Antonio J. Raposa Face aux ténèbres Chapitre 1

Chapitre 1

J’ouvris les yeux, péniblement. L’obscurité régnait toujours. Je me levai et tendis l’oreille. Il me semblait avoir entendu quelque chose, comme si un objet était tombé. Je m’avançai doucement, traversant le salon sombre, et, tournai à droite, en direction de l’escalier. Je le montai le plus silencieusement possible.


À chaque pas que je faisais, une question tournait en boucle dans ma tête :

« Suis-je vraiment tout seul ? »


Une fois arrivé en haut, je me sentais observé. Je ne savais pas d’où me venait cette étrange impression. Je m’aventurais dans une chambre, le cœur battant. Lorsque j’ouvris la porte, celle-ci grinça. C’était un grincement tellement aigüe qu’il raisonnait dans toute la maison. La première chose qui me sauta au yeux dans cette chambre, fus ce mystérieux point coloré sur la fenêtre de la chambre. Je l’observai silencieusement, me demandant s’il allait bouger, mais il n’en fis rien. Je décidai donc, prudemment, de m’en approcher. C’est donc sans faire le moindre bruit, que je me suis retrouvé face à cette tache phosphorescente. En l’analysant de plus près je ne constater rien d’anormal, hormis le fait que ce soit la seul source de lumière si l’on met de côté le cordon que j’avais autour de la taille. Une idée me traversa l’esprit. Je me ruai presque aussitôt dans la chambre la plus proche. Le même point lumineux situé cette fois sur le dessus de la fenêtre. Sur le moment je ne prêtai aucune importance à la disposition de celles-ci. À la place, je me suis mis à faire le tour de chacune des chambres. pour constater qu’il y avait belle et bien le même point sur chaque fenêtre. Ce n’est qu’en retournant dans la première chambre que je réalisai que la disposition de ceux-ci pourrait avoir son importance. Je m’empressai de saisir un stylo sur le bureau à coté de moi et marquai les points sur un bout de papier qui trainait par terre.


Je n’eu pas le temps de les relier qu’un bruit sourd attira mon attention. On aurait dit une porte qui se claquait. Je sens brusquement la peur refaire surface. il ne me fallu pas longtemps pour comprendre que me cacher ne servirait à rien à cause du lien lumineux accroché à moi. Je sorti donc de la dernière chambre, m’engageant ainsi dans le couloir. J’essayais d’être le plus discret possible, évitant chaque objet pouvant être bruyant. Je me retrouvai assez rapidement devant les escaliers, mais le bruit ne provenait pas d’en bas, il venait bel et bien de l’étage. je refis le tour de celui-ci en me collant presque au mur, tendant l’oreille à l’affût du moindre bruit. C’est derrière la porte de la salle de bain, que j’entendis une respiration, rauque et sifflante. Je m’arrêtai net. Je sentais une vague de sueur froide me submerger. Les battements de mon cœur s’accélèrent, ma respiration devenait de plus en plus saccadée, haletante. Je reculai doucement et glissai sur un jouet, je me retrouvais le cul au sol, fixant le jouet qui doucement, se dirigeait vers la porte de la salle de bain. comme si le bruit de ma chute n’avait pas suffit, l’objet tapa contre la porte.


J’étais paniqué, la poignée commençait à s’abaisser, délicatement. Lorsque la porte s’ouvrît complètement, mon cœur sauta un battement. Une ombre apparu, on aurait dit que la créature se déplaçait à quatre pattes, mais, plus il approchait plus elle se redressait. Elle était de plus en plus proche, immense et fine. Le dos bien droit, elle devait mesurer dans les deux mètres. Sa respiration rauque laissa place à une sorte de grognement. Je suppliais pour qu’elle disparaisse, des larmes perlaient sur mon visage. J’avais l’impression que l’oxygène se faisait rare, je suffoquais. La créature leva la main, et, au moment où celle-ci allait s’abattre sur moi, je sursautais, transpirant. Tout autour de moi avait retrouvé sa luminosité, il me fallu quelques instant pour comprendre ce qu’il venait de se passer, je venais de faire un cauchemar.


