Fyctia
Chapitre 12 c
Elle se détache de moi, se rapprochant de Lucas et ils partent tous les deux plus loin. J’en frissonne. Je reste là quelques minutes à les regarder s’éloigner puis fais demi-tour et reviens sur la plage. Voulant rester en alerte, je m’assois au bord de l’eau, les fesses dans le sable. Ce n’est pas très agréable, mais le bien-être de ma chipie passe avant et je veux être prête si jamais elle a besoin de moi.
Je suis rapidement rejointe par Dom, qui s’installe à mes côtés.
— Tu tiens le coup ?
— C’est dur, mais j’ai une confiance aveugle en Lucas. Il veille sur elle depuis sa naissance et serait vraiment le dernier homme à la mettre en danger.
— Ah ça, c’est sûr ! Il l’aime tellement cette petite. Dès notre rencontre, il m’a parlé de toi et de Lucie. J’ai même cru que c’était lui le père pendant un moment.
— C’est vrai ?
Tout en gardant les yeux rivés vers le large, je le vois acquiescer.
— Je te jure. Mais au fur et à mesure de nos discussions, j’ai bien compris que seule une très grande amitié vous liait l’un à l’autre.
— Oui. D’ailleurs, je ne sais pas comment ça va se passer pour la suite. Je suis consciente que si ça marche réellement entre vous deux, ce que je vous souhaite le plus au monde, nous devrons nous séparer. Je pense qu’il te rejoindra, dis-je, les larmes au bord des yeux.
— Nous n’en sommes pas là pour le moment, mais qui sait, peut-être que ce sera moi qui vous rejoindrai. Je sais à quel point vous comptez l’un pour l’autre et ça me briserait le cœur de faire de la peine à Lucie en la séparant de son parrain.
— Ouais. Ou alors…
Je me retourne vers lui et lui souris.
— Nous te rejoindrons tous les trois. Des maisons d'édition, il y en a partout, ça ne devrait pas être compliqué à en trouver une pour moi.
Son sourire s’agrandit et ses yeux s’animent. Il passe un bras sur mes épaules et me fait basculer vers lui. Je rigole, passe à mon tour un bras autour de sa taille et pose ma tête sur son épaule.
— Je comprends pourquoi vous vous entendez si bien tous les deux, vous êtes pareils.
— Lui et moi… NON !
— Et si, faut-y faire ma grande.
— Jamais de la vie. Je retire ce que je viens de dire. Prends-le avec toi et ouste. Laissez-nous tranquille. Je n’aurai plus à entendre ses blagues pourries.
Dom rigole allègrement à ma tirade, ce qui attire la petite Sarah vers nous.
— Pourquoi tu rigoles comme ça tonton ?
Il prend la petite sur ses genoux et lui dit :
— C’est parce que Cassie a dit une chose vraiment très drôle.
— Ah oui ? C’était quoi ?
— Elle a dit que…
— Que le sable était extrêmement coquin et qu’il rentrait partout.
Elle rit à son tour.
— Tu as raison, c’est drôle. En plus, j’en ai partout moi aussi.
— Tu veux aller te rincer dans l’eau ? lui demande Dom.
— Je veux bien tonton.
— Ok, dit-il en se levant, suis-moi.
Sans lui laisser le temps de faire un pas, il la prend dans ses bras et va un peu plus loin dans l’eau afin de la rincer de tout ce sable.
N’empêche que, j’ai raison. Le sable est vicieux. Il se colle partout et rentre dans des endroits où il n’a rien à y faire.
Sentant une présence derrière moi, je tourne la tête. Là, à moins de cinquante centimètres, se tient Gabriel. Le corps droit, les mains sur les hanches, il regarde Dom et Sarah. J’en profite – malgré moi – pour me rincer l’œil.
Et oui, nous avons toutes nos faiblesses et son corps à lui est la mienne.
Ses jambes galbées et musclées. Ses abdominaux parfaitement dessinés, sans que ce soit trop où je peux clairement compter chaque carré de cette tablette que je lécherais bien. Ses pectoraux où, je peux voir d’ici, le prénom de sa fille encré sur son cœur. Ses bras en acier, et ses épaules qui portent à coup sûr le poids du monde, du moins, celui de sa fille.
— La vue te plait ? demande-t-il, le sourire en coin.
Rouge de honte, je me détourne et me reconcentre sur le large.
— Je ne sais absolument pas de quoi tu parles. J’essayais de voir la maison.
— Tu m’en diras tant.
J’entends ses pas s’éloigner, enfin, c’est ce qu’il me semblait, lorsque je sens finalement un souffle tout près de mon oreille.
— Au fait, joli tatouage.
Je pose instinctivement ma main dessus.
Trop tard andouille, il l’a vu !!!
— Je ne sais toujours pas de quoi tu parles.
— Je parle de celui sur tes côtes, avec le prénom de ta fille bien sûr !
Eh merde !!!
Il s’éloigne réellement cette fois-ci tout en se marrant.
Vas-y, rigole mon grand, rigole tant que tu le peux…
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