laure laurent Foutu Destin ! Chapitre 17 a Cassie

Chapitre 17 a Cassie

La porte se referme. Je relâche ma respiration. Je me doutais que mon meilleur ami passerait me voir. Comment je sais que c’était lui, me demanderez-vous ? Car depuis toutes ces années passées ensemble, nous nous connaissons par cœur. Nous veillons l’un sur l’autre. Notre lien dépasse même l’amitié, nous sommes une seule et même personne, mais toujours dans le sens fraternel de la chose.

Je sais que ma façon de réagir est certainement disproportionnée, mais c’était juste la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Avec toutes les émotions qui m’ont bousculée ces trois derniers jours, je n’ai pas su gérer et c’est pourquoi j'ai préféré m’isoler dans ma chambre. J’ai peur d’avoir fait de la peine à ma fille, mais je sais aussi qu’elle est entre de très bonnes mains. Lucas lui changera les idées à coup sûr avec ses blagues.

Me retournant dans le lit, je me mets sur le dos et regarde le plafond. Peut-être que lui aura les réponses et les solutions. Je pouffe de ma connerie et sans que je ne m’y attende, des larmes coulent sur mes tempes. Je ne fais rien pour les arrêter. Je commence à chantonner une petite comptine que je chantais à ma fille quand elle était petite, enfin, plus petite que ce qu’elle est aujourd’hui. Elle m’apaise alors, je commence encore et encore.

Quand j’ouvre les yeux, je sens un petit corps chaud contre le mien. J’ai dû m’endormir à force de chantonner. La fatigue a pris le dessus et mon corps s’est relâché. Je me tourne vers la personne à mes côtés et je ne suis pas étonnée de trouver Lucie. Elle me sourit.

— Tu t’es bien reposée maman ?

— Oui ma chérie.

— Tant mieux, j’avais peur que tu te sentes encore trop mal pour continuer les vacances, m’avoue-t-elle toute penaude.

— Non ma puce. Ne t’en fais pas, nous finirons ces vacances quoi qu’il arrive.

— Ouf, parce que j’ai encore plein de choses à faire, moi.

Ah, qu’est-ce que je l’aime ma fille.

Elle rigole et j’en fait autant. Je la prends dans mes bras et lui embrasse le dessus de la tête. Ses petits bras me serrent si fort - comme avec la force d’une enfant de sept ans, quoi.

— Je t’aime ma chérie.

— Moi aussi maman, je t’aime. Tu veux venir manger ? Tonton Lucas et tonton Dom ont fait des hamburgers.

— Ils ont aussi fait des frites ?

— Non, ça c’est le papa de Sarah qui les a faites.

— D’accord.

— Tu te rends compte, il n’a même pas enlevé la peau des patates avant de les couper. Je lui ai dit qu’il fallait le faire, mais il m’a répondu que les frites étaient meilleures avec. Je sais pas comment sa maman lui a appris, mais c’est pas comme ça, hein maman ?

— Oui, ma puce. Mais, peut-être qu’on pourrait aller les goûter, comme ça, tu pourras lui dire si les nôtres sont meilleures.

— Bonne idée, tu viens avec moi ?

— J’arrive ma chérie, le temps de faire un tour à la salle de bain pour prendre une petite douche et me changer.

— On pourra regarder un film tous ensemble ce soir ?

— Ça doit être faisable, mais il faut leur demander.

— J’y vais. Dépêche-toi, sinon ils vont tout manger.

— Je me dépêche, promis.

Elle s’écarte de moi, sort du lit et file en courant rejoindre les autres à table. Je ferme les yeux quelques secondes, prends une grande inspiration et me lève. Pas besoin d’ouvrir les volets vu l’heure qu’il doit être. Lucie ayant laissé la porte de ma chambre ouverte, j’ai assez de lumière pour pouvoir voir les vêtements de rechange que je prends dans la commode. En me rendant dans la salle de bain, je les entends discuter. Je ne comprends évidemment pas ce qu’ils disent, mais la voix qui ressort le plus est celle de ma fille. Elle doit être en train de leur raconter ce qu’on s’est dit.

