Fyctia
2 (2/2)- Caelin.
Vite.
Précédemment :
Mais lorsqu'elle me demande ce que nous avons fait durant les grandes vacances, je réponds que nous avons vu la côte à bord d'un bâteau de croisière. Pas totalement faux, puisque mon copain m'a obligé à venir avec Nael sur sa barque en bois malgré ma talassophobie. Tout ça pour gagner l'émerveillement de mon petit ange lorsqu'il aura sorti quelques carpes ou que sais-je encore. Exaltation qu'il n'a pas reçue, puisque mon bébé avait lui aussi peur. Quel beau voyage sur l'océan Atlantique…
L'échange s'arrête puisque l'heure, elle, continue de tourner. Nous faisons le chemin ensemble, et, presque arrivés à l'école, mon téléphone vibre dans ma poche arrière.
J'ai reçu un message de lui.
Je n'ai personne d'autre dans mon répertoire à part ma mère, mon père, et ma grande sœur. Tous en voyage à Nairobi, où il fait déjà presque minuit comparé à l'heure qu'il est en France. Alors ça ne peut être que lui.
Je sors comme je peux mon smartphone et l'allume. Je découvre sur WhatsApp son message :
« Dépêche-toi chérie. »
Surnom futile, inutile désormais. Sa petite attention, qui a dû lui faire serrer des dents, glisse sur moi sans m'atteindre. Quand je rentrerai, je n'aurai droit à aucun traitement qu'on réserve normalement à sa « chérie ».
Je recherche Nael du regard et lui prends la main. Je salue la femme et son fils et nous commençons à marcher plus vite qu'avant. Il se met même à trottiner pour me rattraper. Puis enfin, nous arrivons à l'école. Elle a reçu un rafraichissement depuis. Entre la végétation, la cour Oasis, les bardages en bois et le renouvellement des façades et des ouvertures, ça change, et le résultat est impressionnant.
J'aurais pu être l'architecte de ses travaux...
Pensées qui me ramènent à mes erreurs passées.
Pensées que je me force à oublier, pour me ramener à la réalité.
Je dépose Nael à l'école, lui rends son cartable, le recoiffe après ses nombreux bonds et ses sprints. Je m'accroupis dans le hall de l'établissement, et l'embrasse partout sur ses joues. Il essaie de me repousser doucement, mais on sait tous les deux qu'il aime quand je remplis son visage de bisous.
Lui aussi m'offre un tendre baiser, mais sur le front. Ça me donne toujours le courage d'affronter cette journée.
Alors qu'il pose sa veste sur le porte-manteau et parle à sa nouvelle maîtresse, je m'éclipse sans un au revoir dans un parfait accord que nous avons précédemment fait.
16 commentaires
Aline Puricelli
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Il y a 2 mois
Aline Puricelli
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Il y a 2 mois
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Il y a 2 mois
Yléam
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Yléam
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oksana_mnr
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Il y a 2 mois
Clara Soudy
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BettySophie
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Mély
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Il y a 2 mois
Yléam
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Il y a 2 mois