pas pour une pute Elbeth, je te prends pour ma femme. Tu es MA femme et tu t'engages à répondre à ton devoir conjugales.

_ Et si je refuse de faire ce que tu me demandes ?

Un large sourire apparut sur ses lèvres, je frissonnais presque devant tant d'assurance et tant de charisme. Ce jeune homme cachait bien son jeu, derrière ces apparences de type cool et sympa se cachait un homme machiavélique.

_ Si tu refuses, tu seras obligée de remboursée la totalité de la somme de ton année à Harvard, sache que j'ai déjà payé le doyen donc à moins que tu ai trente-neuf mille dollars sur toi, je crois que tu n'as pas vraiment le choix.

Je me laissais tombée sur le fauteuil alors que je ne comprenais plus rien à ce qui était en train de m'arriver. Il m'utilisait, il avait réussi à mener la partie à avoir le dessus sur moi et avec de l'argent de surcroît. Le piège venait définitivement de se refermer sur moi, j'étais liée à Johan pour le meilleur et pour le pire. Les mots me manquaient alors que je savais déjà que j'allais devoir accepter les thermes du contrat.

_ Et la règle numéro trois ?

J'avais lâché ses mots dans un murmure.

_ Tu vas vivre ici avec moi. Je tiens à t'avoir sous la main pour surveiller que tu respectes le contrat et pour assouvir mes envies quand je le souhaite.

_ Tu es un monstre, Johan.

_ Oh tu ne vas pas te mettre à pleurer quand même. C'est ce que tu voulais non ?

Il me fixait avec son regard bleu, la mâchoire serrer, il jubilait de faire vivre un tel enfer. Il glissa son regard sur le décolleté de ma robe et se mordit la lèvre.

_ Si nous ne devions pas aller au restaurant, je t'arracherais cette robe..

_ Ferme là !

_ Tu n'as rien à dire El', tu n'as toujours pas compris qui domine ici.

Je retenais mes larmes, je ne voulais pas lui faire ce plaisir, craquer devant lui, il saisit ma main et me tira pour me coller contre son corps. Il était si solide et imposant, c'était la première fois que je le réalisais. Il me mit le contrat sous les yeux, qu'il avait dû faire rédiger par un de ses notaires où je ne sais quoi et me tandis le stylo.

_ Signe maintenant.

Je prenais le stylo puis-je finissais par signer ce fichu contrat.

_ Félicitations Elbeth, tu es officiellement Madame Cartwright.

_ Va au diable, Johan.

Il sourit une fois de plus alors que des klaxons se firent entendre dans la rue.

_ Allons y, le taxi nous attend.

Il prit ma main dans la sienne et je ne pouvais faire qu'une chose le suivre et obéir à tout ce qu'il me demanderait à partir de maintenant.