Je ne cherche pas à en savoir plus et file sous la douche. L’eau chaude me fait un bien fou. Plus que ce putain de jet d’eau froide. J’en profite d’être au calme pour faire un gommage et un masque pour mes cheveux. Vingt minutes plus tard, j’arrive dans la salle à manger. Ils sont tous attablés et dégustent leur burger et leurs frites.

— Tu viens t'asseoir maman ? J’ai fait attention à ce que tonton Lucas ne mange pas ton hamburger.

— Merci ma chérie, c’est très gentil. Ça n’a pas dû être facile.

— C’est vrai, j’ai failli perdre un doigt.

— Oh la menteuse ! se défend Lucas.

— Si c’est vrai, tu as voulu lui prendre et je t’ai dit que c’était pas pour toi.

— Mais t’as jamais failli perdre un doigt.

— Bah si, si tu l’avais pris, j'aurais mis mes doigts pour le récupérer donc tu aurais pu me mordre.

— “Si”, ma cocotte, ce qui n’est pas arrivé.

— Gnagnagna, continue-t-elle en lui tirant la langue.

À son tour, Lucas la lui tire.

— On se demande vraiment lequel des deux a sept ans, affirme Dom.

Sarah se met à rire, suivie de tous. Même moi, je ne peux m’en empêcher. Ils sont infernaux tous les deux.

— Du coup, j’ai le droit de le manger ce burger ou je risque de perdre un doigt aussi ? questionné-je innocemment.

— Non maman, tu as le droit, c’est le tien.

— Merci, je meurs de faim. Merci les garçons pour ce dîner.

Leur faisant à chacun un signe de tête, mais aussi à Gabriel, car malgré la situation, il a aidé. Il me fait un petit signe en retour et retourne à ses frites. Je n’attends pas plus et croque à pleines dents dans le burger. Lucas connaît mes goûts, il a dû le faire comme je l’aime. Après une bouchée, je constate que c’est bien le cas.

— Humm, la vache, que c’est bon.

Malgré moi, je gémis. Je m’en fous, ça fait du bien de manger. Il me semble entendre un petit raclement de gorge du côté de Gabriel donc je relève les yeux vers lui pour savoir ce qu’il se passe, mais, rien. Chacun est occupé à son assiette. Il semble que seulement lui, soit préoccupé par ce que je fais. Le voyant se dandiner sur sa chaise, je lui demande :

— Un problème ?

Oups, tous les regards convergent vers moi, puis vers lui. Je le vois prendre quelques couleurs, ce qui le met mal à l’aise. Je jubile. Je sais que je ne devrais pas, mais mon karma se régale.

— Un problème Gab ? lui demande Dom.

— Aucun. J’ai avalé de travers.

— Ça doit être la peau d’une de tes frites, elle a dû passer dans le mauvais tuyau, lui balance Lucie.

Nous la dévisageons tous, puis nous explosons de rire.

— Bah dit donc, c’est qu’elle a de la répartie cette petite, s’amuse Dom.

— Qu’est-ce que tu veux que je te dises, ce n’est pas ma filleule pour rien, c’est moi qui lui ai tout appris.


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11

11 commentaires

Pauline_Spdl_Auteure

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Il y a un an

Hello, j'aime beaucoup la fin du chapitre ! Par contre j'ai été déstabilisée par le début de celui-ci. J'ai essayé de relire le chapitre d'avant, mais je n'ai pas compris sa réaction et ce dont elle parle au début. Ou est-ce qu'on est toujours sur le type du massage ? Il se peut que je sois perdue à cause du fait que j'ai lu ton histoire il y a un petit moment ;)

Phoebe Gallagher

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Il y a un an

🌻

Balika08

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Il y a un an

À jour 😉

Laryna

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Il y a un an

:)

Marie LS

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Il y a un an

Pourquoi Gabriel s'est-il raclé la gorge ? En lien avec le soupir de contentement de Cassie peut-être ?? 🤣🤣

François Lamour

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Il y a un an

Like du "Connard romantique" 😁

steffylola

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Il y a un an

Donà Alys

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Il y a un an

Petit like de soutien 😊💫

lea.morel

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Il y a un an

💕💕

Chloézoccola

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Il y a un an

:)
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