Je descendis les marches à toutes vitesse, et, vit toute ma famille, entrain de se préparer.


« - Vous allez où ? Demandais-je soucieux.

- Bah tu ne te rappel pas ? On part tout le week-end voir mamie. Me répondit ma mère intriguée.

- Et quelqu’un reste ici ?

- Oui, Léo et toi.

- D’accord...

- Ça ne vas pas ?

- Si, si... J’ai juste eu un sommeil agité. » Ai-je répondu en tournant vers le salon.


J’avais beaucoup de mal à me sortir de ce rêve. J’avais comme l’impression qu’une partie de moi était restée là-bas.


Une fois mes parents partit, je me retrouvais seul avec mon frère aîné, Léo.


« - Hey, Sam !

-Ouais ?

-Il y a possibilité que je sorte ce soir, ça te dérange de rester tout seul quelques heures ?

-Évidemment... Non, t’inquiètes.

Super ! T’assures. »


Je commençais de plus en plus à angoisser à l’idée de me retrouver seul chez moi toute la nuit. J’avais beau appeler des amis, personne n’était disponible. Je commençais réellement à croire qu’ils le faisaient exprès.

Tout le long de la journée c’était passée plus ou moins bien, si l’on omet la sensation d’être observé, qui était sûrement juste psychologique. Le véritable sentiment de malaise est apparu quand Léo, quitta la maison.


Au moment où je ne voyais plus sa voiture par la fenêtre, je m’empressai d’allumer toutes les lumières. L’idée de me retrouver de nouveau dans l’obscurité m’angoissait au plus haut point.

J’allumai la télé afin d’avoir un bruit de fond, puis lançai un coups d’œil rapide à l’horloge de la cuisine. Il était vingt-et-une heure trente. Je décidai donc de commander une pizza. Celle-ci arriva environ une demi-heure plus tard. Je m’installai devant la télé. En mangeant, j’avais pratiquement oublié la raison pour laquelle j’angoissais plutôt.


Je fus rappelé à l’ordre par un grincement provenant de l’étage. En entendant ce bruit les battements de mon cœur se mirent à accélérer au point que j’avais l’impression qu’il allait sortir de ma poitrine. Je ne savais pas quoi faire. J’étais totalement paralysé. J’attendis plusieurs minutes… rien. Je me remis à manger, tout en ayant prit soin de baisser le volume de la télé.

Tout était redevenu calme jusqu’à ce qu’un objet tombe, à l’étage, juste au dessus de ma tête. Je saisis le plus rapidement possible mon portable, et envoyai un message à Léo, lui demandant de rentrer, prenant soin de préciser qu’il s’agissait d’une urgence. Puis couru me réfugier dans un placard.


Durant les cinq minutes avant sa réponse les bruits c’étaient multiplié. Je commençais à transpirer, je sentais ma pizza remonter. Je fus soulagé en sentant mon téléphone vibrer dans la poche de mon short. Je le saisi délicatement, et affichai le message.


« - Qu'est-ce qu’il se passe ?! J’arrive dans vingt minutes. »


Je m’empressai de lui répondre, le suppliant de se dépêcher, lui promettant de lui expliquer dès qu’il arriverait.


L’attente de sa réponse se faisait insoutenable. J’avais de nouveau l’impression de suffoquer.


Les marches des escaliers se mirent à grincer. Grincements suivis d’un souffle rauque, le même que celui de mon cauchemar.

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8 commentaires

namari

-

Il y a 4 ans

Je ne veux plus rester seule chez moi ! 😭

Antonio J. Raposa

-

Il y a 4 ans

Tant mieux c’est dangereux 😂

PhoebeB

-

Il y a 4 ans

Je sais pourquoi je suis tant effrayée quand je suis seule dans une maison 😱😱

Antonio J. Raposa

-

Il y a 4 ans

Ne t’en fais pas tu n’es pas la seule 😂

cedemro

-

Il y a 4 ans

Inquiétant...
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