Fyctia
Chapitre 12 b
— Je suis d’accord, mais dans ce cas, je viens aussi, car elle ne sait pas encore nager.
Ma fille, toute fière, lui explique :
— Moi, je sais nager, je peux lui montrer si tu veux.
— C’est gentil Lucie, mais je préfère être là.
— Ok, alors tu viens avec nous ?
— Oui.
— Génial.
Sans bouger de devant lui, elle se tourne et me crie :
— Maman, il a dit oui.
— J’ai entendu ma puce.
— Dépêche-toi, l’eau va être froide après.
— Ça ne risque pas d’arriver dans les minutes qui suivent, mais bon, j’arrive. Tu sais que nous sommes en vacances quand même.
— Oui maman.
— Bon, ça me rassure.
Me levant, j’attrape la main de la fille et file en direction de l’eau. Je sens le poids du regard de Gab sur moi, et je ne me sens pas à l’aise. À l’époque, j’adorais le sentir sur mes courbes, même si elles étaient beaucoup moins généreuses que maintenant, non pas que j’en aie beaucoup, mais la grossesse a changé mon corps, c’est certain. Tout en jetant des petits coups d’œil vers ma fille, je continue d’avancer dans l’eau. Elle ne regarde que ses pieds. Sans doute a-t-elle peur de marcher sur quelque chose. J’avoue que je fais pareil quand mes yeux ne sont pas sur elle.
Bah oui, la mer et moi, on n'est pas très proche et je déteste sentir des choses sur ou sous mes pieds. Rien qu’à l’idée que mon pied puisse toucher un crabe ou un bernard-l’hermite, j’en frissonne.
Je ne dois pas lui transmettre ma peur ou se sera terminé la mer. Alors, j’avance.
— Tu es prête à aller un peu plus loin ?
— Oui maman, mais j’ai un peu peur quand même.
— Ne t’en fais pas, je suis là.
Alors que, pour moi, l’eau arrive au niveau de mon ventre, pour Lucie, elle lui arrive au niveau du cou. Je sens sa main se resserrer sur la mienne. M’inquiétant de sa prise, je préfère m’assurer que tout va bien pour elle.
— Tu sais, pour une première, on est déjà allée super loin donc, je comprendrais que tu veuilles arrêter là.
— Non, je… je veux continuer un peu.
— Ok.
Il n’y a pas de vagues aujourd’hui, juste de petits remous. Dans un élan, je me place à sa hauteur et continue notre progression sur mes genoux.
Non, mais quelle idée de merde, j’te jure.
Voyant que ça la fait rire, je ne cherche pas plus loin et lui dit :
— Lance-toi ma chérie. Fais comme ils t’ont appris à l’école. Je suis certaine que tu vas y arriver, n’aies pas peur.
Dans ses yeux, je vois toute la confiance en elle surgir. Elle se met alors en position de nage et commence les mouvements. Je souris comme si elle avait gagné une coupe du monde.
— Bravo ma puce, je suis très fière de toi. Vas-y, continue.
Elle poursuit ses mouvements et je commence à en faire de même. Je fais en sorte qu’elle nage plus parallèlement à la plage afin qu’elle ne s’enfonce pas dans les profondeurs. Si jamais elle se mettait à paniquer pour une raison ou une autre, ce serait la cata. Je m’assure d’avoir toujours pied moi-même et la suis dans sa brasse.
— Tu es une pro.
— On s’amuse bien par ici ? demande Lucas en se rapprochant de nous.
— Regarde tonton, j’y arrive trop bien.
— Je n’en ai jamais douté. Ça te dit de venir nager avec moi un peu plus loin ?
Je me stoppe direct, ce qui fait un peu paniquer Lucie. Je ne suis pas certaine qu’elle ait pied donc, je préfère la prendre contre moi.
— Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, lui dis-je en faisant les gros yeux.
Sans déconner, il croit que je ne flippe pas assez comme ça ?!
— Je te promets qu’on ne va pas loin. Je resterai tout du long à ses côtés et si jamais elle montre le moindre signe de fatigue, elle s’accrochera à mon cou.
— Je …
— S’il te plaît maman. Je te promets de rester avec tonton.
Je cherche à me rassurer comme je peux en fixant mon meilleur ami. Mon regard trouve ensuite celui de ma chipie et là, le temps s’arrête. Ses yeux, ceux que j’ai regardés un million de fois, me supplient de la laisser faire. Je soupire, mais de bonne grâce, lui dis :
— Très bien, mais faites attention d’accord ? Et Lucas, si jamais il arrive quoi que ce soit à ma fille, tu as intérêt à nager très vite.
— Que veux-tu qu’il lui arrive, elle est avec moi. Tu me vexes.
— Justement, elle est avec toi. Toi et tes supers idées à deux balles.
D’un coup, il comprend que j’ai réellement peur. Il s’approche alors de nous, me prend dans ses bras et tente de me rassurer en me chuchotant quelques mots à l’oreille.
— Je veillerai sur elle, comme à la prunelle de mes yeux. Il ne lui arrivera rien, tu as ma parole.
Acquiesçant, je fais un dernier câlin à Lucie et lui murmure :
— Tu es la meilleure. N’hésite pas à le dire à tonton si tu fatigues, il te ramènera sur son dos jusqu’à la plage.
— D’accord maman. À tout à l’heure. Je t’aime.
— Je t’aime aussi ma puce. Profite bien.
— Allez championne, en route.
12 commentaires
Laura E.L
-
Il y a un an
François Lamour
-
Il y a un an
steffylola
-
Il y a un an
Mily Black
-
Il y a un an
Chloézoccola
-
Il y a un an
Balika08
-
Il y a un an
Emeline Guezel
-
Il y a un an
Mel Deb
-
Il y a un an
KIKA LA BESTE 😍😍
-
Il y a un an