Fyctia

— Tu t’en rends compte, cet après-midi, nous serons diplômés.

Je le prends dans mes bras et l’embrasse comme à chaque fois que nous sommes ensemble. Je ne peux pas m’empêcher de le toucher. Une vraie obsédée.

— Ouais, on l’a fait bébé. J’suis trop content. De plus, cette robe de cérémonie te va à ravir, susurre-t-il près de mon oreille. Tu as mis quoi en dessous ?

Euh, je crois que je ne suis pas la seule à être obsédée.

— Si je te disais que pour l’instant, je suis en sous-vêtement en dessous, car je voulais juste voir le rendu sur moi ?

— Alors je te dirais que tu as très bien fait, car ça aurait été dommage de perdre du temps à tout enlever.

Il commence à défaire les boutons de la robe.

— Arrête Gab, on n’a pas le temps pour ça.

— Tu rigoles, on a toujours le temps pour ça. Tu vas voir, en plus, ça va te détendre.

— Mais je ne suis absolument pas tendue.

— Alors, ça va me détendre.

— Tu angoisses tant que ça, mais pourquoi ?

— Je ne sais pas. La peur de l’après peut-être.

— Tu n’as aucune raison d’avoir peur. Je suis certaine que ton avenir sera parfait et que tout se passera bien. Tu vas trouver un travail de journaliste super bien payé et qui te plaira surtout et tu vas tout cartonner. Ils te confieront des sujets de plus en plus sensibles et ambitieux.

— Ouais, on verra bien. Pour le moment, j’ai besoin de toi, d’être en toi.

— Hmm, tu sais toujours comment me faire craquer.

— C’est ma spécialité.

Il finit d’enlever ma robe, et s’attaque à mes dessous. Il fait descendre une bretelle de soutien-gorge puis l’autre. Il continue ses caresses et passe ses mains dans mon dos où il en profite pour enlever les trois agrafes. Quand il tombe, il le récupère et l’envoie quelque part dans la chambre. Il se met ensuite accroupi et glisse ses doigts le long de mes flancs. Ça me chatouille et je remue légèrement. Il s’en amuse puis crochète ses index sur la ceinture de mon shorty et le fait descendre, lentement. C’est une vraie torture. Il aime faire durer ces petits moments qui se font rares ces derniers temps avec les examens et tout. Quand il arrive enfin à mes chevilles, je l’entends murmurer.

— Lève ta jambe droite, c’est bien, la gauche maintenant. Voilà, tu es magnifique comme ça et je te préfère dans cette tenue bébé.

Ses mains remontent le long de mes jambes, passent à l’arrière de mes genoux et continuent derrière mes cuisses. Je n’en peux déjà plus. J’adore ses caresses. Elles me rendent folle. Il soulève soudain ma jambe et pose mon pied sur son épaule. Je comprends dans la seconde ce qu’il s’apprête à faire et je languis déjà.

Sa bouche parsème de baisers ma peau, de mon genou jusqu’à l’intérieur de ma cuisse. Il commence tout doucement avec ses doigts puis ajoute sa langue. Je me retiens à ses épaules, sinon je suis sûre de basculer. Sa langue tourne autour de mon clitoris sans jamais le toucher. Il cherche à ce que je le supplie – ce que je suis sur le point de faire – mais finalement, il recule.

— Tu es cruel, tu le sais ça !

— Oh oui, mais tu aimes ça, avoue-le.

— Oui, j’aime quand tu joues. Le sexe vanille, ce n’est pas pour nous.

— Putain non, le missionnaire, c’est pour ceux qui ont la flemme. J’aime te prendre où je veux, quand je veux et comme je veux.

— Hmm, si tu ne fais pas très vite quelque chose, je le ferai à ta place.

— Oh non ma grande, même pas en rêve, tes orgasmes sont à moi.

Il ne parle plus et replonge entre mes jambes. Non seulement je sens sa langue entrer en moi, mais il y ajoute également un premier doigt suivi rapidement d’un second puis d’un troisième.

— Oh mon Dieu, Gab, je vais…

— Attends encore un peu ma belle.

— Non, je ne peux pas.

— Mm, alors vas-y, donne-moi tout ce que tu as.

Malgré ses mots que je trouve kitch et franchement pas romantique pour un sou, je jouis sous sa langue et ses doigts. Les spasmes qui ont pris le contrôle de mon corps me font vaciller. Gab a juste le temps de passer son bras autour de ma taille. Il se relève enfin, m’embrasse et cela ne me dérange plus de sentir mon goût sur ses lèvres. J’avoue qu’au début, ça me dégoutait, mais maintenant, je trouve ça drôlement excitant. Il ne perd pas de temps et me fait pivoter. Il pose sa main sur mon dos et la glisse vers ma nuque pour que je me penche en avant. Je prends appui sur le dossier de la chaise et quand je suis dans le bon angle, il me pénètre d’un coup de reins.

Mon Dieu, j’aime cet homme.

Il me pilonne de plus en plus fort puis ralentit ce qui fait durer son plaisir et le mien. Il recommence ses coups de boutoirs, plus vite cette fois-ci.

— Oh putain bébé, je ne vais pas tenir longtemps, désolé.

— Pas grave, on se rattrapera plus tard.

— Tu as raison, on aura tout le temps pour ça.

Il accélère alors et après avoir résisté quelques minutes de plus, il passe sa main entre mes jambes et taquine mon bourgeon, ce qui me fait décoller dans la seconde. Lui, fait quelques nouveaux allers-retours en moi bien fort puis jouit à son tour.

— J’aime te prendre comme ça bébé. T’es si parfaite. J’aime que tu me laisses faire.

— Pourquoi je ne le ferai pas, j’en profite autant que toi, je te signale, rigolé-je.

— C’est vrai, même plus, vu que tu as eu le droit à deux orgasmes.

— Je te promets que tu auras le droit au tien tout à l’heure, mais pour l’instant, je dois aller prendre une douche et me préparer.

— Ok. Je vais dans ma chambre et on se retrouve plus tard. Je viendrai te chercher pour la cérémonie.

— On ne se verra pas avant ?

— Non, j’ai des choses à régler et mes affaires à préparer.

— Oh d’accord, alors à tout à l’heure.

— À plus, me dit-il en m’embrassant goulûment puis en quittant ma chambre, m’y laissant nue et triste.