Fyctia
Chapitre 10 b
Avec sa petite mine, elle nous fait à tous un bisou et suit Gabriel. Je propose des cafés aux garçons, ce qu’ils acceptent. Sarah allant se coucher, j’autorise Lucie à faire un peu de coloriage dans le salon. Alors qu’elle s’installe tranquillement, j’apporte les boissons chaudes aux deux hommes qui se sont posés sur le canapé.
— Bon, pour un premier repas, je trouve qu’on s’en est bien sorti. La situation aurait pu être pire, lance Dom avec un petit sourire au coin des lèvres.
— Oui, tu as raison, ça aurait pu être pire effectivement. Lucie aurait pu demander directement à ton pote d’être son père.
Je ne peux m’empêcher de m’étrangler avec mon café. Il m’en sort de partout et j’en mets partout. Je tousse tellement que je n’arrive plus à reprendre ma respiration. Lucas qui vient à mon secours avec un torchon dans les mains se confond en excuse.
— Je suis désolé Cassie, je n’aurai pas dû dire une chose pareille. C’est sorti tout seul. Je pensais que ma blague détendrait un peu.
— Euh… j’ai loupé un épisode ? nous questionne Dom.
— Non. Juste une blague pourrie de la part de ton cher et tendre, comme d’hab.
Mes yeux noirs doivent être assez convaincants, car Lucas ne surenchérit pas. Dom sent bien qu’il y a autre chose, mais il a la présence d’esprit de ne rien ajouter.
— On se mate un film, afin d’alléger cette ambiance pesante ? Une bonne comédie devrait pouvoir remonter le moral de tous, propose mon meilleur ami.
— Je suis d’accord. Je vais aller voir si Gab est partant.
— Ah, je n’avais pas spécialement pensé à lui, mais vas-y, on va voir ce qu’il y a de dispo.
Dom se lève et part en direction des chambres. À peine a-t-il disparu dans le couloir que Lucas se jette sur moi.
— Non, mais franchement, c’est quoi ce mec, il ne pouvait pas ouvrir sa gueule pour changer. C’est trop demander ?! Quelle idée elles ont eu en plus ces petites pestes, j’te jure.
— Arrête, ce n’est pas de leurs fautes, elles sont petites, c’est normal. Par contre, qu’il n’ait pas voulu m’aider à expliquer pourquoi ça ne se faisait pas, là oui, ça m’a gonflée. Je n’aime pas voir Lucie comme ça. J’ai l’impression qu’elle a perdu un peu de sa joie de vivre durant le repas et j’angoisse déjà pour demain.
— Je te promets que ça va aller, on va faire face et s’il le faut, je parlerai à Lucie.
Je me blottis contre lui pour recevoir le maximum de sa chaleur et de son amour. Je ne sais pas ce que je ferai sans lui.
— Lucie, moment câlin ?
— Ouii.
Elle saute de sa chaise et nous rejoint. Elle se cale sur mes genoux, la tête enfouie dans mon cou, les bras passés sous les miens. La position que nous avons tous les trois n’est pas des plus confortables, mais elle est réconfortante.
— Je suis désolée maman si j’ai dit une bêtise tout à l’heure. Je ne le referai plus, c’est promis.
— Tu n’as dit aucune bêtise chérie, enfin, si, mais ce n’est pas grave, tu ne pouvais pas savoir.
À cet instant, nous entendons des pas se rapprocher. Les deux hommes accompagnés de la petite tête blonde nous rejoignent dans le salon et s’installent sur le canapé. La petite Sarah ne se sépare pas de son doudou et de son sourire. C’est vrai qu’une soirée film est plus enthousiasmante que d’aller au lit. Dom et Lucas se retrouvent entre Gabriel et moi et je leur en suis reconnaissante.
— Alors, vous avez choisi quoi ?
— À vrai dire, nous n’avons pas encore regardé. Oups.
Dom secoue la tête en rigolant et attrape la télécommande.
— Bah quoi, désolé, mais c’était notre moment câlin alors, la télé passe après.
— Moi aussi, je veux bien un moment câlin, dit Sarah.
Lucas la prend sur ses genoux sans même demander et l’étreint comme il fait avec nous.
— J’aime bien. Papa aussi, il en fait de temps en temps.
— Avec maman, on le fait tous les jours, c’est notre… comment ça s'appelle maman ?
— Notre rituel.
— C’est ça, notre rituel.
— Avec papa, on fait juste des câlins.
— Mais un câlin d’une maman ou d’un papa n’est pas juste un câlin, lui révèle Lucas.
— Ah non ? questionne la petite Sarah.
— Oh non, un câlin d’un papa ou d’une maman vaut mille fois plus qu’un câlin d’une autre personne et en plus, il est magique.
À l’écoute de ce qu’il va bien pouvoir encore inventer, je ne le lâche pas du regard.
— Comme tu le sais, un papa ou une maman est très précieux.
La petite le regarde avec des yeux admiratifs et ne perd pas une miette de ses balivernes.
16 commentaires
Marie LS
-
Il y a un an
Pauline_Spdl_Auteure
-
Il y a un an
laure laurent
-
Il y a un an
Pauline_Spdl_Auteure
-
Il y a un an
Donà Alys
-
Il y a un an
Lily Laure
-
Il y a un an
Rachelle E. Brigid
-
Il y a un an
La Plume d'Ellen
-
Il y a un an
Carl K. Lawson
-
Il y a un an
steffylola
-
Il y a un an