Michbonj Gwen d’Alésia Initiation et débâcle

Initiation et débâcle


Note de l’auteur : quand dans les textes, les discussions des protagonistes de l’histoire que je vous conte, il y a des dates, je suis désolé mais, je suis incapable de ne pas utiliser notre calendrier. Les romains ont eu plusieurs calendriers, le dernier faisait remonter leur histoire pour avoir des repaires à 753 date de la fondation de Rome. Par contre pour les gaulois, on ne sait rien. La transmission était orale, aucune trace. On a trouvé un calendrier gaulois à Coligny dans l’Ain. Le calendrier de Coligny n’a livré qu’à peine 10% de ses secrets, il nous manque un Champollion des Celtes. Il est certain que pour les romains on doit être en 702, mais je n’ai pas voulu privilégier l’un des adversaires par rapport à l’autre. Et puis j’aime trop les et c’est une fiction, bien que basée sur des faits réels, alors on s’en fout, on rentre dans l’histoire et on boit frais.


Dans la forêt, à l’endroit que l’on appelle aujourd’hui « la côte Poire » ils s’arrêtent dans une clairière. Gwen montre quelques mouvements à cheval, avec le javelot puis ils descendent de cheval.

Assis sur la mousse abondante autour des grands épicéas, le javelot posé entre eux, elle commence sa litanie.

« - Ô reine bénie des cieux, source originelle de tout ce porte la terre et qui a rendu service à tant de gens en les éclairant et en diminuant à l’aide de tes remèdes les souffrances et que l’on adore aujourd’hui dans les lieux sacrés viens m’aider. »

Les oiseaux se turent, une lueur éclaira la forêt et le javelot brillait comme s’il était en pierre précieuse.


Gwen dit : « Terre, divine déesse, mère nature, qui engendre toutes choses et ne cesse de donner naissance à ce Soleil dont tu as fait présent aux nations ; gardienne du ciel et de la mer et de tous les dieux et pouvoirs ; c’est ton influence qui calme la nature et la plonge dans le sommeil. Enseigne la vie avec ton éternelle sûreté ; et lorsque trépasse l’esprit de l’homme, c’est vers toi qu’il s’en retourne. En vérité, on a raison de te nommer la grand-mère des Dieux ; sans toi rien ne peut ni naître ni se perfectionner ; tu es puissante, reine des Dieux. Déesse, je t’adore car tu es divine, j’invoque ton nom ; daigne m’accorder ce que je te demande et j’adresserai des remerciements à ta divinité, avec la fidélité que je te dois.


Gwen était rayonnante, elle prit la main du jeune chef et touchèrent de leurs deux mains assemblées le javelot. Ils se levèrent en tenant toujours l’arme et Gwen délicatement pris seul le javelot, dans un geste incroyable pour une femme de cette taille, elle le lança vers le ciel. Le javelot monta tout droit et redescendit entre eux deux, Gwen toucha le front de Vercingétorix qui tendit la main. Chose incroyable, le javelot avait freiné sa course vers le sol et se retrouva dans la main du jeune chef, sans toucher terre.  Une aura les enveloppa, et Gwen dit :


« Ce javelot est maintenant sacré, il est ton arme que tu manieras comme personne. Allons voir si tu apprécies cette arme bénie par la Déesse. »

Je rappelle au lecteur que le drame d’Alésia est dans le moi du houx. 

Dans l’alphabet celte des arbres, il représente la lettre T. T est le mois de la lance, le mois du Taniste (toi d’une tribu) la lettre bardique T avait l’aspect d’une lance acérée. Un poème celte dit :

Comme j’arrivais de sur une mer

Je vis une femme assise 

Entre un chêne et un houx vert.

Elle était vêtue de rouge.

Cette femme est sans doute la déesse Creiddylad pour qui le chevalier du chêne et le chevalier du houx devaient combattre jusqu’à la mort.


Gwen dit :

-Maintenant, au service de la Déesse, nous allons combattre jusqu’à la mort car nous savons que c’est ce qui nous attend, mais nous devons le faire car ces événements seront fondateurs pour tout le peuple Celte. 

