laure laurent Foutu Destin ! Chapitre 13 a

Chapitre 13 a

Quand Lucie repose les pieds sur le sable sec, elle se jette dans mes bras et me raconte tout. Ce qu’elle a vu, ressenti. Elle m’avoue également avoir eu peur pendant un court instant car ses bras avaient commencé à lui faire mal. Qu’elle l’avait dit à Lucas et qu’il lui avait répondu que c’était normal et que si elle voulait, elle pouvait s’accrocher à lui. Têtue et fière comme elle est, elle n’a pas voulu. Elle voulait montrer qu’elle pouvait le faire seule. Moi je suis fière en tout cas. Ils ne sont pas allés si loin que ça, mais pour elle, c’est comme s’ils avaient fait le tour du monde et personne ne lui dira le contraire.

Je zieute du côté de mon meilleur ami et il me fait discrètement un petit signe de tête. Je ne sais pas trop quoi comprendre mais peu importe, ma fille est là, saine et sauve et elle s’est amusée. Une fois ses aventures relatées, elle retourne auprès de Sarah et joue avec elle dans le sable.

Mon regard se déporte malgré moi vers Gabriel qui surveille sa fille comme le lait sur le feu. Il prend garde à lui mettre et remettre de la crème solaire, vérifie que son chapeau est bien en place et qu’elle n’a pas soif. Et oui, je vois tout ça d’où je suis et je n’en perds pas une miette. Je me demande ce qu’il ferait en ce moment s’il savait que Lucie est sa fille. Est-ce qu’il prendrait soin d’elle comme il le fait avec Sarah ? Est-ce qu’il serait plutôt aller dans l’eau avec elle en demandant à Dom de surveiller son autre fille ? Voilà des questions auxquelles je n’aurai jamais de réponses.

— Youhou, t’es dans la lune ou perdue en mer ?

— Pardon… Quoi ?

— Je te demandais si ça allait. Tu commences à être un peu rouge sur les épaules, m’informe mon ami.

— Ah, euh… je n’ai pas fait attention. Je me suis occupée d’en mettre à Lucie mais j’ai oublié pour moi.

— Tu ferais bien de te dépêcher si tu ne veux pas morfler ce soir.

— Ouais, dis-je en attrapant le flacon avant d’être stoppé.

— Attends maman, je vais te le faire si tu veux.

— Merci ma chérie, mais je devrais peut-être t’en remettre d’abord vu que tu viens de sortir de l’eau.

— Bah dans ce cas, on va faire une chaîne de pose de crème solaire. Qui veut bien mettre de la crème à maman pendant qu’elle s’occupe de moi ? Gabriel, est-ce que tu serais d’accord pour aider ma maman s’il te plaît ?

— Oui, bien sûr.

Euh… quoi ? Non, je ne suis pas du tout d’accord moi.

Il s’approche de nous, tend la main afin de récupérer le flacon puis en dépose sur sa main. Il réchauffe ensuite le produit en le frottant dans son autre main puis il l’étale sur ma peau. Je sens un long frisson parcourir mon corps ainsi qu’un courant électrique. Je suis certaine qu’il l’a ressenti aussi. Ne voulant pas laisser paraître un quelconque malaise, je souris à Lucie.

— Viens te mettre devant moi ma chérie que j’en fasse autant sur toi.

Elle se place entre mes jambes et alors que je veux récupérer le flacon, je sens ses doigts sur les miens.

— Pardon. Peux-tu m’en remettre un peu s’il te plaît car je n’en ai pas assez.

— Hmm, ronchonné-je tout en lui versant de la crème dans la main avant d'en récupérer dans la mienne pour Lucie.

Je referme le flacon tant bien que mal avec une seule main et badigeonne les épaules, dos, bras, cou et visage de ma fille. Je sens toujours ses mains sur moi et cela me perturbe. Je déglutis quand je sens ses doigts passer sur ma nuque puis descendre dans le bas de mon dos. Il remonte sur mes flancs, passent sur les épaules ainsi que mes bras. La chair de poule me parcourt des pieds à la tête. Je n’ose plus bouger. Suis-je la seule à ressentir tout ça ?

— Merci maman, je peux retourner avec Sarah ?

— Oui ma chérie, amuse-toi bien.

S’éloignant, je soupire légèrement pensant me retrouver de nouveau seule, mais un souffle dans ma nuque m’indique le contraire.

— Est-ce que tu le sens aussi, ce courant électrique.

Reprenant mes esprits, je lui réponds :

— Je ne sais absolument pas de quoi tu parles.

— Toujours la même rengaine. Tu ne me feras pas croire que tu n’as rien ressenti. J’ai vu la chair de poule qui a recouvert tes bras. Arrête de te cacher.

Ne tenant pas compte de ses insinuations, je fais volte face et le regarde droit dans les yeux.

— Je n’ai rien ressenti du tout. Ne confond pas ma chair de poule avec le soulagement de la crème qui est froide sur ma peau brûlante contre un quelconque désir sous tes caresses. Et pour infos, ce n’est pas moi qui me cache. Je n’ai pas bougé de place contrairement à certain.

Sans attendre de réponse, je me relève, prends ma fille par la main et lui dit que nous allons faire un tour juste toutes les deux sur la plage un peu plus loin.

Non, mais pour qui se prend-il pour insinuer ce genre de chose ?


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20 commentaires

Marie LS

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Il y a un an

Le courant électrique... 🔥🔥 Super !

Chloézoccola

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Il y a un an

A jour :)

Balika08

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Il y a un an

À jour 😉

Donà Alys

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Il y a un an

💫💫

Rachelle E. Brigid

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Il y a un an

<3

Emma Eichen

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Il y a un an

😘

lea.morel

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Il y a un an

voilà à jour <3

etre

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Il y a un an

🤗

chiara.frmt

-

Il y a un an

🫶🏻

François Lamour

-

Il y a un an

Like du "Connard romantique" 😁
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