Fyctia
Amour et guerre
Le 8 juillet débute le mois du houx. Il décore les maisons au moment des fêtes de fin d’année avec son feuillage et ses boules rouges.
Il symbolise la vie éternelle. Grâce à ses épines, il y a la réputation de repousser les mauvaises énergies. C’est un purificateur et un protecteur. Le houx est un grand sage. En effet lorsqu’il est vieux, il n’a plus d’épines sur ses feuilles, juste une épine terminale comme si avec l’âge, il se rendait compte qu’il n’a plus besoin d’avoir d’épines. Le houx donne de l’énergie, nous aide à calmer notre colère et à nous mettre dans une énergie d’amour.
Le 5 août débute le mois du noisetier. Le noisetier est l’arbre de la source, les baguettes de sourcier étant souvent faites en noisetier car c’est le bois qui conduit le mieux l’énergie. Pour les Celtes, c’est le bois qui relie l’homme à la source au sens large du terme. Il permet l’inspiration des artistes, il est l’arbre de la sagesse et de la clarté mentale.
Vercingétorix met en œuvre sa stratégie : éviter l'affrontement direct avec les légions, épuiser l'armée romaine par une course poursuite en créant des « abcès de fixation successifs ». Gwen l’attend ce matin, elle va lui proposer des actions qu’elle a prévues.
Chez les Celtes, c’est la femme qui mène le jeu. Cette femme soleil illumine et brille de tout son éclat. Terrifiante à tel point qu’elle aveugle ceux qui ose la regarder de face et que le troupeau des hommes cherchent désespérément à fermer les yeux devant elle. Certes, cette femme fatale (le fatum des latins, c’est le destin) fait peur parce qu’elle est avant tout magicienne, elle possède des secrets qu’il est difficile de pénétrer. « Le cœur de la femme est plus profond que la plus profonde des mers » affirme un proverbe breton de l’île de Batz.
L’éducation guerrière des jeunes gens est assurée par des femmes réunies en communauté, les femmes guerrières. Ces groupes constituent une sorte d’institution sacrée. On retrouve ce thème non seulement dans de nombreux textes, mais également sur des gravures de monnaies gauloises, ainsi que dans le personnage mythologique de Bobdh-Morrigane, déesse guerrière et non pas déesse de la guerre. Elle plane souvent sous forme de corneille au-dessus des combattants pour exciter leur fureur et pour intervenir dans les combats qu’elle provoque.
Gwen avait accueilli aimablement et amoureusement Vercingétorix qui plaisait à toutes les femmes. Cette nuit-là, il eut la fête de la main et du lit avec elle.
Elle lui explique qu’il ne connaît pas encore toutes les prouesses nécessaires de bravoure et de valeur. Elle lui dit :
- Je possède le secret de 3 prouesses que je n’ai jamais révélées à quiconque, notamment celle du gai bolga, qui est la meilleure du monde. Si tu les apprends, tu surpasseras tous les guerriers qui se distinguent dans les batailles.
Ce gai bolga est une prouesse, une botte secrète, en fait magique, un coup imparable qui permet de vaincre un adversaire, quel qu’il soit. Le mot bolga provient de la racine indo-européenne qui a donné fulgur en latin, foudre. C’est donc un jet de foudre, un javelot de foudre. Cet aspect fulgurant de l’arme convient tout à fait à l’épée de Nuada, roi des Tuatha Dé Danann qui porte le nom gaélique de Caladbolg, Caletfwlch en gallois, Kaledwoulc’h en breton armoricain et Excalibur en français et en anglais. Nom de l’épée magique de souveraineté du roi Arthur, qu’on peut traduire par dure foudre ou violente foudre.
L’amour et la sexualité sont liés à la magie et à la guerre. D’après Diodore de Sicile (V,32) De même taille que les hommes, avec lesquels elles rivalisent en courage. On retrouve la même observation chez Amiens Marcellin : « L’humeur des Gaulois est querelleuse et arrogante à l’excès. Le premier venu d’entre eux, dans une rixe, va tenir tête à plusieurs étrangers à la fois, sans autre aide que son épouse, championne bien plus redoutée encore. Il faut voir ces viragos, les veines du cou gonflées par la rage, balancer leurs bras robustes d’une blancheur de neige, et jouer des pieds et des poings, assénant des coups qui semblent partir de la détente d’une catapulte. »
C’est là qu’apparaît le rapport étroit entre la guerre et la sexualité. La femme n’a pas besoin d’être protégée par un homme. Elle sait se défendre elle-même. Et comme elle représente la souveraineté, elle doit partager les tâches et répartir l’énergie primordiale dont elle a la maîtrise, autour d’elle. Le meilleur moyen de communiquer cette énergie est le contact sexuel, à l’idée ce qui se passait dans les temples du Moyen-Orient, lorsque les prostituées sacrées, incarnation de la Déesse, couchaient avec les pèlerins venus s’imprégner de la puissance divine.
Gwen emmena Vercingétorix vers un enclos où des guerriers avaient préparé des chevaux. Le jeune chef lui demandât :
-Où veux-tu que nous allions ? Est-ce que l’on prend des hommes avec nous.
Gwen lui répondit :
-Non, juste nous-deux, je veux t’enseigner une prouesse avec un javelot. Nous prenons chacun une épée, celles que notre forgeron a forgé spécialement pour nous, un couteau, le javelot fait aussi pour cet enseignement.
Gwen portait une tunique d’un bleu vif, les tuniques, robes et braies étaient portées près du corps, il faisait chaud, sa tunique était en lin tissé. Elle avait des chausses en chanvre tissé, et des bottines en cuir. Elle portait une ceinture avec une cordelette nouée, d'une longue bande d'étoffe à décor qui pouvait faire plusieurs fois le tour de sa taille.
Vercingétorix portait des braies. Elles étaient près du corps. Le haut des braies s’enroulait autour de la ceinture qu'il cachait. Ses braies étaient courtes au-dessus du genou. Sa tunique descendait jusqu'aux parties et à la chute de reins. Sa ceinture était en cuir avec une boucle. Il était chaussé de brogues, chaussures ouvertes en cuir. Sur le cheval, une selle en cuir souple, stabilisée par une sangle nouée sous le ventre , le tout décoré par les phalères circulaires en bronze.
Le dos du cheval est protégé du frottement de l’arçon par un tissu en laine, sorte de tapis de selle. La selle gauloise peut aussi permettre de transporter, accrochés aux cornes et à des lanières en cuir, des équipements divers, comme un sayon, ou un étui pour les javelines. Vercingétorix avait fait accrocher à sa monture, une hache, une fronde, son javelot et un sac de billes en bronze.
Gwen avait fait mettre une hache, 4 javelines et son javelot sur son cheval. César avait commencé ses travaux de siège et des colonnes de soldats romains, des chariots de vivres arrivaient régulièrement de la plaine.
Gwen emmena le jeune chef par la forêt au nord de l’oppidum. On savait que les romains installaient un camp pour empêcher les renforts que Vercingétorix attendait pour attaquer et prendre au piège César, comme dans une tenaille.
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Venusawriter
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Il y a 3 ans
Michbonj
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Il y a 3 ans
Morgane Rigan
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Michbonj
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Il y a 3 ans
Solveig Andersen
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Il y a 3 ans