Fyctia
Prologue
Commissariat de police
24 décembre 2024
16 h 34
Je suis dans la merde jusqu’au front ! Cette histoire aurait pu s’arrêter quand la merde avait atteint mon cou, mais non… Il a fallu qu’un père Noël en transe se mette à sauter sur ma tête pour bien l’enfoncer plus bas que terre.
Ce n’est pas possible… J’ai aussi mangé un de ces biscuits et je suis en plein trip psychédélique. Seulement… pour moi… au lieu de chevaucher une licorne pailletée sur des nuages arc-en-ciel, je me retrouve au poste de police, à être dévisagée par un agent en uniforme.
Sérieux… c’est le troisième en l’espace de dix minutes qui passe devant moi et me regarde de haut en bas. C’est quoi le problème ? Le pompon de mon bonnet qui a disparu ? Les grelots de mes chaussons qui tremblent en même temps que mes jambes ? Ou les menottes qui dénotent légèrement avec mon costume vert ?
Des menottes… franchement… À croire que je suis une dangereuse criminelle.
— Le lutin du Père-Noël, on y va.
Le flic esquisse un sourire en coin au moment où je me lève pour le rejoindre. Les clochettes à mes pieds s’agitent à chacun de mes pas et je sens tous les regards tournés vers moi. À l’intérieur de son bureau, il m’indique la place où je dois coller mes fesses tandis qu’il s'assied de l’autre côté.
Merde… Comment j’en suis arrivé là ?
— Alors, commence-t-il en croisant les bras sur la table. Tu m’expliques comment tu as fait pour te retrouver dans ce pétrin ?
— Je vous jure que c’était un accident.
Il hausse les sourcils et penche légèrement la tête vers la droite.
— Tu as drogué une dizaine de personnes âgées… par accident ?
Bon… vaut mieux éviter la stratégie du « je vous assure, monsieur le policier, je n’ai pas vu que le feu était passé au rouge » et… aussi de rire en repensant à Monsieur Robert en pleine hallucination. Le ballon gonflable qu’il a pris pour une lune est encore traumatisé.
— Je vais vous raconter toute l’histoire et je vous promets qu’à la fin, vous allez trouver ça hilarant.
Première fois que mon sourire laisse une personne complètement indifférente. Mais je n'y peux rien, quand je suis stressée, j'ai besoin de jouer de l'humour pour détendre la situation... et m'empêcher l'implosion.
— Je te préviens, je dois être chez moi à 18 h pour le réveillon. Alors tu as intérêt à être convaincante.
Prête à relever le défi, je remonte les manches de ma robe de lutin et me penche en avant.
— Voilà comment un lutin s’est retrouvé à vendre des biscuits de Noël au CBD. Je vous assure, c’était une idée géniale… au début.
Il arque un sourcil et jette un œil à l’horloge de son bureau.
Je suis mal barrée.
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Farahon
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petites.plumes
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Julie Alyès
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Debbie Chapiro
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