Fyctia

J’eu soudain l’impression que ma vessie venait de se remplir. La chose qui venait de descendre posa sa main sur la porte du placard où je me trouvais. Je pu deviner au son, la taille de ses ongles. Je ne pouvais plus contenir mes larmes... J’avais l’impression que c’était la fin.

La poignée de l’armoire s’abaissa brusquement, laissant surgir un hurlement de terreur. Je m’étais mis en boule, les mains devant le visage, yeux fermés, je pleurais, et, sans m’en rendre compte, m’étais probablement, pissé dessus.

« - Qu'est-ce que tu fais là-dedans Sam ? »

J’ouvris les yeux doucement, pour constater avec soulagement qu’il s’agissait de Léo. Sans réfléchir, je me levai d’un bond et lui sautai dans les bras.

« - Oulah, fais gaffe ! Tu es plein de pisse ! Me lança-t-il. Tu comptes m’expliquer ce qu’il c’est passé ? »

Encore sous le choc, j’essayai de tout lui raconter, sans laisser de coté, le moindre détail.

« - Sam... Dis moi sincèrement... Tu fumes ?

-Quoi ??!! Non pourquoi ? M’indignais-je. J’aurais de me douter que tu ne me croirais pas...

-Je voudrais te croire Sam... Mais, quand je suis arrivé tout était normal. La porte était fermée à clef, donc personne n’aurait pu rentrer. En haut tout était nickel, aucun objet par terre. Donc il n’y a rien qui pourrait attester de ce que tu me racontes.

-Mais... Pourtant.... Pourtant je suis sûr de ce que j’ai vu...

-Tu m’as dis que tu avais fais un cauchemar similaire la nuit dernière c’est ça?

-Oui...

-Si ça se trouve tu as dû t’endormir et faire une terreur nocturne. C’est arrivé à la sœur d’un ami, elle se levait tout les soir en pleurant, criant, parlant. Tout ça en regardant dans le vide. La seule différence, c’est qu’elle n’avait aucun souvenir de ses cauchemars. Peut-être que tu as la même chose en différent.

-Tu penses ?

-Oui.

-Et elle en fait toujours ?

-Ça peut lui arriver, mais c’est beaucoup moins fréquent. Apparemment ça passe avec le temps.

-D’accord.

-Je pense que tu devrais quand mêmes arrêter les films d’horreur quelques temps.

-Bonne idée... »

Le lendemain, je ne me rappelai pas si j’avais rêvé ou non. La discutions que j’ai eu avec mon frère hier avait sûrement dû m’aider.

J’avais beau me persuader de l’inverse, je sentais que quelque chose n’allait pas. À mon réveil, je sentais comme des fourmis se balader dans mon cerveau. Fourmis qui, au long de la journée laissèrent place à des sifflement, puis, à une migraine. J’avais également, toujours ce sentiment d’être observé, comme si quelqu’un se tenait juste derrière moi. Parfois même, il m’arrivait de sentir son souffle sur ma nuque.

Mon frère était censé sortir, mais voyant mon état, il avait décidé de resté avec moi.

Léo était quelqu’un de très apprécié, très sociable, classe... Pour faire simple en naissant, il avait pris tout les bons cotés, ne laissant rien pour les autres. Mais malgré ce qui faisait de lui quelqu’un de vraiment génial, c’était le fait que peu importe, la classe sociale de la personne, il allait l’aider. Mon frère avait vraiment le cœur sur la main. Je le considérais comme un modèle à suivre.

Dans ma famille, peu de personne étaient comme lui. Ma mère était quelqu’un de très réservée, mais également, de très occupée. C’est la raison pour laquelle, je ne savais pas grand chose sur elle. Mis à part le fait qu’elle était strict, pas du genre sentimentale, et avait une mentalité très différente de celle de Léo, ce qui créait beaucoup de conflits entre eux.

Mon père quant à lui n’était pas du tout une figure d’autorité, sa gentillesse faisait de lui, d’après ma mère, quelqu’un de faible. Notre père était le genre à nous encourager même si nous avions eu des mauvaise note par exemple. C‘était le genre de personne à voir le meilleur chez quelqu’un.

J’avais donc estimé que Léo avait hérité de la force autoritaire de ma mère, mais également, de la compassion, et, de la sociabilité de mon père.

Quant à moi, j’avais le coté peureux de mon père et l’acné du coté de ma mère.

Au court de la soirée, nous nous étions décidé à jouer à la console, le seul domaine où j’avais une chance de battre mon frère. Après plusieurs victoire d’affilé, Léo, mauvais perdant, se mit à tricher en touchant ma manette. Je m’éloignai de lui afin de ne pas le laisser gagner, quand un souffle puissant caressa ma nuque. Je me raidis net, des frissons parcoururent tout mon corps. Je n’arrivais pas à savoir s’il s’agissait d’une mauvaise blague de la part de Léo, ou, s’il s’agissait d’autre chose.

« - Léo, c’est vraiment pas drôle. Lançais-je soupçonneux.

-De ?

-Ton souffle dans ma nuque.

-J’ai rien fait.

-Ouais... Si tu le dis... Mais au cas où, saches que c’est vraiment très tendancieux de faire ça à son frère.

-Je te dis que j’ai rien fait. »

Plus il m’affirmait, qu’il n’était pas responsable, plus mon environnement semblait tourner. J’essayais de ne pas me focaliser dessus, mais tout autour de moi tournais de plus en plus vite. L’écran de jeu devenais flou, je ne sentais plus la manette entre mes mains. J’avais l’impression que Léo ne devenait plus qu’une tache sombre dans ce décor flou. Mon cœur battait la chamade tandis que je perdais tout mes repaires. Je tentai de tendre le bras en la direction de mon frère, mais j’avais l’impression, qu’il pesait quinze tonnes.

Puis soudainement tout devint noir. Mes yeux eurent besoin de quelques minutes pour s’adapter, mais lorsque les premier détails de mon environnement apparurent je compris où j’étais. Je ne pus retenir ma peur, je me mis à trembler et à pleurer. Ma vessie se rempli aussitôt que je me rappelai que j’étais de nouveau sur le territoire de la créature.