Alixia Egnam Heaven Chapitre 8 - Partie 1

Chapitre 8 - Partie 1

Ian


Londres


L’eau chaude qui coule le long de mes muscles a un effet apaisant. Y a pas à dire, rien ne vaut le confort de la maison ! Trois jours passés à vadrouiller en pleine nature, à subir les caprices de la météo, sans parler des lubies culinaires de Lorna, autant dire que je ne suis pas mécontent d’être rentré à Londres. Je suis parti de Newtonmore ce matin à l’aube, sous les rayons du soleil levant. Or, très vite, le temps s’est couvert et j’ai essuyé un orage terrible lorsque je prenais en photo le Loch Ness. Certes, les clichés sont magiques : de gros nuages sombres, des éclairs qui strient le ciel et une atmosphère digne d’un film d’épouvante, je sais que ces images vont rendre mon rédacteur heureux. Sans compter les innombrables prises de vues de la nature sauvage de la région, qui donnent envie de tout plaquer pour aller élever des moutons dans le comté d’Inverness ! On est loin du chic guindé des campagnes anglaises. Chez nous, en Écosse, on se moque de savoir si l’herbe est bien taillée, ou si les fleurs sont assez colorées. Non, nous, on laisse la nature vivre. Elle est comme nous. Indomptable.


Et en parlant d’indomptable, je me surprends à me demander si Heaven a pu récupérer sa voiture. Au souvenir des yeux clairs de la jeune femme et de sa manière bien à elle d’arquer un sourcil arrogant à tout bout de champ, je me mets à sourire comme un abruti. Bien sûr, qu’elle a trouvé une solution.


Je ne devrais pas m’en faire pour elle. Parce que, lorsque j’ai frappé à sa fenêtre, en pleine nuit, elle n’a pas eu l’air effrayée. Non, elle était contrariée : elle ne voulait pas être prise à défaut. Il y a plus de fierté dans l’ongle de son petit doigt que dans n’importe laquelle de mes connaissances dans cette ville.


Alors que je me perds dans les souvenirs de cette rencontre improbable, mon téléphone se met à vibrer dans ma poche de jean. Les mains calées contre la faïence, savourant la morsure de l’eau chaude sur ma nuque, je voudrais ignorer la musique attribuée à mon chef de section. Je sais déjà qu’il va me demander une fois de plus de réfléchir à sa proposition. S’il tient sa ligne de conduite, il va même tenter de jouer sur ma corde sensible. Ou il va aligner encore un zéro sur le chèque, comme il se plaît à le faire. Peu importe. Mais, au deuxième appel, la porte de la salle de bain s’ouvre et une voix haut perchée vient couvrir le son de la musique.


— Tu devrais répondre. Ce n’est pas poli de filtrer les appels. J’espère que tu ne me ghostes jamais de la sorte.


Lorsque je tourne la tête, mon regard se pose sur une grande blonde aux formes parfaites et au brushing impeccable. Mais ce qui retient mon attention, c’est sans aucun doute le fait qu’elle ne porte rien sous la robe qu’elle envoie valser à l’autre bout de la salle de bain. Puis, de manière langoureuse, elle me rejoint sous la douche. En deux secondes, ses bras s’enroulent autour de mon cou et ses lèvres viennent caresser les miennes. Je sais que je devrais résister. Je devrais l’envoyer balader, encore plus vite que Hastings et sa foutue mission de surveillance. Mais Mina sait parfaitement que je suis incapable de lui dire non : et ce n’est pas la réaction immédiate de mon corps qui joue en ma faveur. À sa manière de coller sa plastique parfaite contre moi, le message est clair. Nous revoilà partis pour un round !


Sans y réfléchir, j’attrape ses cheveux, que j’enroule autour de mon poing, histoire de la forcer à me regarder. Mina lâche mes lèvres, mais m’adresse un sourire à tomber :


— Je t’ai manqué, Cochrane ?


Elle ne me laisse pas le temps de répondre qu’elle glisse déjà sa main entre nous, pour faire coulisser ses longs doigts manucurés autour de mon sexe.


— Apparemment, oui, susurre-t-elle.


Je me mettrais des baffes, clairement. Parce que chaque fois que cette fille daigne m’accorder des miettes de son précieux temps, je suis comme le chien de Pavlov. Elle n’a qu’à battre des cils et j’accours comme un idiot. Cette fois ne fait pas exception. Le simple contact de sa peau me fait oublier toutes les conneries que je me suis promises la dernière fois. Et quand elle s’accroupit devant moi pour me prendre dans sa bouche avec un regard coquin, je cède. Je me maudis de ne pas savoir dire non à cette femme à genoux devant moi, qui fait glisser sa langue le long mon pénis comme si c’était la plus délicieuse des friandises. Dans un état presque second, je caresse sa joue et coupe court à toute tergiversation quand elle accélère le rythme, tout en posant sa deuxième main sur mes bourses. Eh merde, après tout ! Pour les états d’âme, on repassera !


Je l’attrape par les épaules pour la relever et la retourner sans ménagement. J’étends le bras, histoire d’atteindre l’armoire à pharmacie au-dessus du lavabo, où je range mes préservatifs. L’urgence du moment, mon portable qui se remet à sonner et les petits gémissements impatients de ma partenaire me hérissent le poil et me forcent à serrer les dents. Je me magne, faisant tomber quelques boîtes de médicaments ou de pansements au passage ; et une fois équipé, j’enroule à nouveau les cheveux blonds de Mina autour de mon poing avant d’entrer en elle d’un seul coup de rein. Notre étreinte n’a rien de tendre ou de passionné. Non, ce n’est que du sexe, sauvage et rapide. Je connais son corps aussi bien qu’elle connaît le mien : ma main trouve son clitoris que je caresse tandis qu’elle se cambre un peu plus. Il ne nous faut que quelques minutes pour céder au plaisir. À l’instant où ses parois se resserrent autour de mon sexe et qu’elle hurle mon prénom, je sens la chaleur caractéristique envahir mes reins. Encore deux va-et-vient, et je la rejoins dans l’extase.


Quand je me laisse tomber à plat dos sur mon lit cinq minutes plus tard, je m’attends presque à ce qu’elle choisisse de partir. Mais contre toute attente, Mina vient se lover contre mon torse. Ses cheveux encore humides et relevés à la va-vite, sans une trace de maquillage, elle a une autre allure que celle qu’elle sert au monde entier à longueur de journée. Pas la peine de lui dire que je la trouve plus belle ainsi, elle le sait pertinemment.


Je le lui ai assez répété, ces deux dernières années.

Tu as aimé ce chapitre ?

4

4 commentaires

Zatiak

-

Il y a 3 mois

Hop je suis à jour et petit coup de pouce pour t'aider ! ☺️✨

francoise drely

-

Il y a 3 mois

Ian a donc une faiblesse : Mina !

JULIA S. GRANT

-

Il y a 3 mois

Rhooo, moi je voulais une scène hot avec Heaven... ;)

IvyC

-

Il y a 3 mois

A jour 🥰
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.