-Oui dit Vercingétorix, je sais qu’il y aura, il y a déjà, de la trahison. Certaines tribus sont déjà vendues aux romains et d’autres le feront encore, jusqu’au désastre. Gwen, nous devons garder cela pour nous. 


-Bien-sûr dit Gwen, pour nous consoler, allons tuer du romain.

Ils descendirent la Côte Poire.

Nouvelle note : J’utilise les noms de lieux actuels. Il y a des endroits décrits par César lui-même dans son De bello gallico, livre VII. Bien que passionné d’onomastique, je n’ai pas beaucoup travaillé sur ce nombre important de lieux et l’origine du nom en gaulois, s’il y en avait un à l’époque. Nous garderons donc les noms actuels.


Le sommet de la Côte Poire domine d’une centaine de mètres les constructions que mènent les romains dans l’intention de barrer la route à une armée gauloise de secours.

Gwen et Vercingétorix en contournant discrètement les travaux du légat Rebilus, tombe sur un groupe de romains, 5 chariots avec du matériel mené par des hommes accompagnés de dix cavaliers. Les deux gaulois se jettent sur eux. Vercingétorix fait merveille avec son javelot dans la main droite et son épée dans l’autre main. Gwen a lancé 5 javelines. Les 5 conducteurs des chariots sont à terre mort ou blessés. Elle coupe toutes les lanières qui relient le joug des bœufs au chariots. Les bêtes affolées partent dans la forêt, les chevaux aussi.


Nos deux héros après avoir vu le contenu des chariots, des matériaux, piquets de bois, planches etc.

Les piquets servaient à faire des lilias, il s’agit d’après César, de trois coniques, ou scrobes, disposés en quinconce sur 8 rangs distants de 3 pieds ; régulièrement espacés, ils dissimulent ces pieux, aiguisés, durcis au feu et conservant des amorces de branches.


Les rares cavaliers vivants avaient pris la fuite. Gwen et Vercingétorix après avoir isolé les romains blessés, mirent le feu aux chariots.

Ils rentrèrent à Alésia. Pendant leur sortie, d’autres gaulois avaient fait des expéditions contre les romains. Vercingétorix décide de faire une sortie de cavalerie dans la plaine, César n’a pas encore commencé ses formidables travaux.


Les Gaulois avaient procédé à des travaux qui consistaient en une maceria (mur sans art édifié pour une protection ponctuelle) et un fossé aménagés bien avant le siège, dès que les habitants d’Alésia eurent reçu l’injonction de prêter leur citadelle aux troupes gauloises chargées d’arrêter César et de la préparer au blocus escompté.


Au cours d’une terrible mêlée acharnée qui voit ses cavaliers fléchir, César masse devant le camp romain son infanterie, prête à la bataille et fait donner, surtout les cavaliers germains.


Les troupes gauloises qui occupent le terrain que protège la maceria assistent derrière le mur à la débandade des cavaliers. Elles aperçoivent tout à coup les légions que César a fait avancer, prêtes à donner l’assaut. C’est le sauve-qui-peut.


Gwen dans sa maison prie et pleure. Elle pense qu’il n’y a plus que ça à faire en combattant jusqu'au bout et vendre chèrement sa peau.




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7 commentaires

Morgane Rigan

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Il y a 3 ans

Pouh un chapitre fort en émotion j'ai hâte et pas hâte de lire la suite parce que je sais ce que dis l'histoire mais je rêve qu'elle change. Moult bisous Morgane

Venusawriter

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Il y a 3 ans

Ah la prière de Gwen pour la déesse divine donne la chair de poule , elle est si puissante et courageuse ton héroïne . Il est vrai que ton récit est fictif mais je me demande vraiment si les gaulois ont pu tenir de longues années face aux troupes Romaines , est-il probable qu'ils ont eut des prêtresses semblables à Gwen ? C'est le combat dont parle la prophétie , celui que vont perdre les gaulois . J'ai hâte de lire la suite !

Michbonj

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Il y a 3 ans

Lire « la femme celte » de Jean Markale, « La Grande Déesse Blanche » de Robert Graves et « Amours Celtes sexe et magie » de Jean Markale.

Michbonj

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Il y a 3 ans

M’en fout ma copie est propre!
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